Colonel Abdoulaye Maïga, MATD : “Noumoubougou n’est pas une décharge mais un dépotoir anarchique”

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Le ministre d’Etat, ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, le colonel Abdoulaye Maïga et ses collègues de l’Environnement, de l’Assainissement et du Développement durable, Modibo Koné, des Transports et des Infrastructures, Mme Dembélé Madina Sissoko, ont visité le lundi 19 décembre 2022 la décharge finale d’ordures de Noumoubougou pour voir de visu l’état des lieux de la réalisation de cette infrastructure. Sur le terrain, le constat était désolant et alarmant : la décharge dont le coût de réalisation est estimé à 7 milliards F CFA n’est pas terminée et elle est en train de polluer tous les villages environnants. Le ministre Abdoulaye Maïga n’a pas caché sa déception : “Noumoubougou n’est pas une décharge mais un dépotoir anarchique…”, a-t-il confié à la presse.

Après la visite de la décharge dont la superficie est de 51 ha et d’une capacité de stockage de 440 000 m3 d’ordures, le ministre Abdoulaye Maïga et ses collègues ont constaté que l’infrastructure est loin d’être terminée. Elle se trouve dans sa première phase d’exécution sur trois phases. Et le ministre de confier que Noumoubougou dont le coût de réalisation est estimé à 7 milliards F CFA est loin d’être une décharge moderne initialement prévue dans le cahier de charges de sa construction. “En venant sur le site de la décharge de Noumoubougou, c’était une occasion pour nous de voir de visu l’ampleur des dégâts. Ce que nous avons vu à Noumoubougou ne peut pas être qualifié de décharge d’ordures. A mon humble avis, ce que nous avons à Noumoubougou est plus un dépôt d’ordures anarchique qu’une décharge moderne. Il n’y a pas d’équipements et il y a beaucoup de nuisances. […] Mais grâce aux efforts du ministre de l’Economie et des Finances, un financement a été acquis auprès de la Banque mondiale à hauteur de 168 milliards F CFA pour terminer les travaux de la décharge finale de Noumoubougou et construire une nouvelle décharge finale à Mountougoula et d’autres travaux d’investissement dans le cadre de l’assainissement de Bamako”, a-t-il confié.

Après avoir constaté l’état de nuisance du dépôt d’ordures, le ministre Maïga a présenté, au nom des plus hautes autorités, ses sincères excuses à la population riveraine du dépôt anarchique et qui souffre à cause de l’absence d’investissement réalisé à Noumoubougou. Il a rappelé que l’Etat a officiellement déboursé 7 milliards F CFA pour construire une décharge moderne à Noumoubougou. “Aujourd’hui, les résultats sont là. Nous ne pouvons pas qualifier Noumoubougou de décharge. Ce qui, forcément, se ressent sur le plan de la salubrité à Bamako. Je voudrais vraiment rassurer les populations de Bamako et de Noumoubougou d’être un peu indulgentes. Les réponses sont en cours. Malheureusement, il ne s’agit de réponses instantanées parce que le problème de la salubrité est un problème beaucoup plus exhaustif. Donc, forcément, les solutions demanderont un peu de temps. L’argent étant le nerf de la guerre, il nous plaît de rappeler que le financement de la reconstruction de Noumoubougou est acquis. Il reste l’étape de la reconstruction. Dans les mois à venir, je suis convaincu que tout ce que nous venons de constater comme désagrément ne constitueront qu’un mauvais souvenir”, a-t-il promis.

A la suite du ministre Maïga, le ministre de l’Environnement, de l’Assainissement et du Développement durable, Modibo Koné, a indiqué que de dispositions sont en train d’être prises. Il a rappelé que le financement de la Banque mondiale, à hauteur de 168 milliards F CFA, va permettre la gestion des chaînes de valeurs des déchets dans Bamako et Kati.

“Dans ce montage financier avec la Banque mondiale, il y a une coordination qui est assurée par le Projet d’urbanisation de Bamako et Kati. Dans ce projet, il y a le financement de deux décharges, la réhabilitation de la décharge de Noumoubougou, la construction d’une 2e décharge finale à Médine et à Mountougoula, la construction de 25 nouveaux dépôts d’ordures à Bamako pour faciliter le transport des déchets au niveau des décharges finales, la construction des deux stations de vidange des déchets liquides traiter les eaux usées”, a-t-il précisé.

Le dépôt de transit des ordures de Médine en pleine construction

Après la décharge de Noumoubougou, les trois ministres ont visité le site du nouveau dépôt de transit des ordures en construction au flanc de la colline à côté de la gare routière de Médina-Coura. Occupant un espace de 5500 m2, ce dépôt de transit est en pleine construction. Les travaux avancent à hauteur de souhait. Sur ce site, la ministre des Transports et des Infrastructures, Mme Dembélé Madina Sissoko a fait savoir que le dépôt de transit de Médine sera aménagé pour recevoir les ordures en lieu et place de l’ancien dépôt de transit situé en face du stade Omnisports Modibo Kéita, qui sera fermé. “Je me suis impliquée personnellement pour retenir ce site de Médine. Il est prévu de bétonner le nouveau site avec des chéneaux pour pouvoir évacuer l’eau de la colline. Il est prévu un ouvrage qui va recueillir ces eaux pour les amener vers les collecteurs. Un forage équipé, un système d’éclairage et des blocs latrines sont prévus”, a-t-elle confié.

