Changements climatiques : le rendez-vous historique de Bamako

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Une vue des officiels lors de l’ouverture des travaux
Une vue des officiels lors de l’ouverture des travaux

Notre capitale accueille le 2è dialogue structuré entre le Fonds vert pour le climatet la Région Afrique.

Le président de la République, Ibrahim Boubacar Kéïta, a présidé, hier, dans l’après-midi, à l’hôtel de l’Amitié, l’ouverture des travaux du 2e dialogue structuré entre le Fonds vert pour le climat (FVC) et la région Afrique, en présence de plusieurs membres du gouvernement dont le ministre de l’Environnement, de l’Assainissement et du Développement durable, Mme Keïta Aïda M’Bo.

Etaient également présents le directeur exécutif du Fonds vert pour le climat, Howard Bamsey, à la tête d’une forte délégation, des participants venus des 54 pays d’Afrique et plusieurs invités.

Deuxième du genre, après celui tenu en Afrique du Sud en 2016, le dialogue structuré du FVC offre l’opportunité aux parties prenantes de discuter des facilités d’échanges et d’apprentissage en vue d’améliorer la qualité du processus de programmation et d’obtenir de solides résultats à court, moyen et long termes dans le cadre du développement durable.

Il consiste aussi et, surtout, à travers cette rencontre continentale, à offrir aux responsables africains l’occasion de partager les points de vue et les expériences de leurs pays respectifs sur le changement de paradigme vers un développement durable à faibles émissions et résilients aux affres du climat. Il est aussi question d’accroître davantage la compréhension du Fonds par les autorités nationales désignées et les points focaux et procéder à des mises à jour sur les derniers développements des Contributions déterminées au niveau national (CDN) et la planification de l’adaptation.

La rencontre permettra, par ailleurs, de s’appuyer sur la feuille de route et le plan d’action élaboré pour l’Afrique en engageant les entités accréditées et le Fonds vert pour assurer une articulation des propositions de financements concrètes avec des impacts significatifs et visibles. Les pays africains seront aidés à identifier les entités accréditées et autres partenaires qui soutiendront la conception et la mise en œuvre des propositions de financement pour le Fonds vert. Bref, le dialogue structuré de Bamako contribuera à approfondir la compréhension des besoins des pays et à faire le point sur les progrès réalisés.

C’est donc parti pour quatre jours de débats, de discussions et, surtout, de partage d’expériences autour de la problématique des changements climatiques. Le directeur exécutif du FVC a salué l’engagement des autorités maliennes à lutter contre les conséquences des changements climatiques, comme en témoigne la présence du chef de l’Etat à la rencontre.

Le patron du FVC a expliqué les missions de son organisation. Fruit d’un consensus réunissant 194 gouvernements et lancé fin 2011, le FVC est le mécanisme financier de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques. Il a pour objectifs de limiter ou de réduire les émissions de gaz à effet de serre dans les pays en développement et d’aider les communautés vulnérables à s’adapter aux impacts déjà ressentis des changements climatiques. Il entend apporter, également, une contribution ambitieuse à la réalisation des objectifs d’atténuation et d’adaptation de la communauté internationale, dans le but de maintenir l’élévation moyenne de la température de la planète en dessous de 2°C. Tous les pays en développement, qui sont des Parties à la Convention, sont éligibles à un financement du FVC. «A travers cette rencontre, a souligné» Howard Bamsey, il est question d’explorer en profondeur la problématique du changement climatique afin de mieux soutenir les Etats à faire face aux effets néfastes». Cette réunion, selon lui, est bénéfique car après la tenue de la première, le Fonds vert a triplé les engagements vers l’Afrique. Ainsi le Fonds a débloqué pour l’Afrique 900 millions de dollars pour 28 projets.

Prenant la parole, Mme Keïta Aïda M’Bo dira qu’il est fortement espéré que la présente rencontre permette d’orienter et d’accroître le portefeuille de financement des projets et programmes de notre continent auprès du FVC. Pour notre pays, le ministre a réitéré les attentes fortes que nous espérons voir se concrétiser lors de ce forum.
En effet, le Mali a présenté au Fonds vert une demande d’appui pour l’accréditation de trois entités et le financement d’un portefeuille de projets et programmes de résilience dans des domaines prioritaires ciblés pour faire face aux défis de la santé, de la sécurité alimentaire bref, du développement tout court. L’amorce de croissance et le développement durable étant liés à ces secteurs, le ministre a sollicité une attention particulière de la part du FVC afin que les projets soumis soient lancés au courant de cette année.

