La 26ème conférence des Nations Unies sur le climat, qui se tient à Glasgow, en Ecosse depuis la semaine dernière, a été une aubaine pour les représentants du Mali de présenter les travaux exécutés dans notre pays en matière de lutte contre les effets nocifs des changements climatiques, notamment le respect de la Contribution Déterminée Nationale (CDN). Drissa Doumbia, le coordinateur de la (CDN) du Mali, a fait le point de la participation malienne à la COP26, tout en faisant la lumière sur les progrès en matière du respect de la contribution nationale déterminée.
Le Coordinateur de la Contribution Déterminée Nationale du Mali (CDN), Drissa Doumbia, qui fait partie de la délégation malienne à Glasgow, a fait le point de la participation malienne via visioconférence sur les ondes de TM1, une télévision privée de la place, dans son émission Talk Show du dimanche 07 novembre 2021. Selon lui, la CDN constitue un outil de planification très important pour le Mali pour l’atteinte des objectifs qu’il s’est fixés en matière de réduction des gaz à effet de serre. Il a annoncé que la mise à jour de la CDN témoigne de l’ambition du Mali à respecter ses engagements afin de capitaliser les acquis. « Le Mali fait partie des pays qui ont déjà ratifié l’accord de Paris et cela témoigne de notre volonté à mettre en œuvre les mesures définies dans notre contribution déterminée au niveau national », a-t-il dit.
Avant de noter que depuis plusieurs décennies, le Mali a conçu et mis en œuvre des politiques et stratégies idoines visant à réduire ses émissions de gaz à effet de serre et à accroître la résilience des populations face aux effets néfastes des changements climatiques. « Le Mali, à l’instar de plusieurs pays vulnérables, conformément à la Ratification de l’accord de Paris sur le climat et à l’appel du secrétaire général des Nations Unies lors du sommet climat 2019, s’est engagé à réviser sa CDN avec plus d’ambitions entre autres : la révision des objectifs de réduction des gaz à effet de serre dans quatre secteurs clés (agriculture, énergie, forêts, des déchets) ; améliorer la cohérence des dispositions de la Contribution Déterminée au niveau Nationale (CDN) avec le cadre macroéconomique national et la prise en compte du genre dans le processus de révision et de mise en œuvre », a-t-il dit.
Drissa a rappelé les nouveaux objectifs de réduction des gaz à effet de serre du scénario d’atténuation par rapport au scénario de base en 2030 qui sont de 31% pour le secteur de l’énergie, 25% pour le secteur de l’agriculture, 22% pour le secteur des forêts et changement d’affectation des terres et 31% pour le secteur des déchets. Il a aussi indiqué que ces chiffres montrent à suffisance les efforts que le Mali doit consentir en termes d’actions ambitieuses, favorables au développement du pays et à l’amélioration des systèmes de production. Il a fait savoir que le Mali a brandi ces résultats probants qui prouvent qu’il n’a pas failli à ses engagements, tout en demandant à ceux qui ont failli à leurs engagements de faire marche arrière afin de sauver la planète. Il a rappelé que c’est lors de la COP21 en 2015 qu’a été signé l’Accord de Paris, ayant pour objectif de limiter la hausse des températures à 1,5°C. « Depuis lors, chaque COP, les pays signataires de cet accord s’entretiennent sur les points où il y avait des différends dans le cahier de charges. Celui sur la transparence au niveau du respect des engagements en fait partie. Il n’est pas question ici d’établir un nouvel accord, mais de peaufiner celui déjà existant », conclut-il.
Moussa Samba Diallo