« Notre pays connaît de nos jours, une déforestation inquiétante. Selon les estimations de la FAO, chaque année, le Mali perd plus de 100.000 ha de forêts. Face à l’ampleur de cette dégradation, l’Etat s’est doté en 1998 d’une politique nationale de protection de l’environnement. Il avait auparavant adopté le 17 juin 1994 la convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification. C’est ainsi que fut institué en 1995 l’organisation d’une campagne nationale de reboisement dénommée « Opération pour un Mali Vert » se déroulant chaque année pendant l’hivernage », c’est en ces termes que Mme Diallo Salimatou Ouattara a commencé son allocution. Avant d’ajouter que la campagne de reboisement vise à sensibiliser l’opinion nationale sur l’état de nos ressources forestières, les préjudices souvent irréparables de certaines de nos habitudes et l’impérieuse nécessité d’engager des actions d’envergure de reboisement pour combler le déficit croissant. Il s’agit également, dit-elle, de promouvoir l’embellissement de certaines agglomérations par des plantations d’arbres en partenariat avec les collectivités et la société civile. Pour elle, la réussite de ces opérations reste intimement liée à une réelle implication des populations et la responsabilisation des collectivités territoriales. « La campagne de reboisement de cette année ambitionne de consolider les acquis des précédentes campagnes, maintenir l’élan insufflé au cours des dernières années en sécurisant les parcelles déjà plantées et en les garantissant du minimum d’entretien. Les actions programmées dans les régions ciblées concernent environ 50 ha de forêts classées à Faïra, Diaka et Dioforongo pour la région de Ségou ; Tienfala dans la région de Koulikoro et Koulouba dans le district de Bamako pour un total d’environ 16 000 plants », a dit Mme Diallo. Elle a indiqué que l’objectif global de cette campagne est de contribuer à la lutte contre la désertification, à la conservation de la biodiversité, à l’atténuation des effets néfastes du changement climatique, à l’augmentation du taux de couverture végétale, à la promotion de la sécurité alimentaire et nutritionnelle et à la réduction de la pauvreté. Et de poursuivre que le thème retenu cette année est « Agissons tous ensemble pour un changement de comportement en faveur de l’Environnement, gage de tout développement durable au Sahel ». Quant au directeur national des eaux et forêts, Colonel Biramou Sissoko, le choix de Faïra s’explique par le fait que ladite forêt approvisionne Ségou. « Autant, il est bon de cultiver le riz autant il est bon de cultiver le bois », a-t-il dit. A l’en croire, l’une des missions du service des eaux et forêts est la préservation de la diversité biologique. Il a mis l’accent sur les méfaits des feux de brousse. A l’en croire, l’Etat ne donne plus les moyens pour résorber les 100 000 hectares de pertes de forêt due aux coupes de bois. En réponse aux questions des journalistes, les conférenciers ont précisé que les espèces qui seront plantées cette année sont le Caïcédra, le Baobab, l’Acacia, le tamarinier et le prosopis.
Aguibou Sogodogo
Bonne initiative
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