Autorité du Bassin du Niger (ABN) : Les chefs d’Etats et de gouvernements peaufinent leur stratégie commune pour la COP 21

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Cette session de Bamako regroupe les chefs d’Etats et de Gouvernements des Etats membres de l’ABN pour un engagement fort en faveur du Plan d’Investissement Climatique qui sera présenté à la COP 21 à Paris en décembre prochain.

Pour  Abdou Guero, représentant de l’ABN, le monde est beaucoup plus vulnérable aux  effets du changement climatique. Selon lui, les sécheresses sont de plus en plus fréquentes et ce sont des problématiques qu’il faut prendre en compte de nos jours.  A l’en croire, le Plan d’Investissement Climatique a pour objectif principal de préparer un ensemble cohérent d’actions et d’investissements concrets en vue d’améliorer la résilience des populations face aux effets du changement climatique dans le bassin du Niger. Mais aussi, de  faciliter par conséquent, la mobilisation des financements  nécessaires pour l’adaptation au changement climatique. « Il comporte 246 actions identifiées par nos Etats dans une démarche participative et inclusive, le montant global de ces 246 actions prioritaires. La rencontre  de Bamako sera très décisive pour la participation de l’ABN à la COP 21. Neufs pays seront représentés à Bamako », a-t-il expliqué.

Pour le représentant de la Banque Mondiale, Hosni Chalal, de nos jours il ya plus d’ensablement, d’écosystème, de manque d’eau et de sécheresse intense. « Tout ceci demande qu’on prenne des mesures adéquates face à ces phénomènes. Autrefois, les agriculteurs savaient quand ils pouvaient commencer à semer sans risques. Maintenant, tel n’est plus le cas » déplore-t-il.  Avant de rappeler que le fleuve Niger est une zone très sensible pour le Mali et est devenu très menacé. Selon lui le Plan d’Investissement Climatique (PIC) est soutenu par la Banque Mondiale, la BAD, l’UEMOA.  Il vise un horizon à long terme jusqu’à 10 ans en cohérence et complémentarité avec les programmes et initiatives nationales et avec le plan opérationnel de l’ABN.

Selon  le représentant de la Banque Africaine de Développement (BAD), son institution bancaire  a mis en place un programme de lutte contre l’ensablement du Fleuve Niger et une action pilote de lutte contre l’ensablement. Pour lui, il s’agit d’identifier les priorités et ensuite travailler. « Nous aiderons l’ABN à mobiliser toutes les ressources qu’il faut. Il est important de mobiliser la population à être moins dépendante des activités pluviales », a-t-il laissé entendre.

Pour sa part, le président de la Coordination Régionales des Usagers, Nouradine Touré  dira que la participation des usagers  et usagères aux décisions de l’ABN est très importante. « Nous les usagers et usagères qui sommes dans la zone connaissons bel et bien les dangers dus aux changements climatiques. 90% du PIC sont des actions concrètes qui amélioreront le revenu de notre population, réduiront la pauvreté. Le PIC permettra aussi d’améliorer les conditions de vie de la population » a-t-il conclu.

Aoua Traoré

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