Campagne nationale de reboisement 2015 : Le Premier ministre dans la forêt classée de Faïra demain

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Modibo Keita, haut représentant du président de la république : «Ma mission n’est pas à confondre avec celle du gouvernement»En prélude à l’évènement, ses organisateurs étaient face à la presse le 23 juillet. Dans son discours liminaire, Mme Diallo Salimata Ouattara, Chef de Cabinet du ministère de l’Environnement, de l’Assainissement et du Développement Durable (MEADD), rappellera que la campagne, initiée par la Direction Nationale des Eaux et Forêts (DNEF), est amplement justifiée par l’état inquiétant de la déforestation dans notre pays.

En effet, sur les 500 000 ha de terres qui se dégradent annuellement au Mali, 100 000 le sont à cause de la pression exercée par l’homme sur nos ressources ligneuses. D’où l’instauration, depuis 1995, d’une campagne annuelle de reboisement qui se déroule pendant l’hivernage.

Cette campagne de reboisement vise à sensibiliser les populations sur «l’état de nos ressources forestières, les préjudices souvent irréparables de certaines de nos habitudes et l’impérieuse nécessité d’engager des actions d’envergure de reboisement pour combler le déficit croissant», ajoutera Mme Diallo.

Le Colonel Biramou Sissoko, Directeur national des eaux et forêts, assisté de ses collaborateurs, venus en masse pour l’occasion, édifiera encore plus les représentants des médias sur l’ampleur des défis à relever et sur les sites sélectionnés cette année.

Il s’agit des forêts classées de Faïra, Dionforongo et Diaka, dans la Région de Ségou, de Tienfala, dans celle de Koulikoro et de Koulouba, dans le District de Bamako.

Le thème 2015 est «Agissons ensemble pour un changement de comportement en faveur de l’environnement, gage de tout développement durable au Sahel». Car la dégradation de notre couvert végétal, due aux coupes de bois, aux feux tardifs et aux défrichements incontrôlés est lourde de conséquences.

«La disparition massive des forêts menace l’équilibre de la biodiversité et, en supprimant l’habitat de la faune et en anéantissant la flore, on contribue au réchauffement climatique», avertira le Colonel Sissoko.

Il signalera également que ses services ont désormais pour mot d’ordre la sécurisation des plants, c’est-à-dire leur protection par clôture grillagée et par gardiennage, afin d’augmenter leurs chances de survie.

Après les plantations d’espèces locales, plus adaptées à nos sols et à notre climat, qui auront lieu au cours de la journée de lancement de la campagne, ce 31 juillet, un regarnissage des sites aura lieu au mois d’août, car la DNEF estime qu’il y a un risque de perte de 10% des plants.

Au total, pour l’année 2015, l’objectif est de reboiser 70 264 ha sur toute l’étendue du territoire. Nous y reviendrons.

Ramata Diaouré

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