La cérémonie couplée de lancement de la campagne de reboisement 2016 et de la grande muraille verte au Mali s’est tenue, le samedi 6 août 2016, à Tienfala dans la Commune rurale de N’Gabacoro Droit. L’évènement était placé sous la présidence du Premier ministre Modibo Keita, Chef du gouvernement. Le thème retenu pour cette 22ème édition est : « Restaurons les écosystèmes dégradés, un devoir noble contre les effets des changements climatiques ».
Prenant la parole en premiers, le maire de la Commune rurale de N’Gabacoro et le Gouverneur de Koulikoro ont tous exprimé leur reconnaissance pour le choix de leur localité dans le cadre du lancement de cette campagne. Ils n’ont pas manqué de souligner la dégradation de nos forêts et de la nature faute de mauvais comportements. Ils ont donné l’assurance que les arbres plantés seront protégés.
Le ministre en charge de l’environnement, Mme Keïta Aïda M’Bo, a signifié que le choix de la forêt classée de Tienfala pour abriter la cérémonie de lancement de la campagne 2016 n’est pas fortuit. Il se justifie, dit-elle, amplement par la mise en œuvre de l’instruction n°462/PM-CAB du 04 août 2015 émanant du Premier ministre. Une instruction dont la quintessence se libelle ainsi : « j’attire votre attention sur la nécessité de ne pas permettre, dans les forêts classées, l’exploitation même à titre provisoire des superficies par les populations et cela pour toutes les cultures ». Mme le ministre fera savoir que cette forêt, d’une superficie de 3000 ha, avait été classée en 1939 pour constituer une réserve forestière stratégique au bénéfice des villes de Koulikoro et de Bamako. « Cette forêt classée de Tienfala protège la ville de Bamako contre les catastrophes naturelles comme les éboulements, les pluies torrentielles et les vents violents et constitue, avec les forêts classées de la Faya et des Monts Mandingues, les poumons d’absorption de la pollution de l’air engendrée par les villes de Bamako et Koulikoro en pleine expansion », a-t-elle ajouté.
Malheureusement, regrette-t-elle, les diverses pressions humaines qui s’exercent négativement sur cette forêt, à savoir la coupe abusive du bois énergie, les feux de brousse, les lotissements (plus de 50 titres fonciers attribués), affectent sérieusement sa vocation. Avant d’annoncer que, face à cette situation de plus en plus préoccupante pour l’Etat et les populations riveraines, le processus d’immatriculation du domaine forestier classé est engagé avec les services du Ministère des Domaines de l’Etat et des Affaires Foncières, en vue de mieux examiner et gérer toutes les irrégularités constatées.
Pour cette année 2016, le département s’est doté d’un programme très ambitieux de 116 776,90 ha de reboisement avec 54 361 276 plants, toutes espèces confondues. Sans compter la restauration de sites miniers et la régénération naturelle assistée (RNA).
S’agissant des actions de la Grande Muraille Verte, elles s’étendront sur 2066 km de long et 215 km de large dans cinquante-cinq (55) communes réparties entre 24 cercles des régions de Kayes, Koulikoro, Ségou, Mopti, Tombouctou et Gao. « En outre, la mise en place de l’Unité de Gestion de la Grande Muraille Verte est déjà effective. Pour la période 2016-2020, elle prévoit d’imprimer un élan nouveau aux activités de reboisement à travers la réalisation d’environ 3 millions d’hectares de plantations et le renforcement de la résilience des populations des zones arides et semi-arides du Mali », a précisé Mme Keïta Aïda M’Bo.
Seydou Karamoko KONÉ
Avant de nous balancer d’autres chiffres fallacieux sur le reboisement, veuillez d’abord nous nous montrer le bilan des plantations faites durant les deux précédentes années.
Tout est faux dans ce pays, rien que du mensonge. Si l’on pouvait bâtir un pays sur la base du mensonge, sous ce regime le Mali serait mieux développé que les USA.
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