L’hôtel Mandé a accueilli, hier jeudi 22 novembre 2007, un séminaire de restitution de l’expertise collégiale «que avenir pour le fleuve Niger». Présidée par Abdhramane Cissé, conseiller technique au ministère de l’Agriculture, la rencontre a regroupé les experts, chercheurs et scientifiques venus des services techniques publics, de la société civile et les organismes partenaires et a permis de partager le contenu du rapport de l’expertise collégiale sur le fleuve Niger qui est l’une des colonnes vertébrales de la vie socio-économique du pays.
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Le fleuve Niger représente le passé, le présent et le futur de notre pays». C’est par ces mots que le représentant du ministre de l’Agriculture, Adbhramane Cissé, a qualifié la place que joue ce cours d’eau dans la vie socio-économique du Mali. Cela est attesté par l’Office du Niger qui assure plus de 50% de la production nationale du riz, le Delta intérieur du Niger, une zone de pêche et d’élevage par excellence sans oublier la production d’électricité et les activités de maraîchage pratiquée tout au long du parcours du fleuve. Voilà donc une source nourricière de notre pays qu’il faut préserver à tout prix. L’Institut d’économie rurale (IER), entend apporter sa pierre à cette édification. C’est ainsi qu’elle a commandité cette expertise collégiale. Elle a été réalisée par l’Institut de recherche pour le développement (IRD) avec le concours de plusieurs partenaires :
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L’expertise collégiale est née de la volonté commune des deux Instituts (IER et IRD) avec les différents utilisateurs des eaux du fleuve Niger les acquis de leurs recherches scientifiques.
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En effet, plusieurs travaux de recherche ont été menés sur le fleuve Niger par les spécialistes des deux institutions. Mais, aux dires du Directeur général de l’IER, Dr Biné Témé, les résultats n’ont pas été suffisamment exploités à des fins de développement. Faute d’un mécanisme approprié de diffusion des résultats et de dialogue entre les chercheurs et acteurs concernés par la gestion des eaux du fleuve. C’est donc conscients de cette réalité que les deux instituts partenaires ont jugé opportun d’organiser un vaste programme de partage d’informations, de connaissances et de réflexions stratégiques sur le fleuve Niger.
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L’expertise collégiale avait ainsi pour objectif de comprendre le fonctionnement du fleuve Niger dans toutes ses composantes (hydrologie, hydro-système, ichtyologie…) et l’impact des modes d’utilisation de ses eaux sur son avenir.
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Démarrée en janvier 2002 pour prendre fin hier avec ce séminaire, l’exercice a été mené à travers un processus dynamique et participatif. Il a connu trois étapes, à savoir une phase préparatoire qui a permis de présenter aux utilisateurs des eaux les acquis scientifiques disponibles et de publier une synthèse. La seconde phase a consisté à recenser les question et préoccupations des utilisateurs et la dernière phase à donner des réponses écrites à ces questions et préoccupations exprimées. «Le processus a été long du fait de la complexité de l’opération, de la dispersion géographique des experts et de la recherche de financement. Mais il a été très instructif pour les chercheurs et les services techniques», a reconnu M. Témé.
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Pour le Directeur général de l’IRD, Michel Laurent, l’expertise collégiale représente un pas important pour la prise de politique volontariste de gestion de l’eau du fleuve Niger par le Mali. «L’eau est une ressource rare, sa gestion doit faire l’objet d’une attention particulière. Mon souhait est que des démarches du genre ne soit pas un acte isolé, mais le début d’un processus», a espéré l’Ambassadeur de
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Youssouf CAMARA
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