Dans le but de contrecarrer la sécheresse et ses moult conséquences sur l’environnement, le gouvernement du Mali a initié cette grande campagne de reboisement afin de restaurer les forêts classées du Mali et réduire les effets du changement climatique. Imbu de ces objectifs, le chef de village de Faira, Douga Traoré, a d’emblée rassuré le ministre que les arbres qui seront plantés recevraient tous les soins leur permettant de grandir et de reverdir la Faira, une forêt endommagée par les pratiques malsaines de populations riveraines insoucieuses des conséquences dramatiques de la déforestation. Douga Traoré a, en outre, souligné qu’un pays sans arbre était un bateau sans gouvernail, donc voué à l’échec et a invité la population de Faira à s’investir d’avantage pour la restauration de la forêt, gage de progrès pour le village, la région et le Mali.
Le gouverneur de la région de Ségou, Thierno Boubacar Cissé, a fait savoir que, face à l’ampleur du changement climatique, il s’avérait nécessaire de s’armer à suffisance contre le fléau de la déforestation. La maire de la commune rurale de Pelegana, Mme Diabaté Mariam Bamba, s’est réjouie du choix porté sur la région de Ségou et la forêt de Faira pour le lancement de cette campagne. Le ministre de l’Environnement, de l’Assainissement et du Développement Durable Mohamed Ag Erlaf a, pour sa part, fustigé le comportement des populations riveraines des forêts classées.
Il a rappelé le lien indéniable qui existe entre la déforestation et les effets néfastes des changements climatiques dont les plus perceptibles sont la dégradation des sols, la diminution de la biodiversité, l’irrégularité des pluies de plus en plus capricieuses et souvent meurtrières.
M. Ag Erlaf a noué un pacte avec les femmes, car, à ses yeux, ce sont elles qui peuvent œuvrer jalousement pour la reconstitution de nos forêts. « Ce pacte, je le propose aux femmes et au nom du gouvernement, je l’étayerai par des activités liées à la forêt et génératrices de revenus. Je le propose aux femmes parce que quand les femmes gèrent, c’est toute la famille qui en bénéficie. Nous nous engageons ainsi à planter dans les forêts classées des essences locales utiles non seulement pour l’énergie domestique mais aussi pour la nutrition et la pharmacopée » a entonné le ministre.
Mohamed Ag Erlaf a aussi promis de réaliser au sein de chaque forêt classée restaurée un marché rural de bois exclusivement géré par les femmes, précisant que 70 000 ha de plantations et 18 000 ha d’enrichissement de forêts classées seront réalisés cette année. C’est sous une diluvienne pluie que le ministre a planté le premier arbre, suivi par son homologue du Développement Rural, Bocar Tréta. La plantation d’arbre a continué le lendemain dans les forêts classées de Diaka et Dioforongo dans la région de Ségou et celle de Tienfala le 1er août dans la région de Koulikoro.
Le ministre de l’Environnement, la direction nationale des Eaux et Forêts et leurs collaborateurs sont décidé de contrecarrer la désertification qui guette depuis belle lurette les pays du sahel, mais qui sera vaincue si des actions du genre se poursuivent.
Moussa Samba Diallo