Les conclusions de la Conférence des Nations Unies sur le développement durable, tenue à Rio de Janeiro du 13 au 22 juin 2012, ont fait l’objet d’une réunion de restitution mardi 3 Juillet 2012 dans les locaux du ministère de l’Energie, de l’Eau et de l’Environnement. Cette réunion s’inscrit dans le cadre d’une démarche du département en charge de l’environnement, consistant à faire la restitution des conclusions des grandes rencontres sur les questions environnementales à l’échelle planétaire.
La réunion a regroupé les représentants des départements ministériels, de la société civile, des partenaires techniques et financiers et de la presse.
Le ministre de l’Energie, de l’Eau et de l’Environnement Alfa Bocar Nafo a conduit à la Conférence de Rio+20 la délégation malienne composée d’un représentant de la Mission permanente du Mali à l’ONU, de l’Ambassadeur du Mali au Brésil et des cadres du ministère en charge de l’environnement.
En procédant à l’ouverture des travaux de la réunion de restitution, le ministre de l’Energie, de l’Eau et de l’Environnement Alfa Bocar Nafo s’est réjoui de la présence massive des invités, estimant que cela dénote de leur intérêt pour les questions environnementales. Parlant du document final qui a sanctionné les travaux de la conférence de Rio+20, le ministre Alfa Bocar Nafo a salué les efforts de la présidente du Brésil Mme Dilma Roussef, hôte de la conférence, pour arriver à concilier les différentes positions et aboutir à un consensus.
Pour le ministre Alfa Bocar Nafo, même si le Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE) n’a pas été transformé en une Agence onusienne, comme le souhaitaient les Africains, la Conférence a abouti à une conclusion significative qui mérite d’être saluée. Il a été obtenu le renforcement du PNUE et le financement de certaines de ces activités par le budget ordinaire de l’ONU.
Dans le domaine des financements, la Conférence a réitéré la demande d’atteindre les objectifs de 0,7% du PIB et de 0,15 à 0,20% du PNB en faveur respectivement des pays en développement et des pays les moins avancés.
La nécessité absolue de passer à l’économie verte a été réaffirmée à Rio. Mais sa mise en œuvre doit se faire dans le respect de la souveraineté nationale et ne sera pas une conditionnalité au commerce international des produits africains. En plus, chaque Etat s’y engagera à son rythme.
Concernant la lutte contre l’avancée du désert à maints endroits de la planète, la Conférence a recommandé le renforcement de la mise en œuvre de la convention sur la désertification et son plan stratégique 2008-2018. Dans le domaine de l’énergie, l’engagement a été pris de faciliter l’accès aux 1.400 milliards de personnes qui en sont aujourd’hui privées. L’accès à l’eau potable et à l’assainissement a fait l’objet d’une réaffirmation des engagements du plan de mise en œuvre de Johannesburg et de la déclaration du Millénium pour le développement.
Dans le domaine des changements climatiques, il a été retenu la mise en œuvre des engagements des Etats Parties à la Convention Cadre des Nations Unies. Aussi, l’engagement a été pris en faveur de la réalisation des trois objectifs de la Convention sur la Diversité Biologique.
En marge de la Conférence de Rio+20, s’est tenue une rencontre sur le Lac Tchad à laquelle le ministre Alfa Bocar Nafo a pris part. Cette réunion coprésidée par les présidents tchadien Idriss Déby, nigerian Goodluck Jonathan, nigérien Mahamadou Issoufou, avait pour objectif d’attirer l’attention de la communauté internationale sur les dangers à liés à l’assèchement du Lac Tchad. Le ministre Alfa Bocar Nafo a fait remarquer que le Delta du fleuve Niger connaît une situation similaire à celle du Lac Tchad. A cet effet, il a exhorté les départements ministériels à se donner la main pour assurer la survie du Delta du fleuve Niger.
Après avoir pris connaissance des conclusions de la Conférence de Rio+20, les participants à la réunion ont salué l’initiative de la restitution et se sont réjouis de tous les éclairages qui leur ont été apportés sur le développement durable et l’économie verte.
Bréhima TOURE