Les berges et le lit du fleuve Niger à Kalaban-Coro sont devenus de véritables déversoirs de déchets de toutes sortes. En effet, les exploitants de sable de Kalaban-Coro, pour aménager un quai à leur pirogue sont en train de verser des déchets de toutes sortes, allant des chimiques comme les piles jusqu’au reste de nourriture. Ces substances hautement toxiques sont déversées en toute impunité dans le lit du fleuve Niger à Kalaban-Coro. Interrogés par nos soins, ces exploitants affirment aménager un second quai pour désengorger le premier. « Nous le faisons pour assurer notre pain quotidien », lance un exploitant. Est-ce que cette situation n’a pas des conséquences ? Non pas du tout, explique un autre. En tout état de cause, le déversement des ordures dans le fleuve peut être à l’origine de nombreuses maladies comme le choléra et bien d’autres maladies liées à l’eau. Les déchets chimiques comme les piles, les batteries, les insecticides sont de véritables dangers poisons qui peuvent causer des maladies mortelles ou même entrainer directement la mort. Les déchets managers quand ils se décomposent dégagent des odeurs nauséabondes qui non seulement handicapent la respiration humaine mais aussi polluent l’air par la présence d’autre gaz qui peuvent entraîner des maladies pulmonaires. Par ailleurs, le déversement des déchets dans le lit du fleuve peut entrainer l’ensablement du fleuve. Ce qui hypothèquera dangereusement l’existence du fleuve.
Pourtant si ces déchets sont bien gérés, ils peuvent être à la base de la création de l’emploi et aussi constituer une bonne source de revenu. Le recyclage est une solution qui permet de gérer durablement les déchets. Il appartient donc aux autorités en charge de l’environnement de prendre des mesures idoines pour protéger le fleuve. Il y va de notre survie.
Abdrahamane Sissoko