Le changement climatique précarise les conditions de vie des populations, qui peinent déjà à satisfaire à leurs besoins essentiels. C’est pour faire face à cette situation que le Gouvernement du Mali a décidé d’agir et ses démarches ont ainsi abouti à la signature, en juin 2018, d’un accord de financement du projet intitulé : « Renforcement de la résilience des populations vulnérables face à la variabilité climatique». Le lancement dudit projet s’est déroulé à Ségou, la semaine derrière, à la faveur d’un atelier présidé par le Ministre de l’Agriculture, Nango Dembélé, dans les locaux du conseil du cercle. La cérémonie a mobilisé le Représentant de la FAO au Mali, M. Amadou Allahoury Diallo, les Gouverneurs des régions ciblées, le Maire et le Président du Conseil de Cercle de Ségou.
Selon le ministre, la FAO depuis, 2012, mène au Mali plusieurs projets d’appui au développement de l’agriculture et de l’élevage. Parmi lesquels, il a cité le projet d’appui à la résilience des populations vulnérables au nord du Mali, le projet de renforcement de la résilience des moyens d’existence des ménages d’agriculteurs et d’élevage touchés par la crise sécuritaire et le changement climatique et le projet de renforcement de la résilience des moyens d’existence des ménages agricoles et des éleveurs affectés par la crise sociopolitique dans les régions du Nord et Centre du Mali. Ces projets, qui portent sur «la relance de la production agricole, la reconstruction du cheptel, la promotion du maraîchage et la protection des animaux, ont permis d’atténuer les effets néfastes des chocs multidimensionnels liés aux aléas climatiques», a noté le ministre. En mission depuis des décennies pour affronter les difficultés liées aux effets néfastes de la variabilité climatique, qui ont occasionné d’énormes bouleversements dans la vie des populations du septentrion, la FAO ne sera pas sevrée de soutien du gouvernement, a rassuré le ministre Nango. Et d’ajouter que ce soutien se manifestera par une «contribution des services techniques régionaux, l’appui technique et le suivi des activités». De Nango Dembélé a par ailleurs indiqué que «ce projet permettra d’aménager ou de réhabiliter des périmètres pour le maraichage et la riziculture, tout en mettant un accent particulier sur la nutrition».
Pour Amadou Allahoury Diallo, ce projet est une réponse du PNUD – à travers la FAO et ses partenaires – aux populations maliennes affectées par la variabilité climatique. Pour cause, outre la mise en œuvre des activités de type urgentes comme le renforcement des capacités et l’amélioration des ménages, ce projet mettra l’accent sur des interventions structurantes, notamment la réhabilitation des périmètres irrigués villageois, l’aménagement des périmètres maraichers et la réalisation de forages pastoraux. En termes de capacité, il a mentionné qu’au moins 4 000 ménages affectés par la crise socio-politiques et les changements climatiques seront renforcés pour leur permettre de faire face aux chocs et sortir de l’extrême pauvreté.
A signaler que ledit projet est financé à hauteur de 2,3 millions a amélioré la sécurité alimentaire et nutritionnelle des populations vulnérables des régions de Mopti (cercle de Mopti), de Gao (cercle d’Ansongo et de Bourem) et de Tombouctou (cercle de Tombouctou), à travers le renforcement de la résilience de leurs moyens d’existence face aux aléas climatiques. D’une durée de 18 mois, 24 000 personnes bénéficieront du projet et environ 30% du budget seront affectés à des ménages gérés par des femmes.
Amidou Keita
Ça risque toute de même de tourner aux Ca$u$-Belli et créer des dommages collatéraux, et générer des situations de Casus-Belli géants…
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