Voici maintenant vingt ans que se tient la Conférence des Nations Unies sur le développement durable (CNUDD) ou Rio+20 dans la capitale brésilienne du 13 au 22 Juin 2012. Cet événement d’une importance capitale a enregistré la présence du ministre de l’Energie, de l’Eau et de l’Environnement du Mali, Alfa Bocar Nafo, accompagné de son staff.
Pour le Mali, la Conférence de Rio constitue une occasion de réaffirmer l’engagement politique en faveur du développement durable avec la participation des chefs d’Etat et de Gouvernement, des ministres et des Plénipotentiaires des pays des différents continents.
” J’ai eu à souligner, à cet effet, les efforts déployés par le Mali dans le domaine de l’économie verte et du développement durable. J’ai également émis le souhait de voir réalisés le transfert de technologies, des financements plus accrus, la transformation du Programme des Nations Unies pour l’Environnement (PNUE) en une institution spécialisée “, a déclaré le ministre Alfa Bocar Nafo.
Selon lui, l’humanité est confrontée aujourd’hui à de nombreux périls qui représentent une menace dangereuse sur notre mode de vie. Ces dangers sont pour la plupart les effets néfastes des changements climatiques, la rareté croissante de l’eau, l’épuisement de la diversité biologique et des écosystèmes, la désertification, les déchets dangereux, la crise énergétique et alimentaire, l’urbanisation rapide et non planifiée.
D’après Alfa Bocar Nafo, «ces menaces nous imposent une profonde remise en question du mode de développement sur lequel s’est construite notre histoire récente à travers l’industrialisation débridée, destruction des forêts, utilisation massive des pesticides pour booster la production agricole, etc». Le monde entier semble avoir pris conscience du danger et, c’est pourquoi, malgré les divergences de points de vue et d’approches, la Conférence Rio+20 a abouti à des résultats qui méritent d’être reconnus à leur juste valeur.
Le ministre n’a pas manqué de citer l’Afrique comme étant un bon élève qui a défendu la transformation du PNUE en une institution spécialisée des Nations Unies. Avant de relever qu’à l’issue de la Conférence, le renforcement du PNUE avec le financement de certaines de ses activités par le budget ordinaire des Nations Unies a été obtenu. Pour conclure, il a souligné que dans le domaine des finances, la Conférence a réitéré la demande d’atteindre les objectifs de 0,7% du PIB et de 0,15 à 0,20% du PNB en faveur respectivement des pays en développement et des pays les moins avancés. La simplification des procédures du Fonds pour l’Environnement mondial en faveur des pays en développement constitue aussi une avancée non négligeable, a-t-il relevé.
Moulaye HAIDARA
