Le curage des caniveaux dans la capitale, pour prévenir des cas d’inondations pendant la saison des pluies ne répond plus au souci des populations de la capitale. Cela, pour la simple raison que les déchets enlevés redescendent dans les caniveaux faute de leur ramassage diligent, ou obstruent les voies accordées aux engins à deux roues.
Depuis un certain temps les Bamakois constatent la présence des équipes déployées tout au long des routes dans toutes les communes de la capitale pour le curage des caniveaux en vue d’une éventuelle prévention de tout risque de dégâts pendant cette saison de pluie. Mais cette action de nos autorités municipales arrive non seulement au mauvais moment mais regorge aussi une panoplie de danger au niveau de beaucoup d’endroits.
Dans la commune IV et V du district, beaucoup de caniveaux sont toujours remplis de déchets. Ceux qui sont à moitié nettoyés sont à nouveaux bouchés par ces déchets non ramassés suite à la pluie. Ces caniveaux complètement bouchés, conduisent les eaux de pluies sur certaines artères principales transformées en rivière et qui rendent la circulation dangereuse. Ces scènes désolantes sont perceptibles entre autres, au niveau du marché de Baco Djicoroni, et les trente mètres en partance vers Kalaban Coura, au niveau de l’espace brique rouge. Les routes sont transformées en rivière après chaque tombée de pluie. Des déchets de certains caniveaux, non ramassés pendant des semaines redescendent et les bordures des routes deviennent invivables à cause des saletés qui y émergent.
Vers Daoudabougou, avant d’arriver à l’ambassade de l’Algérie, la situation est plus chaotique. La voie accordée aux engins à deux roues est tout au long remplie de déchets qui ne sont pas définitivement ramassés jusqu’à présent. Cette voie glissante et inondée aussi suite à la pluie a fait beaucoup d’accidents, et oblige les motocyclistes à rouler désormais sur la même voie que les véhicules qui engendre une violation du code de la route.
Au niveau de l’ACI 2000, cité paradisiaque et rêve de résidence de tous les bourgeois du pays et même étrangers, il ne reste qu’à prendre des pirogues pour traverser certains endroits où l’eau de pluie atteint une certaine quantité. Le tronçon qui rallie le rond point N’Kwamé N’kruma au monument obélisque, en est un exemple illustratif.
Cette politique de curage, ne répond plus aux attentes des populations qui de nos jours la décrient et sollicitent une approche plus concrète et sérieuse pour enfin débarrasser la capitale de ces inondations et insalubrités qui sont sources de tout danger.
Boubacar Yalkoué