Après la tenue de la Conférence des Nations Unies sur le développement durable Rio+20 à Rio de Janeiro au Brésil, le ministre de l’Environnement, Alpha Bocar Nafo, était face à la presse pour faire le point, le vendredi 29 juin 2012 dans les locaux de son département.
L’objectif de cette rencontre était d’expliquer aux hommes de média les tenants et aboutissants de la Conférence des Nations unies sur le développement durable Rio+20, tenue du 13 au 22 juin 2012 à Rio de Janeiro.
Dans son exposé, le Ministre a d’abord souligné que les travaux de Rio ont porté essentiellement sur deux thèmes : «L’économie verte dans le cadre du développement durable et de l’élimination de la pauvreté» et «Le cadre institutionnel du développement durable». Alpha Bocar Nafo a rappelé que malgré les divergences de points de vue et d’approches, la Conférence Rio+20 a abouti à des résultats qui méritent d’être reconnus à leur juste valeur. En effet, a-t-il précisé, «l’Afrique a défendu la transformation du Pnue en une institution spécialisée des Nations unies. A l’issue de la Conférence, nous avons obtenu le renforcement du Pnue avec le financement de certaines de ses activités par le budget ordinaire des Nations unies. Dans le domaine des finances, la Conférence a réitéré la demande d’atteindre les objectifs de 0,7% du Pib et de 0,15 à 0,20% du Pnb en faveur respectivement des pays en développement et des pays les moins avancés. La simplification des procédures du Fonds pour l’environnement mondial en faveur des pays en développement, constitue aussi une avancée non négligeable».
Quant à la question relative à l’économie verte, le Ministre a précisé qu’elle joue un rôle primordial dans la stabilité du cycle hydrique. «La Conférence de Rio+20 a marqué ainsi le début, au niveau mondial, d’une transition accélérée vers une économie verte, c’est-à-dire une économie qui génère de la croissance, crée des emplois et permet d’éradiquer la pauvreté par des investissements dans le capital naturel dont dépend la survie à long terme de notre planète et la préservation de celui-ci», a-t-il martelé.
Rappelons que la Conférence de Rio+20 s’inscrit également dans le prolongement du Sommet du millénaire des Nations unies de 2000 et des Objectifs du Millénaire pour le Développement (Omd).
Dan-Oulé CAMARA
Opérationnalisation du Fonds de développement de l’eau
Une conférence-débat pour lever les difficultés
Le 29 juin 2012, la salle de conférence du gouvernorat du district de Bamako a servi de cadre à une conférence-débat sur le Fonds de développement de l’eau. Cette rencontre a été initiée par la Coalition pour l’accès à l’eau potable, hygiène et assainissement (Caepha) dans le cadre de sa politique de promotion de l’eau.
Dans son discours liminaire, la présidente de la Caepha, Mme Coulibaly Salimata Diarra, a rappelé que l’implication de la Caepha n’est pas fortuite dans la mesure où le processus de l’opérationnalisation du Fonds de développement de l’eau est une des missions de la Caepha. «Il s’agit de veiller à renforcer les acquis et faire des propositions pour lever les difficultés et par ailleurs développer la capitalisation qui consistera à mettre des moyens au service de l’Etat. Aussi, l’implication de Caepha s’explique par sa mission de promotion de l’eau, d’hygiène et d’assainissement», a-t-elle soutenu.
A son tour, le représentant du Fonds de développement de l’eau, Mady Diabaté, a évoqué les raisons de la création de ce fonds qui, selon lui, reste méconnue du grand public une décennie après sa création. Aux dires du directeur du Fonds de développement de l’eau, «tout préleveur de l’eau doit payer proportionnellement le volume de ce qui a été prélevé. Tout pollueur doit obligatoirement réparer sa faute», a-t-il souligné, avant d’affirmer que «le problème du fond de développement de l’eau est le non payement de la redevance. Le justificatif en ait que l’Office qui use l’eau pour l’irrigation doit payer pour son usage. Malgré qu’il refuse de payer, ce qu’ils doivent payer reste insuffisant. Aussi, nous pouvons citer le cas des sociétés d’eau minérale. Ils puisent l’eau dans nos sources et ensuite les commercialise. Mais en retour, ils ne donnent rien à l’Etat».
Rappelons que le Fonds de développement de l’eau est un dispositif de financement du service public de l’eau, qui trouve son fondement dans la loi N°02-006/du 31 janvier 2002 portant Code de l’eau, en son article 55.
Ibrahim M. GUEYE