Changement climatique : La pollution atmosphérique tue 6 fois que le paludisme et 4 fois plus que le VIH SIDA

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C’est ce qui ressort des conclusions du rapport « The Cost of Air Pollution: Strengthening the economic case for action », une étude 2016 publiée conjointement par la Banque mondiale et l’Institut des mesures et évaluations de la santé. Selon cette étude, la pollution atmosphérique est le quatrième facteur de risque mortel dans le monde. Bien que les jeunes enfants et les personnes âgées soient les principales victimes, la pollution de l’air entraîne également des pertes de revenus pour la population active. Les pertes en vies humaines sont tragiques et les coûts pour l’économie considérables.                                                                       

Un décès sur 10 dans le monde est attribuable à l’exposition à une exposition à la pollution atmosphérique. Ainsi, Chaque année le nombre de décès lié à la pollution atmosphère est six fois plus élevé que les décès provoqués par le paludisme et 4 fois plus élevé que les décès causés par le VIH sida.

La mortalité prématurée liée à la pollution atmosphérique a également de lourdes retombées pour la population active, en termes de pertes de revenus du travail. Les pertes de revenus du travail imputables à ces décès se sont chiffrées à environ 225 milliards de dollars en 2013. En Afrique subsaharienne, où les conséquences de la pollution de l’air viennent diminuer la capacité de gain d’une population majoritairement jeune, les pertes de revenus du travail représentent chaque année l’équivalent de 0,61 % du PIB.

La pollution atmosphérique a pour conséquences de menacer le bien-être des populations, de porter atteinte au capital naturel et matériel, et de limiter la croissance économique. Avec cette étud4e, qui chiffre les coûts économiques de la mortalité prématurée liée à ce fléau.

La publication de ce rapport a coïncidé avec des révélations accablantes pour les négociants en pétrole qui inondent le continent africain de carburants toxiques qui présentent jusqu’à 378 fois plus de soufre que la teneur autorisée en Europe. Dans son rapport, l’ONG suisse Public Eye, accuse certains négociants suisses de profiter de la faiblesse des lois locales pour écouler du carburant toxique dans plusieurs pays d’Afrique de l’Ouest parmi lesquels notre pays occupe une place de choix..

D’après des prélèvements réalisés directement à la pompe, certains des carburants analysés présentaient jusqu’à 378 fois plus de soufre que la teneur autorisée en Europe, mais également des substances encore plus nocives, comme du benzène et des aromatiques polycycliques. Ce carburant toxique serait non seulement commercialisé mais aussi fabriqué à dessein.  L’essence et le diesel distribués par Vitol, Trafigura, Addax & Oryx Group et Lynx Energy sont épinglés dans ce rapport.

Selon la porte parole de l’ONG, Ce diagnostic du caractère nocif de la forte teneur en sulfure des carburants est partagé par de nombreux scientifiques, dont les experts du Programme des Nations Unies pour l’environnement. Selon lui Dakar et Lagos ont déjà une qualité de l’air plus mauvaise que Pékin.

La rédaction

Source : Nouvelle Expression

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