Le président de la République, Ibrahim Boubacar Keïta, a donné symboliquement hier, le coup d’envoi de la campagne. C’était dans la forêt classée de Koulouba
« La préservation de nos forêts est un combat de survie pour l’ensemble du Mali… Et que le Mali reverdisse de toute sa verdeur pour le plus grand bonheur du peuple malien », ce sont là, entre autres, les propos du président de la République Ibrahim Boubacar Kéïta lors d’une activité de reboisement. Hier dans la forêt classée de Koulouba, le chef de l’Etat a symboliquement planté un pied d’anacardier.
C’était en présence de plusieurs officiels, dont le ministre de l’Environnement, de l’Assainissement et du développement durable, Mme Keïta Aïda M’Bô.
En effet, les activités nationales de reboisement sont toujours d’actualité quelques semaines après le lancement officiel de la campagne nationale de reboisement le 22 juillet précisément.
Ces activités continuent de mobiliser les institutions de la république, dont le président. Ibrahim Boubacar Kéïta a donné le coup d’envoi de cette activité de reboisement qui va enrichir la forêt classée de Koulouba de 400 nouveaux plants, dont 200 anacardiers. Le couvert végétal malien diminue drastiquement chaque année, à cause de la coupe du bois, du surpâturage, de la persistance des feux de brousse et de l’occupation illicite des domaines forestiers. Conséquences, 100.000 hectares de forêts disparaissent annuellement au Mali, selon le constat dramatique des spécialistes. Apporter sa modeste contribution, c’est ce qu’entend faire le président de la République en participant à cette activité. Selon lui, « l’arbre est un signe de vie, un signe d’espoir et de confiance en l’avenir. On ne plante pas un arbre pour soi en général, on le plante pour autrui. C’est un symbole d’une importance singulière. C’est un acte à nul autre pareil, par ces temps de changements climatiques, d’agression de tous ordres contre notre environnement », a expliqué le chef de l’Etat. Qui a déploré les effets néfastes de la destruction de nos forêts. « De la déforestation, nous avons eu comme conséquences l’avancée redoutable du désert. Quand on parle de désertification, on parle de recul de la pluviométrie, sans laquelle, cette terre malienne restera stérile, sans eau », a expliqué le président de la République. « L’eau est vitale », a rappelé le président pour qui l’arbre est « ce qui peut faire en sorte que nous ayons de l’eau, à volonté et à souhait, de l’eau utile, pas de l’eau qui inonde, pas de l’eau qui casse nos maisons. Mais, cette eau généreuse qui nous permet de produire et qui nous a permis cette année de produire, tant et si bien que nous sommes redevenus deuxième producteur de coton en Afrique », a ajouté le chef de l’Etat.
Lequel a encouragé les Maliens à « faire tout ce qu’il convient pour préserver et pérenniser l’eau ». Il a félicité le ministre de l’Environnement, de l’Assainissement et du Développement durable pour ses efforts de sauvegarde de notre environnement. Notamment ses efforts de sauvegarde du fleuve Niger.
Lequel (fleuve) est pour le Mali, ce que le Nil est pour l’Egypte, à en croire le chef de l’Etat. Et le président d’ajouter que « sans le Nil, l’Egypte ne serait pas la grande génératrice de civilisations qu’elle est. Ce ne serait pas cette terre fabuleuse qui a porté les grands empires et qui a porté les grandes civilisations que nous connaissons ? La préservation de nos forêts est un combat de grande dignité, c’est un combat de survie pour l’ensemble même du Mali ».
« Je suis ici pour apporter ma pierre au travail colossal » entrepris par le ministre avec l’accompagnement de ses agents, singulièrement ceux des Eaux et Forêts », a reconnu le président qui a souhaité un « bon vent au Mali et à la lutte contre la désertification ». Et le président d’ajouter « que le Mali reverdisse de toute sa verdeur pour le plus grand bonheur du peuple malien et des Maliens ».
Khalifa DIAKITÉ
Attention aux termites .
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