Réputé être le secteur qui crée le plus d’emplois, le secteur privé occupe une place de choix dans l’économie; Une économie qui traverserait aujourd’hui une période de crise, car, de plus en plus, impactée par le phénomène nouveau des Changements Climatiques avec les menaces qu’on sait sur le cadre de vie de l’homme et sur sa santé. Selon les experts, chaque 1° d’augmentation de la température entraine des phénomènes naturels extrêmes comme des vents violents ou des feux de brousse particulièrement ravageurs. Le Sahel qui, de 1972 à nos jours enregistre une diminution de 22% du taux de la pluviométrie, serait parmi les zones particulièrement impactées. Les difficultés liées à l’approvisionnement en eau que cela pose, et la famine qui frappe de plus en plus de personnes au monde, appellent tous à intégrer les questions de durabilité dans leurs pratiques et habitudes de tous les jours. Selon les spécialistes de la question, le secteur privé à la base de 70% des gaz à effet de serre, est particulièrement interpellé.
Au Mali, contrairement à ce qui se passe ailleurs, c’est le secteur public qui est plus impliqué et bénéficie plus des financements tirés du Fonds Vert Climat.
Pour inverser cette tendance, le Centre International pour le Conseil et la Formation (C.I.C.F) a organisé, jeudi dernier, sa 1ère journée dite de «l’entreprise responsable» avec pour thème central : «le Développement Durable». Plusieurs personnalités dont de nombreux chefs de sociétés et d’entreprises, ont répondu à l’invitation du cabinet CICF, qui a mis en place deux panels, dont un était relatif au Genre. Le premier panel a abordé la question de ce que doit être l’engagement du secteur privé malien face aux Changements Climatiques. Pour débattre de cette thématique, les panelistes étaient M Drissa de l’AEDD et Nouhoun Keita, PDG de la société Bi conseil Afrique Sa.
Les deux spécialistes ont mis en exergue les principaux défis liés, notamment à l’information et au financement dont l’insuffisance justifierait la quasi-absence du secteur privé dans la lutte contre les Changements Climatiques. Pour M Keita, le secteur privé ignore tout du mécanisme de financement par le Fonds Vert dont 80% des financements octroyés au Mali sont décrochés actuellement par des projets du secteur étatique. Les panelistes n’ont pas manqué de faire le lien entre la responsabilité sociétale des entreprises (RSE) et les questions de durabilité face auxquelles le secteur privé malien ne peut être en marge.
A l’ouverture de la cérémonie placée sous la présidence du ministère de tutelle, la directrice du cabinet CICF, Mme Berthé Minian Bengaly, a rappelé les accords internationaux signés par notre pays et qui formalisent son engagement dans la lutte contre les Changements Climatiques. Au nombre de ces accords figurent, selon elle, la convention cadre des Nations Unies sur les changements climatiques, l’Accord de Paris, l’Agenda 2063…«Face aux engagements du Mali, à la pratique du Développement Durable, le cabinet CICF a pu se positionner comme cabinet leader et acteur principal dans l’accompagnement et le conseil en matière de durabilité et de responsabilité sociétale. Cette journée nous offre l’occasion de rassembler les acteurs privés et publics, de partager des expériences autours des panels cités, de sensibiliser les participants sur les thèmes choisis et d’inciter le secteur privé à intégrer la lutte contre les changements climatiques», a déclaré Mme Berthé.
Dans une contribution, Keita Aida M’Bo, ancienne ministre de l’Environnement, de l’Assainissement et du Développement Durable, a fait savoir que la lutte contre les Changements Climatique est un combat qui mobilise désormais le monde entier. Elle a suggéré une intensification des efforts en continuant à donner aux responsables des entreprises la bonne information. Pour Keita Aida M’Bo, les gestes restent timides en direction du secteur privé qu’il faut pourtant impliquer réellement. Selon elle, la multiplication des rencontres du genre constitue une sorte de formation continue qui peut beaucoup contribuer à l’intégration du privé dans cette lutte. L’occasion était aussi bonne pour Keita M’Bo de saluer à sa juste valeur la qualité des interventions d’une structure comme le CICF, un cabinet doté d’experts de haut niveau, basés au Mali et à l’étranger, et qui a inscrit le concept de RSE dans son plan stratégique de développement.
Créé en 2010 par des cadres africains avec des expertises avérées dans le domaine de la formation, le Centre international pour le conseil et la formation est un cabinet de conseils et de solutions en Ressources humaines offrant des services destinés à l’optimisation des performances des organisations par un renforcement des capacités, via le recyclage, le perfectionnement et la spécialisation des agents.
Papa Sow/maliweb.net