La Maison de la presse a abrité un atelier d’information et de sensibilisation des communicateurs sur les informations météorologiques qui a été organisé par le Cadre de concertation des directeurs de publication (CCDP). L’objectif de cette journée d’échanges était de permettre aux communicateurs d’apporter des explications précises aux populations sur les causes et les attitudes à adopter pour éviter les conséquences de la chaleur. La rencontre s’est ténue ce samedi 11 mai 2019 à la maison de la presse sous la présidence du directeur général de Mali Météo, Djibrilla Maïga.
Mahamadou Talata Maïga, l’administrateur délégué de la Maison de la presse a ouvert la cérémonie en souhaitant la bienvenue à l’ensemble des participants. Il pense que cet atelier est d’une grande importance car tout le monde veut savoir ce qui provoque autant de chaleur.
Le coordinateur du cadre de concertation des directeurs de publication (CCDP), Aboubacar Bani Zan pense quant à lui que les explications sur les causes et conséquences du réchauffement climatique relèvent de la compétence des spécialistes de la météo ou du climat. Il explique que cette première session ne permettra pas aux communicateurs de maîtriser la météorologie mais de connaître les parties qui les intéressent dans leur travail.
Le Directeur Général de Mali Météo, Djibrilla Maïga, a rappelé que sa structure déploie d’importants efforts pour renforcer le réseau national d’observations météorologiques et moderniser les infrastructures de sauvegarde des données et d’élaborations des prévisions. Des programmes entiers ont été initiés pour accroître la production agricole, pastorale et piscicole et renforcer la sécurité du transport fluvial. Ce sont des programmes comme les opérations de pluies provoquées, l’assistance aux usagers fluviaux et les prévisions météorologiques localisées, selon le directeur. Il faut que les utilisateurs de ces programmes connaissent l’existence de ces programmes et sachent comment les utiliser correctement car parfois ils ne se rendent pas compte que les données dont ils ont besoin peuvent leur être fournies.
Mamadou Adama Diallo est le coordinateur du programme des pluies provoquées. À l’image de la pluie naturelle, pour provoquer la pluie il faut forcément envoyer des noyaux dans les nuages, explique-t-il. Plus vous envoyez des noyaux dans les nuages, plus vous augmentez la quantité de gouttelettes de pluies qui tombent. Vu la procédure, il faut attendre les nuages puisque c’est pendant l’hivernage que les nuages apparaissent et qui se trouvent dans des conditions favorables, ajoute-t-il.
Concernant les produits utilisés, « ils ont été utilisés dans certains pays comme l’Israël pendant plus de soixante ans. Les États-Unis utilisent les mêmes produits depuis des années. Le fait que ces produits soient éparpillés dans l’air n’a pas de conséquence nuisible sur la santé de l’homme et du sol. », Puisqu’au Mali, « ce sont les sels de sulfure à petite dose et d’autres composants qui sont utilisés dans les opérations de pluies provoquées, il n’y a pas de danger. Le laboratoire national des eaux au Mali a mené des analyses sur les eaux qui tombent de l’opération des pluies provoquées et les résultats ont confirmé que cette eau n’a aucune conséquence ni sur les êtres humains, ni sur la nature, ni sur l’environnement. », rassure Mamadou Diallo. Pour la campagne pluviométrique à venir, le programme pluies provoquées coûtera 2 milliards de CFA à l’Etat malien.
Madame Diabaté Fatoumata Sangho travaille dans la prévision météorologique, elle indique que la prévision pluviométrique est complexe parce que lorsqu’ils annoncent la pluie à Bamako, il est probable à 95 % que ça se réalise. Mais il est impossible de déterminer l’endroit où les Communes où il va justement pleuvoir. Et cela est dû à la taille des villes maliennes. C’est un problème auquel Mali Météo tente de trouver une solution définitive.
Kader DIARRA