Un seul arrêté ministériel du ministre de l’Administration Territoriale et de la Décentralisation à l’endroit des Maires de Bamako et de l’intérieur du pays, peut solutionner le problème de poussière que les Bamakois vivent.
Oui c’est un fait, la capitale malienne occupe la tête de peloton des capitales ouest africaines les plus poussiéreuses. Ce n’est pas le résultat d’une étude mais bien un triste constat. Pour ceux qui ont eu la chance de parcourir l’Afrique de l’ouest, l’image que notre capitale donne ressemble bien à une ville qui abrite les mines à ciel ouvert à cause de l’émission de forte poussière diffusée qui se propage à travers la ville.
C’est généralement les moments de forte circulation des véhicules et autres engins sur nos routes que la poussière se répand considérablement. Impossible de quitter un point A pour un autre sans être tout couvert par ses résidus aux conséquences désastreuses sur la santé humaine. Non seulement, cette situation honteuse nuit à la santé des bamakois, elle donne l’image selon laquelle, les autorités maliennes ne se soucient pas du bien être de leurs concitoyens, mais également que le changement tant prôné dans la gouvernance n’est que vain mot.
Loin d’être de la brume de poussière émanent du désert, la poussière que nous respirons tous les jours est tout simplement celle issue des tas de sable et banco qui couvrent nos routes suite aux déversements des eaux de pluie.
En effet, à l’absence d’infrastructures adéquates, les eaux de pluie ne parvenant pas à se frayer un chemin pour se déverser dans les soi-disant caniveaux, prennent la direction des routes qui sont transformés en collecteurs. Toutes choses qui occasionnent la dégradation des routes quand on sait que le premier ennemi des routes goudronnées est l’eau qui y stagne.
« Aujourd’hui, plus de mot pour qualifier la poussière sur les routes de Bamako. Il y a de ses endroits où il est difficile de bien conduire à cause de l’excès de poussière dû non seulement à la dégradation avancée des routes mais également au fait que le sable a complément « bouffé » le bitume. Parfois, il est difficile d’apercevoir son devancier à cause de la grande poussière », martèle Mamadou Kamara, qui pointe un doigt accusateur sur les mairies. « Nos mairies ne jouent pas leur rôle. Elles sont là à encaisser nos maigres sous sans qu’on sache ce à quoi ils sont utilisés. Nous avons alerté notre maire mais il reste sourd à notre appel. Nous ne savons plus quoi faire », a souligné Issa Diallo, citoyen de la Commune VI.
« Pour la bonne marche de la décentralisation, l’Etat a fait un transfert de compétence aux collectivités territoriales. Celui qui a trait à l’entretien routier communal figure en bonne place, mais ce qu’on voit, les collectivités territoriales refusent de faire de l’entretien routier une priorité », s’indigne Fatoumata Goita.
Et d’ajouter que la plus part des « routes goudronnées » sont dans une situation d’abandon total. Les maires préfèrent s’occuper de leurs poches que d’initier des opérations d’assainissements des routes ».
Puisque les maires du district de Bamako fuient leur responsabilité et dans l’insouciance totale, le ministre de l’Administration Territoriale devient le dernier recours. Mais hélas ! Ce dernier qui doit siffler la « fin de la récréation » et recadrer les maires, n’en fait pas malheureusement un souci. Mauvaise volonté ou manque d’initiative de la part du ministre, nous ne saurons le dire. Le colonel Abdoulaye Maiga doit se dire que sa seule implication peut solutionner le mal.
Il suffit qu’il sorte un Arrêté et exiger aux Maires d’entretenir les routes bitumées et la solution est vite trouvée. Dans cette optique si d’aventure les Maires indélicats ne s’exécutent pas, ils seront dans l’obligation de donner des explications. C’est bien ce travail d’entretien que le ministre colonel Maiga doit en faire une de ses priorités. Si cela n’est pas fait, c’est bien lui que nous accusons.
Djibril Diallo
Enfin un article sur la question de la poussière à Bamako. C’est un luxe de porter la même chemise 2 fois de suite aujourd’hui à Bamako. En plus des causes évoquées par M. Diallo, j’ajouterai que la façon de faire nos routes est en une autre cause, j’ai toujours appelé cela du “travail inachevé”. C’est seulement au Mali que vous verrez de la terre ferme entre le bitume et le fosse. Forcement de l’eau et du vent feront que le bitume soit toujours recouvert du sable occasionnant de la poussière sans cesse. toutes nos routes doivent être faites à l’image de celle de l’avenue du 22 Octobre, celle reliant le monument de l’Indépendance et l’ENSUP. Elle est toujours propre car répondant aux normes exigées.
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