Seulement, il y a de nouvelles constructions anarchiques à côté du chantier qui risquent d’obstruer le dépôt. Le ministre de d’Etat, ministre de l’Administration territoriale a ordonné au gouverneur du district de démolir ces installations anarchiques.

 Siaka Doumbia

 

Aménagement de la décharge de Noumoubougou :

Le ministre d’Etat Abdoulaye Maïga salue le patriotisme de la Société Erickos Inter Force One

Dans le cadre d’une visite d’inspection de la décharge de Noumoubougou, localité située entre Bamako et Koulikoro, le ministre d’Etat, ministre de l’Administration du territoire et de la Décentralisation, le colonel Abdoulaye Maïga s’est rendu en début de semaine sur le site. Il était accompagné du ministre des Transports des Infrastructures, du maire de la ville de Bamako, Adama Sangaré, du gouverneur de Koulikoro, des services techniques de l’administration et du patron de la société Erickos Inter Force One.

Au terme de cette visite de terrain, le ministre d’Etat Abdoulaye Maïga n’a pas manqué de relever l’importance que les plus hautes autorités du pays accordent à la gestion des déchets. A l’en croire la question de l’environnement est une question politique suivie au premier chef par le président de la Transition le colonel Assimi Goïta. “Le constat était alarmant après notre première visite sur le site mais aujourd’hui grâce à l’effort des pouvoir publics, des autorités de la mairie du district et des différentes mairies de Bamako, on sent une amélioration. Cela ne veut pas dire que le problème est réglé, nous avons encore quelques difficultés dont la fumée des décharges qui dérange beaucoup la population de Noumoubougou. Il est important pour nous de poursuivre nos efforts afin de soulager cette population, car la question de la salubrité de Bamako ne doit pas se faire au détriment de la population de Noumoubougou. Cette décharge doit être bien gérée”, a laissé entendre le ministre d’Etat. Il a saisi l’occasion pour remercier le patron de la société Erickos Inter Force One qui intervient dans plusieurs domaines comme le nettoyage pour l’embellissement des lieux.

“Auparavant, les ordures étaient déversées de façon anarchique. Il était difficile d’avoir accès au site. Mais la société Erickos Inter Force One en plus de nettoyer l’intérieur et la devanture du site a aménagé aussi les voies d’accès”, a témoigné un responsable des services techniques.

Des travaux constatés de visu par le ministre d’Etat qui a salué le patriotisme de la société Erickos Inter Force One. Pour démontrer encore son dévouement à la nation malienne, le PDG de la société Erickos Inter Force One a remis un trophée de reconnaissance au ministre d’Etat Abdoulaye Maïga floqué de son effigie.

Pour la gestion de la décharge de Noumoubougou, Erickos souhaite un partenariat public-privé car pour le responsable de cette entreprise, il faut un suivi obligatoire de la décharge. “Nous souhaitons que l’assainissement soit associé à la sécurité car si cette décharge n’est pas bien gérée du point de vue sécuritaire, elle sera un danger pour les populations et une charge considérable pour l’Etat”, a laissé entendre le responsable de la société.

A la question de savoir si Erickos Inter Force One a les moyens de relever le défi de la gestion de cette décharge, le PDG a répondu en ces termes : “Il ne s’agit pas seulement d’avoir les moyens, mais il faut surtout avoir la détermination et l’engagement pour relever ce défi car nous souhaitons accompagner les plus hautes autorités dans l’accomplissement de cette mission au bénéfice des populations et du pays tout entier”.

Notons que dans le cadre de la sensibilisation pour l’assainissement et la lutte contre le paludisme dans les villages environs de la décharge du village de Noumoubougou dans la Commune de Tienfala, la société Erickos Inter Force a fait récemment un important don à la marie de la Commune rurale de Tienfala. Ces dons sont composés de 200 moustiquaires imprégnées, de produits sanitaires, des gadgets avec logos et surtout des panneaux de signalisation sur lesquels nous pouvons lire : “Non à tout dépôt anarchique, sous quelle que forme que ce soit. Tout dépôt anarchique sur le site fera l’objet de poursuite, ensemble éradiquons l’incivisme”, “Notre cellule est une décharge et non un dépôt” ou “Interdiction formelle de fumer sur le site, un mégot de cigarette peut être la cause d’un incendie majeur”.

La remise de ces matériels a été appréciée à sa juste valeur par le maire de la Commune rurale de Tienfala N’Fa Diabaté et le responsable des jeunes.         

Kassoum Théra

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  1. Why would we build garbage transfer station next to bus station? Odor from garbage transfer station will be horrible plus offensive not to mention evidence of stupidity applied in making determination of to build garbage transfer station next to bus station. In fact it is likely garbage transfer station will have to be moved in near future due to health hazzard of offensive odor.
    Are we recycling recyclable waste or managing waste in way that recyclable may be recycled in future? I hope if not we soon do.
    We should keep in mind that in near future once Mali begin to pump oil in North Mali plus refine it we may have resources to burn some garbage to supply energy needed for some conditions as in heated water.
    Noumoubougou appear to be terrible mess. It is good thing we have very capable Minister of State Abdoulaye Maiga managing that condition plus closely monitoring it. We should keep in mind dependent upon health effect of garbage dump at Noumoubougou we may have to move that entire community to comparable living on safer grounds. That is what stupidity of some earlier management could lead too.
    Henry Author Price Jr aka Kankan

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