Dans son discours d’ouverture, le président de la République a déclaré : «Nous sommes ici rassemblés en terre africaine et d’hospitalité du Mali, à un moment significatif pour notre continent ; car assurément, nous sommes tous déterminés à vaincre le dérèglement climatique qui accentue non seulement l’inégalité et la disparité entre les différentes zones géographiques du globe, mais aussi les situations précaires des populations les plus démunies». «Oui, convenez avec moi, que nous vivons dans un contexte international en pleine mutation, marqué par de multiples menaces et défis face auxquels nous sommes résolus à assumer nos responsabilités de manière ambitieuse et pionnière», a poursuivi Ibrahim Boubacar Kéïta. Il a ajouté que le continent africain est très vulnérable aux effets néfastes des changements climatiques, c’est pourquoi, l’intégration du climat dans la planification du développement est désormais un impératif national, pour la survie de nos écosystèmes et populations.
Selon le chef de l’Etat, «le Mali, enclavé dans la région du Sahel en Afrique de l’Ouest, au cœur du désert du Sahara, est l’un des plus menacés par les effets néfastes des changements climatiques». «Nos populations subissent durement, au quotidien, les affres du changement climatique : sècheresses récurrentes, baisse de la fertilité des sols, pertes de la diversité biologique, élargissement du front de la désertification, ou encore, multiplication des seuils sableux dans le cours des grands fleuves dont le Niger dans sa Boucle et son Delta», a expliqué le président Kéïta.

Concernant la mise en œuvre de l’Accord de Paris sur le Climat, le président de la République a déclaré que tous les pays africains ont déposé leur contribution déterminée au niveau national. Il a indiqué que la plupart de ces pays dont le Mali l’ont également ratifié. La mise en œuvre de l’Accord de Paris passe également par l’élaboration et la mise en œuvre de projets et programmes d’investissement sur le climat. A ce sujet, le chef de l’Etat a souligné qu’à l’instar des autres régions en développement, «la matérialisation de ces actions prioritaires et urgentes pour nous, pays africains, nécessite des ressources prioritaires adéquates et prévisibles». «A cet égard, la publication de la feuille de route pour mobiliser les 100 milliards de dollars par an, d’ici 2020, doit être appréciée à sa juste valeur, et sa crédibilité sera jugée à l’aune de sa mise en œuvre», a ajouté Ibrahim Boubacar Kéïta.

Concluant son intervention, le chef de l’Etat s’est dit rassuré que de ces échanges et discussions de Bamako, sortiront des propositions concrètes en vue de l’accroissement du portefeuille de financement des projets et programmes de l’Afrique auprès du Fonds vert pour le Climat. «Ici à Bamako, en terre africaine et d’hospitalité, l’histoire retiendra que le chemin vers un monde résilient au dérèglement climatique et sobre en carbone, préalable au développement durable et équitable, pour tous, est encore possible», a dit le président malien.

Mariam A. TRAORÉ

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  1. Nous irons de forums en forums en faisant profiter les autres nations sans avoir le moindre dividende pour notre très cher Mali. Aucun projet et programme ne serait opérationnalisé à cause de la très forte politisation de notre administration publique. Tant que cette administration ne serait pas dépolitisée, aucun développement de ce pays ne pourrait s’amorcer, car le pays est sujet à des comportements éhontés, indignes, méchants avec des égos trop forts, dans cette situation quelque soit les bonnes propositions issues des foras, aucune mise en œuvre n’aurait lieu. Pour corriger cette situation afin de juguler ces fléaux, il faut tout mettre à plat en reconstruisant l’état en le dépolitisant. Nous arriverons là sans équivoque très prochainement car tous les organes de l’état cesserons de fonctionner d’un coup et le carnage s’installera pour longtemps avant la mise sur pied d’une quatrième République totalement dépolitisé. Nous sommes dans un ouragan de forte amplitude avec des vents de plus 400 Km/Heure.

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