L’Institut polytechnique rural de formation et de recherche appliquée (IPR/IFRA) de Katibougou via le projet du Centre Ouest-Africain de service scientifique sur le changement climatique et l’utilisation adaptée des terres (WASCAL), a organisé le jeudi 07 janvier 2016, à l’hôtel Onomo un atelier de concertations nationales des parties prenantes de la recherche en relation avec le changement climatique au Mali. Cet atelier a été initie en collaboration avec son l’Université (Université des sciences, des techniques et des technologies de Bamako, USTTB,) et le ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique.
L’objectif général de cet atelier de concertations nationales des parties prenantes de la recherche en relation avec le changement climatique au Mali était d’assurer la prise en compte dans le programme de recherche de WASCAL (West Africain science service center on climate change and adaped land use), notamment des priorités en termes de recherche Nationale, des besoins nationaux en informations et en services sur les changements climatiques et l’utilisation adaptée des terres.
La cérémonie d’ouverture de cet atelier a été présidée par Mme Assétou Samaké, conseillère technique du ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique ; du Directeur de l’IPR/IFRA, Prof. Mahamoudou Famanta ; du Directeur de WASCAL et aussi Chef du Laboratoire de Biotechnologies Animales, Prof. Amoro Coulibaly.
Indubitablement la question du développement de l’Afrique subsaharienne est aujourd’hui inséparable de celle de la réduction de la pauvreté sous différentes formes. Le problème du changement climatique auquel l’humanité est de plus en plus confrontée et qui aggrave les conditions de vie et de travail des populations, est malheureusement venu s’ajouter au lot de problèmes à résoudre pour nos pays. D’où l’idée de la création du centre et la tenue de cet atelier des concertations nationales.
Dans son discours d’ouverture, la représentante du ministre, Mme Assétou Samaké, conseillère technique a noté que le Mali est l’un des pays les plus touchés pour le changement climatique, dont les conséquences se mesurent par l’installation d’une sécheresse endémique depuis 1970. Les conséquences, selon elle, se manifeste, par la tendance à la hausse de la température, une diminution de la pluviométrie (si l’on examine les tendances au cours des trois dernières décennies) et une progression de la désertification. On note en moyenne, au Mali, ajoute-il, une diminution des précipitations de 20% entre la période humide 1951/1970 et la dernière période de référence 1971/2000, entrainant un déplacement de isohyètes pour la saison des pluies, l’intensification de l’exode rural, l’ensablement des cours d’eau, la dégradation de la qualité des eaux, l’ensablement affectant les terres agricoles.
« Le Mali n’a pas les moyens de faire face seul au problème des changements climatiques) a-t-elle indiqué. En dépit de cela, les efforts déployés en matière de lutte contre le phénomène sont à saluer mais en réalité restent encore timide par rapport à son ampleur.
Notons que le Centre ouest-africain de service scientifique sur le changement climatique et l’utilisation adaptée des terres (WASCAL) en tant qu’un centre régional de science et de services sur le changement climatique a pour a ambition de mettre en place un programme de recherche cohérent qui répond aux besoins des personnes et des sociétés en Afrique de l’Ouest. Pour cela, il est prévu des consultations régionales pour ensemble définir un programme de recherche de WASCAL pour la période 2017-2020. Et ce programme de recherche de WASCAL de la phase 2017-2020 sera élaboré et mis en œuvre suivant plusieurs étapes : consultations nationales tous les types d’acteurs intéressés par la question du changement climatique et de l’utilisation adaptée des terres dans tous les Etats membres de WASCAL pour s’assurer que les besoins des différents pays (y compris les secteurs publics et privés) sont pris en compte ; trois consultations sous-régionales (Dakar, Cotonou et Accra) sur les résultats des consultations nationales avec des représentants d’un certain nombre de pays membres sélectionnés ; une réunion régionale à Ouagadougou sur les résultats de ces réunions sous-régionales avec comme invités des représentants d’institutions régionales. Elle dira que l’exemple du Centre ouest-africain de service scientifique sur le changement climatique et l’utilisation adaptée des terres (WASCAL en anglais) est à saluer.
Pour tout ce centre travaille à innover et à renforcer les infrastructures de recherche et la capacité des africains en matière de changement climatique et de l’utilisation adaptée des terres et des ressources en eau. Initié et financé par le Ministère de l’éducation et de la recherche Allemand. Il comprend dix pays ouest africains tous membres de la CEDEAO à savoir : le Sénégal, la Gambie, le Mali, le Burkina Faso, la Coté d’Ivoire, le Ghana, le Togo, le Bénin, le Niger, le Niger sous les auspices de l’Allemagne. Les cinq autres, Cap-Vert, Guinée Conakry, Guinée Bissau, Sierra Leone et Liberia rejoindront bientôt WASCAL.
Seydou Karamoko KONÉ