Changements climatiques: Le Mali a contribué à environ 0.06% des émissions mondiales pour un total de 4,3% pour l’Afrique

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Dans le cadre du partenariat avec le MFC Nyetaa, le Projet d’appui à la promotion des énergies renouvelables au Mali et l’Agence des énergies renouvelables du Mali (AER-Mali) ont organisé, le vendredi 25 août 2017 à l’hôtel Colibris, un atelier de renforcement des capacités des journalistes et hommes des médias sur les concepts de changements climatiques, les énergies renouvelables et l’économie verte.

Cet atelier qui était la suite logique d’un premier organisé par le PAPERM sur la formation des journalistes sur les EnR, avait pour objectif d’informer ces hommes de presse sur la réalité des changements climatiques, afin qu’ils soient mieux outillés pour relayer l’information auprès des populations.

La cérémonie d’ouverture de cet atelier s’est déroulée en présence du Directeur général adjoint de l’Agence des énergies renouvelables (AER), Dr. Béïdari Traoré; du Directeur exécutif de MFC Nyetaa, Ousmane Ouattara; du Coordinateur du PAPERM, Birama Diourité ; les formateurs ainsi qu’une quarantaine des journalistes. « Introduction sur les concepts de changement », « Le projet ACE-WA et la coalition », « Le rôle de la société civile dans la mise en œuvre des accords sur le climat », « La situation énergétique du Mali et les résultats du programme SREP », se sont ces différentes communications qui ont été exposées aux journalistes par les experts en la matière.

Par ailleurs, il est à rappeler que l’État malien, conscient des enjeux sociaux et environnementaux, a créé une agence dédiée aux Énergies renouvelables (AER-Mali). Il a aussi beaucoup contribué à l’allègement des prix des équipements solaires pour un meilleur accès aux Énergies renouvelables avec la détaxe des équipements solaires. L’Etat accompagne aussi les différentes ONG comme MFC Nyetaa qui intervient activement dans le domaine des Énergies renouvelables, de l’environnement, du développement durable, des changements climatiques et de l’entrepreneuriat local. C’est dans cette optique que MFC Nyetaa a développé avec son partenaire Sustainable energy (Danemark), le projet ACE-WA (Accélérer ma mise en œuvre des politiques régionales d’accès aux énergies propres en Afrique de l’Ouest).

Selon le Directeur général adjoint de l’AER-Mali, Dr. Béïdari Traoré, ce projet vise à sensibiliser les pouvoirs politiques à porter un regard nouveau sur l’accès des populations rurales aux services énergétiques sobres en carbone. Il a dit qu’ACE-WA fait également la promotion de l’accélération de la mise en œuvre des politiques énergétiques de la CEDEAO au niveau des pays. « Pour cela, au vue de l’importance d’une meilleure implication de la société civile, ACE-WA offre un cadre d’appui à la réflexion stratégique pour un accès universel à l’énergie », a-t-il soutenu.

Pour le Directeur exécutif de MFC Nyetaa, Ousmane Ouattara, la Coalition qui est composée d’une trentaine de membres, s’est dotée d’un plan d’action afin de mener des actions de plaidoyer auprès des politiques pour un meilleur accès des populations les plus vulnérables aux énergies renouvelables et à moindre coût aussi la création ; d’emploi durable pour les jeunes et les femmes au Mali. Et d’indiquer qu’afin d’atteindre leurs objectifs, les partenaires envisagent d’utiliser la communication, instrument indispensable pour une meilleure diffusion des messages.

Réduction des émissions de tous les pays pré et post 2020 recommandée 

Notons qu’après la communication de Mme Fofana Assitan Sanogo axée sur la présentation des objectifs du projet ACE-WA et la coalition, l’expert El Hadji Birama Diarra a bien élucidé les processus du changement climatique. A ses dires, le Mali a contribué à environ 0.06% des émissions mondiales d’un total de 4,3% pour l’Afrique. Il a révélé que le Mali est un puits de GES et le restera au-delà de 2030. Et de dire que les GES au Mali sont CO2, CH4 et N2O (soit 99%) qui ont comme secteurs émetteurs: Agriculture, Energies et Foresterie. « Décision collective de réduire  les émissions d’ici 2030 afin de limiter le réchauffement sous 2°C, voire sous 1.5°C et de contribuer à limiter les impacts négatifs sur l’agriculture et les occurrences des risques de catastrophes naturelles (sécheresses, inondations, feux de brousse, etc.) », a-t-il éclairé. Dans ses grandes conclusions, il a souligné quelques préoccupations majeures pour faire face aux changements climatiques : que les ambitions de réduction des émissions (responsable du réchauffement) de tous les pays pendant les périodes pré et post 2020- Communications et rapports biennaux ; le financement de l’action climatique à court, moyen et long terme notamment la mobilisation des fameux 100 milliards $US et FVC ; l’Adaptation aux effets néfastes des changements climatiques notamment des pays en développement (projets et PAN) ; le transfert de technologies, et le renforcement des capacités y compris le genre et le jeune ; les engagements en faveur de la mise en œuvre de différentes initiatives (Energie renouvelable 20 GW en 2020 et 300GW en 2030, Adaptation) ; la Stratégie pour l’opérationnalisation de l’Accord de Paris à partir de 2018 après sa rentrée en vigueur le 04 Novembre 2016.

Zakara Mamane, quant à lui, a mis l’accent sur le rôle de la société civile dans la mise en œuvre les accords sur le climat notamment l’accord de Paris. Et en ce qui concerne le Coordinateur du PAPERM, Birama Diourité, il a bien évoqué les efforts réalisés par l’Etat malien et aussi les défis à relever.

Seydou Karamoko KONE

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