Bamako, la ville des trois caïmans : Ordures, pollution, anarchie : à quand la fin ?

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OrduresDevons-nous encore accepter pendant combien de temps l’image émise par Bamako, la ville des trois caïmans ? Si Bamako changeait un peu de look, ça sera vraiment merveilleux. Entretenir son cadre de vie c’est respecter et préserver les rapports de bon voisinage.

              

 

  Je me suis laissé entrainer par une observation sauvage des rues des quartiers populaires de Bamako. Ma surprise fut totale. Chaque jour qui défile, mon inquiétude augmente au regard de l’avenir de la capitale malienne. D’une part la ville de Bamako à l’image de toutes les agglomérations s’agrandit démesurément. La population s’accroit à un rythme effréné. D’autre part, les mesures d’hygiènes mériteraient d’être considérablement revues, corrigées et renforcées. De nos jours, aucune rue n’est épargnée par les ordures et les écoulements d’eaux insalubres diverses. Cette situation a fini par créer des nids de mouches, moustiques aux abords et au cœur des concessions familiales. Les vecteurs de maladie se sont multipliés parmi les hommes. Au-delà de la pollution extravagante, je me pose vraiment des questions sans réponse. Comment en est-on arrivé à ce stade ? A qui la faute ?

 

On aurait pu croire qu’une majorité de municipalités manquent cruellement de plan d’action pour leur localité. C’est impensable encore moins inadmissible que de commettre de telles erreurs graves lorsqu’on gère une ville ou un quartier. Les responsabilités sont partagées entre les autorités locales et les habitants à mon avis. Lorsqu’on décide d’être à la tête d’une commune, on se doit de se munir d’un projet de développement fiable pour améliorer l’existant. On peine à comprendre le rôle que joue la municipalité pour rendre la vie paisible. Ici au Mali l’amélioration des conditions de vie des citoyens n’est pas leur affaire. Ce qui leur importe en priorité demeure la vente des terres communales puis détourner l’argent. Il me semble que bien d’autres tâches laissées à l’abandon leur attendent vis-à-vis de leurs électeurs.

 

 

Les premiers quartiers de Bamako méritent un peu plus d’attention des maires. La population elle-même semble avoir moins d’égard pour son quartier. Les rues sont saturées d’objets divers qui ne servent qu’à dégrader l’environnement. Au regard de la situation qui prévaut dans ces quartiers, de nouvelles règles de vie doivent être imposées à tous les habitants pour un mieux vivre ensemble.

 

 

Les constructions anarchiques dépassent l’imagination dans la rue et n’attendent que d’être règlementées. A défaut le problème de stationnement s’imposera dans le long terme.

 

 

La ville de Bamako est le haut lieu de la divagation des animaux. Ce phénomène a très largement contribué à semer non seulement des troubles dans le voisinage, mais également a été source d’accidents de circulation routière. La prolifération anarchique des kiosques et des terrasses n’est un secret pour personne. Tout comme l’installation des abris au-delà de la superficie des concessions familiales. A cela il convient de signaler la présence d’un grand nombre de véhicules çà et là non fonctionnels qui dérangent les passages des voitures, des deux roues, des cyclistes et piétons.

 

Pour une meilleure protection du cadre de vie, il y a lieu de faire des sensibilisations de taille. Mieux encore il serait souhaitable de passer par des sanctions disciplinaires. A cet effet les seules municipalités peuvent créer des milliers d’emplois d’utilité publique dans notre pays. Si nous ne prenons pas garde, dans les décennies à venir les rues de nos quartiers populaires seront vouées à devenir des allées piétonnes. Plus aucune voiture ne parviendra à y accéder et les maladies seront le lot quotidien des habitants dans des quartiers qui battront le record du taux de mortalité dans la sous-région. Que Le Tout Puissant nous épargne une telle catastrophe.

 

J’espère que ma modeste contribution attirera l’attention des élus locaux qui développent et manifestent du respect et de l’amour pour leur commune et ses habitants.

A bon entendeur salut !

 

Aboubacar Eros Sissoko

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7 COMMENTAIRES

  1. Que la Mairie du District s’acquitte de ses obligations contractuelles à l’égard des GIE et toutes les rues seront de facto et les caniveaux curés. Le non paiement des prestations des GIE depuis 2011 a découragé ceux ci dont certains ont résilié leur contrat , d’autres se sont retrouvé en prison pour n’avoir remboursé les prêts contractés auprès des banques pour exécuter les marchés de balayage et de curage de caniveaux de 211 à 2012. D’une part ,la signature de la Mairie du District n’étant pas credible pour les banques de la place,d’autre part la Mairie n’ayant pas payé les GIE depuis 2011 , la plupart de ceux ci ont du malgré resilié leur contrat .
    Moralité , l’insalubrité des rues de Bko est due au NON PAIEMENT DES PRESTATIONS DE GIE depuis 2011 soit un montant d’environ 2 MILLIARDS
    QUE Mr le MAIRE DU DISTRICT AIT LE COURAGE DE DIRE LA VERITE AUX POPULATIONS CAR DES BUDGETS ONT ETE VOTE EN 2011-2012 ET 2013 POUR FAIRE FACE A CES DEPENSES. OU EST PARTI CET CET ARGENT??????????

  2. ERRATUM
    Dans mon message précédent je dis bien “faire payer 100FCFA par mois par famille.”

    • Bonne idee, mais la gestion est la gestion transparente dans le pays. C’est tres faisable. La question du recyclage doit etre prise en compte aussi.
      En plus il y a plein de questions: a savoir l’organisation, les marches d’attributions, la collecte des sous, les equipements, les nouveaux lieux d’enfuissement et j’en passe… :roll:. Merci pour ton idee.

  3. C’est vrai que l’état de Bamako est une honte pour le Mali, c’est comme Mopti et ses eaux stagnantes.
    Comment peut-on devenir une nation vivant au milieu des détritus sans que cela gêne personne?
    A quoi ça sert de porter de magnifiques bazins si c’est pour pietiner ces déchets tout au long de son chemin.

    Les solutions existent. Au lieu de filer de l’argent à des rebelles touareg il fallait acheter des incinérateurs et des camions spéciaux pour les transporter et faire payer 100FCFA par moi par famille.

    Et puis en séparant les restes d’aliment des autres il y a possibilité de faire du compost qui est de l’engrais naturel. C’est autant d’engrais chimique non importé.

  4. Bonjour,
    A la fin des années 1990, j’ai effectué une étude avec l’actuel première dame du Mali, qui à l’époque ne savait pas que son mari serait premier ministre voire Président de la république du Mali.
    L’intitulé de cette étude: Prospective urbaine, assainissement de Bamako dans les 20 années à venir.
    Nous avons sillonné tous les quartiers de la capitale. Salif SANOGO, journaliste de son état était le responsable de l’étude avec enda Mali.
    Des résolutions concrètes étaient sorties de cette étude. Les GIES d’assainissement dans leur forme de l’époque n’étaient qu’une réponse dans l’urgence. Ils continuent encore à nos jours. La solution passe par une sensibilisation des populations dans le tri sélectif et la création d’industries de transformation des déchets.
    Ce qui créeraient des emplois et rendraient la ville propre;
    Le slogan “Bamako Ville Propreté était lancé. Mais il fallait des financements internes pour les réalisations de cette préconisation. Il n’y en a pas eu en plus de la

  5. Chaque maire doit assainir sa commune en invitant les familles àcreuser des puisards et a rendre propre leur devanture. Des services d’assainissement sont dans chaque mairie.

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