Les activités de cette campagne concernent toutes les régions du pays et impliquent les institutions de la République, les départements ministériels, les collectivités territoriales, la société civile et les privés
La 23ème édition de la Campagne nationale de reboisement a été lancée le samedi dernier dans la forêt classée des Monts mandingues. Par cette campagne nationale de reboisement, le gouvernement veut contribuer à lutter contre la désertification, la conservation de la biodiversité, l’atténuation des effets néfastes des changements climatiques, l’augmentation du taux de couverture végétale et à la réduction de la pauvreté. C’est pourquoi, il a initié depuis 1995 la campagne nationale de reboisement.
L’édition de cette année a pour thème : « Les forêts nous protègent contre la déchéance, prenons soin des forêts en vue de garantir l’avenir des générations futures ». Au cours de cette campagne, il est prévu la plantation de 32 428 309 pieds d’arbre de toutes espèces confondues ; 623 000 noix de rôniers et de doum et 200 kg de graines et la récolte de 118 750 boutures. La campagne prévoit aussi le reboisement de 45 380 ha dont 3703 ha de mise en défens et la restauration de 15 ha de sites d’orpaillage.
Pour les activités de lutte anti érosive, il est attendu 22650 ha de fascines, 238 ha de zai, 113 ha de demi-lunes, 62100 ml de cordon pierreux, 500 m de barrières, 25766 ml de digues et diguettes, 3676 ha de RN et 19 126 ml de fascines. A celles-ci, s’ajoutent la formation de 431 pépiniéristes et la récompense de 17 lauréats.
Les activités en termes de communication sont entre autres : 2273 missions de terrain ; 25 cassettes audio de sensibilisation, 678 émissions de Tv/radio et 113 cadres de concertations.
Pour le ministre de l’Environnement, de l’Assainissement et du Développement durable, Mme Keita Aïda M’Bo, cette action du gouvernement vise à sensibiliser l’opinion nationale et rappeler aux partenaires techniques et financiers la nécessité d’orienter leurs appuis vers la lutte contre la dégradation des ressources naturelles. Elle permettra aussi d’éviter la perte de la biodiversité, la désertification et les effets des changements climatiques.
C’est pourquoi, les plus hautes autorités, conscientes des impacts négatifs, à savoir la détérioration des ressources biologiques aux plans économique, social et culturel, se sont engagées à prendre des mesures appropriées à travers le document de contribution nationale déterminée lors de la COP 21 sur les changements climatiques. Ainsi, en conformité avec la vision du chef de l’Etat, notre pays s’engage à faire de l’économie verte et résiliente aux changements climatiques une priorité nationale, mais aussi une réalité. De ce fait, des priorités ont été dégagées. Il s’agit de l’aménagement forestier pour la restauration des écosystèmes dégradés visant à reboiser 325 000 hectares ; la régénération naturelle assistée ; la lutte contre l’ensablement et la protection des aires protégées sur 9 millions d’hectares.
Les activités de la campagne nationale de reboisement concernent toutes les régions du pays et impliquent les institutions de la République a expliqué Mme Keita Aïda M’Bo. Les départements ministériels, les collectivités territoriales, la société civile et les privés sont également concernés. Chose qui permet de donner à l’opération une dimension plurielle et une envergure soutenue et étendue. Invitant, les collègues ministres et maires à s’engager dans cette dynamique, le chef du département de tutelle dira qu’un problème spécifique sera élaboré dans ce sens pour associer toutes les institutions de la République.
A titre de rappel, les activités réalisées au cours de 2016 sont entre autres : la formation de 416 pépiniéristes sur les techniques de production de plants et de greffage ; la production de 24 929 990 plants et la collecte de 474 000 noix de rôniers ; le reboisement de 31 215 ,23 ha de types de plantations confondues ; la réalisation de 48 163 ml de cordons pierreux, de fascines et de diguette et 857 ha de zai et de demi-lunes.
Le lancement de l’édition 2017 a enregistré une présence significative de 7 ministres du gouvernement, des autorités politiques et administratives de la commune rurale de Mandé, des chefs coutumiers et religieux. Les participants ont eu droit à des prestations musicales des troupes folkloriques et une présentation théâtrale du groupe Kenza sur les répercussions du déboisement sur l’environnement.
Diakalia M Dembélé
Envoyé spécial