Un proverbe dit clairement que : « La chaux fait la fortune du père et la ruine du fils.» Pour les esprits honnêtes, cette phrase suffit à modérer les ardeurs quant à l’utilisation tout azimut de ce produit comme le prône Stone. Si cet apport permet d’optimiser les récoltes à court terme, il appauvrit également les sols à long terme. En principe, la chaux ne s’utilise que tous les trois ans, en alternance avec un apport d’engrais. Utilisée tous les ans comme stone tente d’imposer à travers une publicité mensongère, elle épuisera totalement les ressources des sols, plus que l’acide auquel elle s’attaque. En plus de cette vérité universelle occultée par stone, l’utilisation de ce produit comporte des dangers pour l’homme et l’environnement. C’est pourquoi, il avait été abandonné en Europe pendant un bon moment.
Si le ministre Tréta s’est sorti des griffes de l’honorable Mariko en invoquant la capacité pour le GIE UN-Scpc/Cmdt/Ohvn de contracter avec qui il veut sans l’intervention de l’Etat, cette fois-ci, le Ministre Denon ne pourra pas invoquer cette loi Ohada pour le contrat faramineux qu’il s’apprêterait à signer avec l’usine stone dans le cadre de la fourniture de chaux agricole. Au-delà des conditions de fond et de forme, ce sont les mesures d’accompagnement nécessaires à son succès qui font défaut. Stone est-elle entrain de devenir l’entreprise du régime avec tous les privilèges indus ?
La chaux vive dont cette usine vente les mérites aujourd’hui provient de la calcination des pierres à chaux. Ce produit supposé écologique possède des propriétés hydrophiles qui lui permettent de détruire les corps organiques riches en eau, et donc les bactéries. Les éleveurs s’en servent encore en enduisant les cadavres des animaux morts avant de les enterrer, et ainsi éviter de polluer la nappe phréatique. Mais c’est bien en agriculture, et bien sûr au jardin, qu’elle est la plus utilisée dans le monde. La chaux vive est corrosive, donc dangereuse pour le corps humain. Dans les yeux, sur la peau, ou même inhalée, elle peut entraîner des brûlures et des malaises. Avant de la manipuler, les lunettes, les gants de protection et les habits qui recouvrent entièrement le corps sont nécessaires.
Les avantages de la chaux vantés par stone !
La chaux permet de contrôler le PH, c’est à dire de modifier l’acidité des sols. En effet, le sol a une tendance naturelle à l’acidification, ce qui nuit aux rendements. Plus qu’un moyen d’augmenter le PH, la chaux consiste en apport d’éléments calciques ou calco-magnésiens qui favorisent l’absorption des engrais par les plantes. Ainsi, cela favorise la croissance des cultures, tout en améliorant la structure et la stabilité du sol. La chaux maintient ou intensifie l’activité microbienne et empêche la repousse des mauvaises herbes qui aiment les sols acides. De ce fait, la chaux permet de contrôler et d’améliorer la fertilité du sol. Ainsi, grâce à son effet sur la fertilité du sol et sur l’absorption par les plantes, la chaux permet d’augmenter les rendements des cultures.
Pour évaluer les besoins de chaulage d’un sol, 3 indicateurs rentrent en ligne de compte : il s’agit du PH qui est un indicateur de l’acidité du sol, de l’état des réserves calciques du sol et de la teneur en calcaire totale. Un sol est acide lorsque son pH est compris entre 4 et 6. Il est neutre autour de 7 et est alcalin au-dessus de 7,5. Avant de chauler le sol, il convient de tenir compte de tous ces paramètres pour évaluer la dose. Du coup, le sol d’un même champ peut avoir des PH ou des teneurs en calcium différents et donc avoir des besoins différents. L’épandage de chaux à dose variable permet, contrairement à la dose fixe, d’appliquer des quantités différentes de chaux sur chaque section de champ après une étude portion par portion du champ. Cet état de fait permet d’ajuster les quantités selon les besoins de chaque zone du champ.
Les préalables occultés !
En vantant les mérites universellement admis de ce produit qui renait de ses cendres, stone – Mali aurait dû avoir le courage et l’honnêteté industrielle d’édifier les paysans et l’ensemble du peuple malien sur certains points non négligeables. Admettons que l’usine ait pris en charge les frais d’analyse du sol lors de la phase test, après la signature de contrat de plusieurs milliards avec l’Etat, qui prendra en charge ce paramètre indispensable pour l’efficacité du produit ? Car pour être efficace, la chaux agricole exige une analyse portion par portion du champ. Pour les observateurs, un contrat d’autant de milliards avec l’Etat risque de nécessiter au bas mot la moitié de cette somme pour l’étude que ce produit exige. Au lieu de cela, l’usine stone s’est livrée à une opération de charme couteuse à l’intention de certains paysans et parlementaires en vue de spolier. L’objectif étant d’arracher à l’Etat un contrat juteux chiffré à plusieurs centaines de milliards de nos francs. Connaissant la clef qui permet d’ouvrir toutes les portes au Mali, sans nul doute le PDG Diawara parviendra à ses fins dans un bref délai. En attendant de vous décortiquer toute la stratégie monstre mise en place par stone pour parvenir à ses fins au niveau de l’Assemblée Nationale, voici certaines conséquences directes de la mauvaise utilisation de ce vieux produit.
L’impact de la chaux sur la santé et l’environnement
La chaux vive est corrosive, donc dangereuse pour le corps humain. Dans les yeux, sur la peau, ou même inhalée, elle peut entraîner des brûlures et des malaises. Avant de la manipuler, les lunettes, des gants de protection et des habits qui vous recouvrent entièrement le corps sont nécessaires. Qui payera toute cette facture ? L’Etat va-t-il mettre à la disposition des paysans, un cadeau aussi empoisonné ? A suivre en plus des propos de certains anciens utilisateurs de ce produit d’ailleurs, l’analyse des propos mensongers dans la pub.
Le Wassoulounké
Source : L’Espion
