COP 21 : La restitution débute par la presse

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Le ministère de l’Environnement, de l’Assainissement et du Développement durable a organisé hier à l’hôtel Salam une conférence de presse pour éclairer la lanterne des médias maliens sur les résultats de la 21è conférence de l’Onu sur le climat communément appelée  Cop21.  Cette rencontre tenue à Paris entre 30 novembre et le 11 décembre « a été une réussite totale car pour la première fois, l’Afrique n’y était pas allée pour mendier, mais plutôt défendre les intérêts du continent  face à l’émission des gaz à effet de serre et le changement climatique », s’est réjoui le ministre de l’Environnement, de l’Assainissement et du Développement durable, Ousmane Koné. 

 

Quelques jours seulement après la fin de la 21è conférence de l’Onu sur le climat communément appelée  Cop21,  le ministre de l’Environnement, de l’Assainissement et du Développement durable, Ousmane Koné a organisé hier une conférence de presse pour présenter les résultats « historique » de cette importante rencontre. Il avait à ses côtés les négociateurs maliens avec à sa tête Isène Alpha Nafo, par ailleurs négociateur en chef pour l’Afrique.

Dans ses propos liminaires, le ministre Ousmane Koné a remercié la presse pour le travail abattu dans le cadre de la sensibilisation des populations sur la Cop21 et pour la communication autour de cette rencontre ultime de sauvetage de la planète d’un déluge climatique.  Il a évoqué la place prépondérante que notre pays a occupée lors des négociations, certains passages du document reflètent les contributions du Mali. Il a remercié tous les anciens ministres de l’Environnement qui ont aidé notre pays dans les négociations. M Koné a également annoncé l’élection de notre pays à la tête du groupe des négociateurs de la Cédéao.

Le chef du département de l’Environnement a présenté les grands projets défendus par l’Afrique à la conférence des chefs d’Etat africains avec le président français, François Hollande,. Il s’agit des projets de protection du bassin du fleuve Niger, du Lac Tchad, ainsi que le projet de la grande muraille verte.

Il faut noter que l’accord de la Cop21 renferme près de 29 articles et rentre en vigueur  en 2020 après la rencontre de Marakech qui aura lieu  en juin 2016 pour permettre au pays de parapher ou de ratifier le pacte adopté par les 196 pays participants.

Les grandes lignes de cet accord sont entre autres la limitation du dégagement de gaz à effet de serre, le maintien de la température autour de 1,5°c d’ici 2100 au lieu de 3 voire 4°c.  En plus, il sera mis à la disposition des pays affectés un Fonds climat estimé à 100 milliards de dollars. Il va servir à financer les actions concernant l’atténuation et l’adaptation des changements climatiques qui menacent l’Afrique qui ne produit que 2,3%  des émissions des gaz à effet serre. Il faut ajouter aussi des investissements en faveur de la nouvelle technologie et  la vulgarisation des énergies renouvelables non tributaires des combustibles à la base  de la majeure partie des pollutions.

Les représentants maliens à la COP 21 ont également  annoncé que notre pays a déjà mis en circuit trois requêtes  pour le financement dans les  domaines d’atténuation et d’adaptation dont on entend impatiemment les résultats.

Le succès de cette conférence après l’échec de Copenhague a été la signature par l’ensemble des parties. Les conférenciers ont rappelé que si rien n’est fait d’ici la fin du siècle, la température va augmenter de plus de 2°c et il faut 30 à 40 milliards de dollars /an pour soutenir les projets d’atténuation et d’adaptation, puisque déjà ce financement se chiffre actuellement  entre 5 à 15 milliards de dollars en Afrique.

Les conférenciers ont prêché enfin pour la signature de cet accord de Paris pour la sauvegarde de l’environnement.

Ousmane Daou

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