C’est le thème d’une réflexion qui a réuni les 19 et 20 juillet 2011 à l’Hôtel Salam les experts du Réseau africain de biodiversité et les représentants du NEPAD. La cérémonie d’ouverture des travaux a regroupé le ministre de l’agriculture, Alassane Ag Agatham, le représentant du ministre de l’environnement et de l’assainissement, le président de l’APCAM, M. Bakari Togola, le PDG de la CMDT et le représentant du directeur général de l’OHDM.
Les changements climatiques entrainant des sécheresses cycliques dans le monde et dans le Sahel en particulier interpellent chercheurs et producteurs agricoles pour une amélioration accrue de la productivité afin de faire face aux besoins de nourriture d’une population par ailleurs croissante. C’est l’une des raisons principales de cet atelier qui a planché sur la problématique de la science au service du développement agricole dans un pays comme le Mali qui fait face à des défis majeurs comme la crise alimentaire, la modernisation de l’agriculture, l’amélioration de la qualité de la nutrition…
Rappelons que le réseau africain d’expertise en biosécurité (ABNE) est une initiative entièrement africaine, établie par l’Union africaine à travers le Bureau de la science et de technologie du NEPAD. Il a été conçu à partir du Plan d’action consolidé du NEPAD et correspond précisément à la mise en œuvre d’une des recommandations du Panel africain de haut niveau sur la biotechnologie moderne.
En effet, l’ABNE est un réseau de service, opérant à l’échelle du continent, approuvé par les gouvernements africains et adopté officiellement en 2008 par la conférence ministérielle africaine de la science et technologie (CMAST), avec pour but de promouvoir l’utilisation de la science et de la technologie au service du développement agricole en Afrique.
L’objectif de cet atelier est d’appuyer en particulier notre pays, plus généralement les pays africains, à se doter de systèmes fonctionnels pour une gestion efficace de la biosécurité. Les services sont offerts par l’ABNE pour renforcer les capacités opérationnelles des régulateurs africains en leur facilitant l’accès à l’information scientifique, de façon qu’ils soient suffisamment éclairés, outillés pour des prises de décisions en toute connaissance de cause sur les biotechnologies et leurs produits. Ces services sont entre autres : l’information, la formation, l’éducation, l’assistance technique pour l’élaboration de directives et de procédures opérationnelles standard ainsi que pour la mise en œuvre de procédures d’évaluation de dossiers de demande d’autorisation, et aussi pour le suivi des expérimentations et de la vérification de leur conformité aux niveaux des laboratoires, serres, champs confinés, y compris les activités de production à grande échelle et l’importation des produits alimentaires biotechnologiques.
Il faut enfin noter que les services de l’ABNE sont offerts par des spécialistes en biosécurité basés à Ouagadougou au Burkina Faso, Siège de l’organisation. L’équipe déploie ses services en étroite collaboration avec les structures gouvernementales, les institutions régionales et réseaux de l’initiative africaine des biosciences (IAB).
Abdoulaye Kékoro Sissoko
