Campagne nationale de reboisement : La Direction nationale des eaux et forêts envisage de produire 54. 361. 276 plants, toutes espèces confondues

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Le lancement de la campagne nationale de reboisement  2016, couplée aux activités de la grande muraille verte, a eu lieu le samedi 6 août à Tienfala dans la région de Koulikoro. C’était sous le patronage du Premier ministre, Modibo Keïta. Le thème retenu cette année est : «Restaurer les écosystèmes dégradés, un devoir noble contre les effets des changements climatiques».

 

En prélude à l’évènement, le ministère de l’Environnement, de l’Assainissement et du Développement durable, à travers la Direction nationale des eaux et forêts, a donné une conférence de presse le jeudi 4 août à la Maison de la presse. Elle était animée par le Directeur national des eaux et forêts, Biramou Sissoko, accompagné du chef de Cabinet du ministère de l’Environnement, de l’Assainissement et du Développement durable, Chaga Coulibaly, et du Point focal de la grande muraille verte, Kalontan Coulibaly.

 

En effet, le reboisement figure en bonne place dans l’amélioration de la couverture végétale. C’est ainsi qu’en 1995, il a été institué l’organisation d’une campagne nationale de reboisement dénommée «Opération pour un Mali Vert» qui se déroule chaque année pendant l’hivernage. Cette action vise à sensibiliser l’opinion nationale sur l’état de nos ressources forestières, les préjudices souvent irréparables de certaines de nos actions et l’impérieuse nécessité d’engager des actions d’envergure de reboisement pour combler le déficit croissant.

 

Le Mali connaît, de nos jours, une déforestation inquiétante. Selon les estimations de la FAO, chaque année, notre pays perd plus de 500.000 ha de forêts, du fait de l’action de l’homme et des changements climatiques.

 

Selon le conférencier, Biramou Sissoko, les évaluations annuelles des  reboisements réalisés au terme des différentes campagnes ont révélé des acquis physiques en deçà de l’espérance, dont les causes sont entre autres : l’insuffisance d’entretien ; le manque de suivi rapproché des plantations ; l’insuffisance de la sécurisation des parcelles ; la divagation des animaux. Il a par ailleurs indiqué que la campagne de cette année ambitionne de consolider les acquis des précédentes campagnes ; de maintenir l’élan déjà insufflé au cours des dernières années, en sécurisant les parcelles plantées et en leur garantissant le minimum  d’entretien.

 

  1. Sissoko a aussi souligné que pour la campagne de reboisement 2016, la Direction nationale des eaux et forêts envisage de produire  54 361 276 plants, toutes espèces confondues (y compris les plants pour le regarnissage) ; de  collecter 452 000 noix de rônier/doum dont 40 000 graines d’Acacia Sp/ balanites et 83 750 boutures ; de reboiser 116 776,90 ha de plantations, tous types confondus, dont 9 840 ha de mise en défens.

 

Quant au Point focal de la grande muraille verte, Kolontan Coulibaly, a expliqué que cette initiative est perçue au Mali comme une opportunité de relance du développement local et communautaire avec une stratégie d’intervention axée sur l’atteinte des Objectifs de développement durable (Omd). Il dira que l’initiative grande muraille verte se veut être un catalyseur de la lutte contre la désertification et la pauvreté dans les régions désertiques du circum-sahara et une contribution à l’Alliance mondiale contre le changement climatique lancée par la communauté internationale.

Diango COULIBALY

 

Environnement, assainissement : Aïda M’Bo lance le train des innovations

Le ministre de l’Environnement, de l’Assainissement et du Développement durable, Kéita Aida M’Bo, a bouclé le lundi 1er août la visite des services relevant de son département. Ces visites avaient été entamées le jeudi 28 juillet. Elles ont conduit Mme le ministre dans tous les services centraux et rattachés du département.

Au terme du périple, marqué par la visite des locaux et des échanges avec le personnel et l’administration, le nouveau chef du département a décidé d’améliorer les méthodes de travail existantes. Ainsi, le ministre entend mettre les ressources humaines au premier rang dans sa quête de résultats. Il s’agit, expliquera-t-elle, d’améliorer le cadre de travail, de mettre en confiance le personnel et de placer l’administration et le personnel dans la même dynamique de travail et d’engagement, gage de réussite. S’adressant au personnel, le ministre a déclaré ceci : “Avant même d’être nommée ministre je connaissais tous les services du ministère de l’Environnement. Après ces visites qui m’ont permis de les découvrir davantage ainsi que leurs réalités actuelles, je voudrais, avec vous, m’engager à corriger l’image et les perceptions que les gens ont du département”. Madame le ministre a assuré n’avoir aucun a priori sur quel que agent que ce soit. En revanche, elle a demandé l’engagement total de l’ensemble des travailleurs à qui elle a promis des conditions de travail plus propices à l’acquisition de résultats probants. Au nom du personnel, le doyen Abdoulaye Berthé, Inspecteur général de l’environnement et de l’assainissement, a formulé des vœux de réussite à Mme le ministre dont il a loué les qualités professionnelles et humaines.

CCOM/MEADD

Markatié DAOU

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