Collecteurs : Le Woyowayanko obstrué par les déchets

2

Située en Commune IV du District de Bamako, la rivière Woyowayanko endure aujourd’hui les conséquences de l’arrêt de dépôt du grand site de transit de Lafiabougou, dénommé Kilimandjaro. De nombreux dépôts sauvages composés de pneus, ferrailles, plastiques, déchets verts ou matériaux inertes sont constatés tout au long de cette rivière.

 

Woyowayanko est la rivière la plus connue de Bamako. Il se trouve dans la Commune IV du district et né dans les monts mandingues. Il descend en une chute dans un bassin rocheux en formant une piscine naturelle. Il est long de 4 km et finit sa course dans le fleuve Niger à Djicoroni-Para en traversant Taliko, Lafiabougou, Sébénicoro.

C’est là où a lieu la grande bataille du 12 avril 1883 entre les Sofas de Samory et la troupe coloniale. Cette rivière contribue au renforcement des activités de maraîchage pour les riverains. Il leur fournit également du poisson pendant la décrue, période pendant laquelle la population riveraine organise une pêche collective.

Cependant, de nos jours, on déplore le mauvais traitement réservé à cette rivière. Les populations n’ayant plus de site pour déverser leurs déchets convergent tard dans la nuit vers la rivière de Woyowayanko pour se décharger. Même les GIE faisant croire qu’ils acheminent leurs ordures loin de Bamako, se cachent pour s’alléger sur cette rivière.

Visiblement les impacts sont multiples, notamment, l’entrave à l’écoulement des eaux par l’accumulation de débris végétaux et autres déchets en cas de crue, pollution des eaux en fonction de la nature des dépôts et la déstabilisation des berges par l’accumulation de matériaux non structurés et conduisant à l’asphyxie des végétaux retenant les berges.

Le hic est que les populations sont bien conscientes que leurs actes ne sont pas sans conséquences pour l’environnement et la sécurité des biens et des personnes, mais personne ne lève le petit doigt pour dénoncer.

La mairie de la Commune IV du district de Bamako est interpellée.

Ibrahim Ndiaye

 

 

 

HAMA MAÏGA, GIE DE RAMASSAGE DES ORDURES DE SABALIBOUGOU KOURANI

 

« Il faut des poubelles pour tous les ménages »

 

Membre d’un GIE, Hama Maïga a décrit les conditions difficiles dans lesquelles son Groupement travaille. Dans un cri de cœur, il a invité l’Etat à s’impliquer davantage à l’assainissement des ménages.

 

« Nous intervenons dans des domaines comme le nettoyage, l’assainissement, l’hygiène publique, l’entretien, les prestations de services et notre plus grand objectif c’est le ramassage des ordures ».

Selon Hama Maïga, leur GIE rencontre des difficultés à cause des plaintes des populations pour les odeurs, le manque de sac de poubelle. « Certaines personnes, quand la poubelle est remplie, jettent leurs déchets par terre. Ce sont des difficultés que nous rencontrons lors de nos travaux ».

Pour Hama Maïga, l’Etat doit s’employer à doter chaque ménage en poubelle afin de diminuer la dispersion des ordures.

Isaac Ariel Mariko

(Stagiaire)

 

Commentaires via Facebook :

2 COMMENTAIRES

  1. Il faut que la commune vote une taxe sur les ordures ménagères

    Afin de permettre se financer les prestations nécessaires

    Les gens doivent acheter eux mêmes leur poubelles

    Rien n est gratuit dans la vie!!!!!!

    La France n à transmis aucune connue la gestion des déchets pendant la colonisation nous devins utiliser nos cerveaux !!!!!!

Comments are closed.