Pour lancer la campagne nationale de reboisement, le ministère de l’environnement, de l’eau et de l’assainissement, a porté son choix sur la forêt classée de Fanzana dans la commune rurale de Pélengana à Ségou.
Pays sahélien, le Mali est confronté au phénomène de la désertification. Aujourd’hui, avec les changements climatiques, le phénomène a tendance à devenir un fléau. Et, si rien n’est fait dans l’urgence, il faut craindre que le pays n’assiste impuissant à la disparition accélérée de son couvert végétal. Dans l’impossibilité de mettre le gaz butane à la disposition de la grande majorité de la population et dans l’impossibilité de mettre fin aux prélèvements du bois de chauffe qui contribue énormément à la désertification du pays, le Mali n’a aucune autre alternative que de planter des arbres, en nombre suffisant. Et, cela est perçu par les autorités, même si elles n’arrivent pas à avoir le diapositif adéquat de mobilisation de la population à cet effet. En attendant qu’une stratégie ne soit mise en place pour que chaque année, un malien où qu’il se trouve, arrive à planter et entretenir au moins deux arbres, l’Etat du Mali a initié la campagne nationale de reboisement. Le 5 juin 2014, Abdoulaye Idrissa Maïga, ministre de l’environnement, l’eau et l’assainissement, accompagné du Gouverneur de Ségou, a procédé à Fanzana dans la commune rurale de Pélengana, au lancement de la campagne nationale de reboisement 2014.
Dans ce cadre, une superficie d’un hectare bien protégée par un grillage a reçu des jeunes plans de « balazans ». Dans ce secteur, selon Alassane Arbonca Maïga, Directeur national des eaux et forêts, ce sont au moins une superficie de 200 ha qui seront reboisés. Dans tous les cas, ministres de l’environnement pense que le moment est arrivé d’aller au-delà des discours, pour privilégier les actions sur le terrain. Dans le cadre de la campagne nationale de reboisement 2014, il a indiqué que ce sont au moins 54 330 556 plants, toutes espèces confondues qui seront produits. Il a aussi annoncé la collecte de 286 000 noix de rônier, en privilégiant les essences locales. «Nous prévoyons la réalisation de 116 776,90 ha de plantations tous types confondus, dont 9 840 ha de mise en défens», a-t-il indiqué. Avant d’ajouter que la campagne sera aussi caractérisée par la réalisation de 51 530 mètres de cordons pierreux, 25 766 mètres de diguettes en terre, 999 ha de Zaï dans les zones dégradées, 184 mètres de fascines, 892 ha de régénération naturelle assistée et 1102 ha de demi-lunes et la restauration de 200 ha dans les sites miniers. «J’engage donc, le service des Eaux et forêts à davantage de vigilance dans la conduite des actions de reconstruction de notre couvert végétal», a-t-il déclaré. Avant d’indiquer que le partenariat public-privé qui semble connaître un début promoteur dans le domaine de la protection des forêts, a besoin d’être bien expliqué au grand public afin que les Collectivités et communautés de base saisissent ses immenses avantages en matière de gestion des forêts et des Aires protégées.
Assane Koné