Face à la baisse du niveau des cours d’eau au Mali, le Conseil national de l’eau attire l’attention des décideurs sur la menace qui plane sur le pays. A l’en croire la famine et la migration des populations du Nord vers le Sud seront au centre de cette situation hydrologique. Une autre inquiétude du CNE est la recrudescence de l’utilisation des dragues pour l’orpaillage dans les cours d’eau au Mali. Conséquences : étiage des cours d’eau, menace sur la diversité écologique.
Ces différentes préoccupations étaient au centre du Conseil national de l’eau (CNE) tenu le vendredi dans la salle de conférence du ministère de l’Energie et de l’Eau. Il était présidé par le secrétaire général du MEE, Moussa Cissé. Etaient représentés à cette rencontre plusieurs autres départements notamment le ministère de l’Environnement, de l’Assainissement et du Développement durable, le ministère des Mines et du Pétrole, l’Administration territoriale et des Collectivités et le groupement des consommateurs du Mali (Ascoma), etc. Les débats ont surtout porté sur la situation hydrologique 2017-2018 et l’exploitation aurifère par dragage dans les différents bassins de notre pays.
S’agissant du premier point, la situation hydrologique du pays, le ministre de l’Energie et de l’Eau, Malick Alfousseini, s’est rendu le 12 octobre 2017 à Sélingué pour participer aux travaux de la Commission de gestion des eaux de la retenue de Sélingué et du barrage de Markala (CGESM) pour constater la situation de déficit hydrologique liée cette année au déficit pluviométrique dans notre pays mais aussi en Guinée.
Pour le secrétaire général du MEE, Moussa Cissé, la présente rencontre avait pour objectif, entre autres, de partager avec tous les membres du CNE la situation actuelle sur la ressource en eau pendant cette année de sécheresse, discuter de l’impact que pourrait avoir cette situation sur chaque secteur jusqu’en juin 2018, identifier, si possible, ce qui pourrait être fait pour réduire l’impact négatif ou planifier des mesures pour améliorer la situation pour les populations touchées. La situation hydrologique de cette année est due à l’arrêt précoce de la saison des pluies en 2016 et 2017 notamment vers fin septembre au lieu de fin octobre.
Par rapport aux impacts de cette baisse du niveau des cours d’eau, le directeur national de l’hydraulique, Yaya Aboubacar, a cité, entre autres, les difficultés liées à la production d’électricité, la contre saison du riz, l’insécurité alimentaire et les difficultés de pâturage pour les bétails. Il a cependant prodigué des conseils pour une utilisation rationnelle de l’eau face au déficit.
Selon le rapport du CNE, le manque crise d’eau cette année pourrait provoquer la famine et la migration des populations du Nord vers le Sud. Il invite les décideurs de tous les secteurs d’informer les populations et d’aider à trouver des solutions et à planifier des mesures d’atténuation des impacts dans les mois à venir.
Le second point de cette rencontre a porté sur l’exploitation aurifère par dragage dans les cours d’eau. Ce point a suscité un débat entre les différents acteurs présents à cette rencontre. Il a été surtout retenu par le Conseil le retrait pur et simple des dragues des cours d’eau comme l’a été fait en Guinée et ailleurs au regard de son impact écologique et sanitaire négatif.
Dans une présentation du Comité de gestion des eaux de la retenue de Sélingué et du barrage de Markala, il est ressorti plusieurs impacts liés à cette pratique : l’étiage des cours d’eau, l’occupation des servitudes des ouvrages de Sélingué et de Markala, la destruction de la biodiversité, la pollution des cours d’eau, de la nappe phréatique, et cela par l’utilisation des produits chimiques nocifs, la cyanure, le mercure, etc.
Ousmane Daou
Et la surpopulation les occidentaux vont-ils accuser une fois de plus?
Je m’attendais a cette baisse du niveau d’eau du fleuve Niger (Notre “Dioliba”). C’est parce que depuis l’avènement des telephones portables accouples avec les chambres de passe, de l’internet plein de films d’adultes no censures a la portée des mineures, des patrons délinquants, des bars dans tous les coins et recoins, de la chose la que les jeunes fument maintenant partout a travers le Mali, et de toutes autres choses similaires, notre société a perdu presque toutes ces valeurs traditionnelles. Conséquemment, le fleuve “Dioliba” a honte de nous servir. Nous n’avons rien vu encore.
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