Les services de prévisions du temps avaient-ils judicieusement sondé le ciel pour en extraire des signaux d’alerte ? Même si s’était le cas, qui en aurait cure, en tout cas, pas le citoyen malien, plutôt préoccupé, à la quête de sa pitance qu’à prêter une oreille attentive à ce qui adviendra de lui le lendemain.
La ville de Bamako, se prévaut à coup sûr d’un schéma directeur assorti d’un plan d’urbanisation. En aurait-on exfiltré des sous chapitres autorisant la construction des habitations dans les lits des marigots, des caniveaux, dans les grottes, sur les flancs de la colline, sur les emprises des sites de l’énergie ou de la voie ferrée ? Non à l’évidence. Même si c’était le cas, le trop pressé de s’offrir un toit et l’oppressé de la rigueur de location en auraient-ils cure ? Ceux-ci pourraient, entre autres, établir l’origine de la prolifération de concessions anarchiques sur des sites dont on ne sera convaincu du risque qu’au sortir des épreuves comme celle vécue ce mercredi noir.
Ce mercredi 28 août 2013, l’assombrissement du ciel de ce matin n’était pas un signal annonciateur de déluge. Tout semblait croire à du déjà vu, sans bien sûr, compter sur un ciel aux secrets insondables. Les habitants ne se doutant de rien pouvaient vaquer à leurs occupations habituelles sans inquiétudes majeures en dépit des quelques averses qui en donnaient le ton aux environs de huit heures. Puis, au fur et à mesure qu’on s’engageait dans la journée, les averses intermittentes vont céder place, en quelques endroits, à de véritables avalanches torrentielles. Aux environs de douze heures, l’alerte d’une ville aux abois était totale, tant le grondement de tonnerre et les sirènes des sapeurs pompiers en plantaient le décor. Les marchés et l’administration se vidaient de leur monde appelé d’urgence au chevet d’une ville qui commençait à crouler sous la furie des eaux de pluie. Si la solidarité spontanée a pu éviter le pire en certains endroits, elle serait venue trop tard quelque part dans les quartiers de Banconi et Sangarébougou en commune I, de Talico en commune IV et de Bougouba en commune II. Dans un registre des plus sinistrés, ces différents secteurs de la ville jouxtant malencontreusement le passage des eaux ont amené un désastre du jamais vu. Çà et là, les courants d’eau d’une allure vertigineuse n’ont rien épargné sur leur passage. Des personnes aux concessions entières en passant par des meubles et véhiculés, les vagues ont tout emporté sur leur passage. Les sapeurs-pompiers étaient débordés et leurs moyens très limités. Car ils manquaient de matériels nécessaires pour faire face à un drame de ce genre. Les bamakois fortement indignés portent un doigt accusateur sur l’Etat pour n’avoir pas doté la Protection civile de matériels adéquats pour qu’elle puisse mener à bien sa mission de protection de la population et ses biens. On déplore aussi le manque total ou la défectuosité des systèmes de drainage des eaux pluviales. Ce qui pose la problématique du schéma directeur d’urbanisation au niveau de Bamako. Dans leur pénible navette sur les lieux du sinistre, les autorités communales et même nationales ne pouvaient que déplorer les dégâts aux cotés d’une population extenuée, à pied d’œuvre depuis le matin pour sauver ce qu’il en reste de possible. Encore une fois, l’autorité politique devra se contenter d’en établir un bilan et se fondre en compassion devant les milliers de sans abris et la trentaine de corps jonchant les planchers des morgues de la ville. L’urgence, va-t-on signifier, passe par le recasement des sinistrés avec à l’emporte pièce, soins de santé et nourriture. La croix-rouge à cet effet va s’exécuter en même temps que les structures nationales appropriées. Sur leur trace, des tonnes de vivre et des nattes et couvertures, moustiquaires imprégnées seront déposés sur les sites de fortune dégagés pour la circonstance. Et, pour parer au plus pressé, des salles de classe sont des destinations de prédilection. Cette assistance, de toute évidence, est loin d’exclure un geste en espèce pour la prise en charge de sépulture décente des familles endeuillées.
Mah Traoré
schema Directeur ou non, protection civile outillée ou non les Maires n’en Cure!
On pointe du doit les constructions non autorisées ou mal situées Mais Tout le monde OUBLI que quelqu’un a attribué ces parcelles en toute connaissance du schema Directeur et autres mesures de restriction! C’est eux les Vrais coupable!
En regardant bien la photo ci-dessus,la scene se passe sur une route principale a 4 voies donc bien situé dans un quatier bien lotis: Donc là le “foutu schema directeur” ou les executants ont simplement oublié de construire les canaux de part et d’autre et ou en oubliant de les communniquer sous la route!
Il ne reste plus au Mali qu’a privatiser la Gestion de nos centres Urbains!
“voici le triste bilan des fortes pluies qui se sont abattues sur la capitale le mercredi dernier.”
Non! Non et non! Une pluie (même forte) en pleine saison des pluies, n’est que parfaitement NORMALE, et PREVISIBLE!
Ce ‘triste bilan” est celui de l’inconscience, de l’irresponasibilité, du laisser-aller, et de l’impunité!
Ici, le ciel a fait cruellement “remonter à la surface” ( 🙁 ) les tares qui minent notre société et nos irresponsables responsables!
Une pluie en saison des pluies ne peut être en rien assimilée à une catastrophe naturelle! 👿 👿 👿
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