Cathyplast : silence on tue

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Victimes des fumées cancérigènes de cette usine, les résidents de la zone industrielle meurent à petit feu. Sans que nos autorités daignent lever le petit doigt.

 

Mercredi 29juin, zone industrielle, 9 heures. Aux abords de l’usine Cathyplast ou « catiplast », c’est la débande générale. Une odeur de plastique brûlée suivie d’une épaisse fumée noire s’échappe de l’usine. Avant de se répandre dans tout le quartier. Avec des masques au nez, les vendeurs de pièces détachées s’empressent de faire leur boutique. Dans les gargotières, chacun tente de se protéger avec les moyens de bord ; tandis que dans les garages, certains toussent à se rompre les poumons.

 

« Tous les jours, c’est comme ça ! », nous lance un Chef –mécanicien, les yeux rouges et les narines en feu.

Et d’ajouter, l’air déçu : « nous vivons ce calvaire depuis un an. Mais comme vous le savez, le pauvre n’à aucun droit dans ce pays où, nous autorités assistent à la violation de nos droits, sans lever le petit doigt ».

 

Située dans la même rue que l’usine « SIMPLAST », Cathyplast ou « catiplact » est spécialisée dans la fabrication d’ustensiles de cuisine en plastique.

Notamment, des tasses, des sceaux, des bouilloires etc…

 

 

Ce qui frappe au contact de cette usine, aucun nom connu, aucune plaque d’indication, aucun numéro de téléphone connu…

Logée dans une vieille bâtisse datant de l’ère coloniale, cathyplast ou « catiplast » appartiendrait à un Libanais. Il s’appellerait Youssouf, alias Carter.

A l’intérieur, les travailleurs sont dépourvus de moyens de protection. Avec leurs uniformes en lambeaux, les yeux rouges et les visages « pâles », ils s’affairent autour des vieilles machines, sous le regard impitoyable des homes de main de Youssouf.

 

Toutes les plaintes formulées contre lui sont restées lettres mortes. Avec la complicité des fonctionnaires véreux, tapis au sein de notre administration. Pendant que les populations de la zone industrielle meurent à petit feu, Youssouf, le promoteur de Cathyplast, lui s’en met plein les poches.

Bronchites, asthme, cancer des poumons etc… sont, entre autres, les maladies dont souffrent ces populations.

 

A certaines heures de la journée, cette fumée noire pique les narines. Avant de se déposer sur la peau, entraînant –du coup –des boutons sur tout le corps.

 

A en croire les témoignages recueillis auprès des populations, il est impossible de se retrouver aux abords de cathyplast, sans un masque sur le nez. Même à cent mètres à la ronde.

 

« Certains sont victimes d’asthme, d’autres de bronchites, de cancer du poumon ou de la peau », nous confie un vieil enseignant à la retraite, un gros masque noir sur le nez.

 

Mais qui est ce Youssouf ? Cathyplast ou « catiplast » a t –elle été créée selon les règles en vigueur dans notre pays ? Dans quelles conditions travaillent ses employés ?

 

Réponse dans nos prochaines éditions.

 

Le Mollah Omar

 

 

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