Le Directeur Régional des Eaux et Forêts du district de Bamako, le commandant Ousmane Sidibé, a affirmé que la politique malienne n’accorde pas d’importance aux forêts. C’était le 21 mars 2019, lors de la célébration de la journée internationale de la forêt, 7ème édition, qui s’est tenue à l’Institut de Formation Agro-Silvo-Pastorale de Bamako (IFAP). Il en a pour preuve que seul 1 % du budget national est alloué au département en charge de l’environnement et du développement durable.
La journée internationale a été initiée dans les années 1970. Mais il a fallu attendre le 21 mars 2013 pour une première célébration officielle de cet événement. Le thème retenu pour l’édition 2019 de la journée internationale de la forêt est « forêt et éducation ». A l’évidence, toutes les initiatives de développement prennent appui dans le domaine de la foresterie. Le commandant Ousmane Sidibé a expliqué qu’avec une bonne forêt, il y a des terres fertiles pour l’agriculture et tous les secteurs Agro-pastoraux. Le directeur régional des Eaux et Forêts du district de Bamako a souligné que le métier de forestier est bien noble. La pertinence de cette activité est appuyée par l’adage qui dit que « Celui qui a planté un arbre avant de mourir n’a pas vécu inutilement ». Dénonçant une occupation anarchique des forêts, le commandant Sidibé a souligné que la protection de la forêt est d’un intérêt commun.
Pays sahélien, le Mali doit tout mettre en œuvre pour freiner la dégradation de l’environnement. Pour y arriver, il y a lieu de circonscrire l’exploitation anarchique, avec son corolaire de feux de brousses qui consume près de 6 millions d’hectares par an. Le forestier a signalé que la politique malienne n’accorde pas d’importance au secteur de la forêt, faisant référence aux nombres d’agents des Eaux et forêts recrutés par l’Etat. Selon lui, il y a une insuffisance de personnel pour faire face au défi de la sauvegarde des forêts au Mali. A titre illustratif, seul 40 % des espèces des réserves naturelles de la forêt de Koulouba sont disponibles. La direction des eaux et forêts est en train de tout mettre en œuvre pour freiner ce processus de dégradation.
L’Etat n’alloue que 1 % du budget national au département de l’environnement et du développement durable.
Le commandant Ousmane Sidibé a appelé les étudiants de l’Institut de Formation Agro-pastorale de Bamako de s’imprégner de la situation de la dégradation de l’environnement. La journée a été mise à profit pour faire une remise de prix aux cinq meilleurs élèves d’un concours organisé au sein dudit Institut. Le 1er prix est revenu à Mariam Berthé, le 2ème à Mohamed Bagayoko, tandis que le 3ème prix a été remporté par Issa Haïdara. Quant aux 4ème et 5ème prix, ils ont été respectivement enlevés par Adama Koné et Oumar Diarra.
Mody Gandega