Autorité du bassin du Niger : Des journalistes briefés sur la charte de l’eau

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La structure focale de l’Autorité du bassin du Niger (ABN), avec l’appui financier du Programme conjoint d’appui à la gestion intégrée des ressources en eau (PCA-GIRE), organise du 4 au 8 octobre un atelier d’information et de sensibilisation sur la charte de l’eau et son annexe 1-Protection de l’environnement à l’intention des hommes de médias en vue de faciliter la transmission des messages à l’endroit du grand public pour la gestion environnementale du bassin du Niger au Mali, long de 1700 Km.

La cérémonie d’ouverture des travaux était présidée par Boubacar Sanogo,  représentant du ministre de l’Energie et de l’Eau.  Il était en compagnie de Mme Doucouré Fatoumata Wagué du Programme conjoint d’appui à la gestion intégrée des ressources en eau (PCA-GIRE). Cet atelier note également la participation des agents de l’Agence du bassin du fleuve Niger (ABFN) et de la direction nationale de l’Assainissement, du Contrôle des Pollutions et des Nuisances (DNACPN). Cette session de formation qui s’étalera sur trois jours vise à informer et sensibiliser les hommes de médias sur les dispositions de la charte de l’eau et de ses annexes 1-Protection de l’environnement. Elle sera animé d’échange entre les participants  et soldée par la validation des messages destinés pour publication dans la presse écrite et diffusion à la radio et à la télévision.  La première journée de cet atelier a été largement consacrée à la présentation de la charte de l’eau et de son annexe 1, portant sur la protection de l’environnement, ainsi que  l’état de la mise en œuvre de ladite charte.

Boubacar Sanogo,  représentant du ministre de l’Energie et de l’Eau, a salué la présence des hommes de médias ainsi que l’élaboration de la charte de l’eau qui est l’aboutissement de la vision partagée avec l’adoption du Plan d’action et de développement durable (PADD) horizon 2025 du Bassin du Niger. A l’en croire, la charte de l’eau est un instrument consensuel de coopération entre les Etats membres de l’Autorité du Bassin du Fleuve Niger (ABN) pour une gestion concertée et durable des ressources en eau du Bassin du Niger. Elle couvre une superficie de 2,1 millions de Km2 avec une population de 150 millions d’habitants.  Cette charte est en vigueur  depuis le 19 juillet 2010. Selon M. Sanogo, elle vise à protéger nos ressources en eau  contre les diverses agressions et pollutions notamment de celle liées à l’orpaillage qu’il soit traditionnel, moderne ou par dragage. Il a dénoncé l’utilisation des dragues sur le fleuve, source de la destruction de la biodiversité à travers l’introduction des produits chimiques dans le fleuve. Selon lui, elles ont un impact négatif sur l’approvisionnement en eau des villes, sur l’abreuvement du bétail, sur les ressources halieutiques, sur la production agricole et sur la santé humaine et animale.

La charte de l’eau du Bassin du Niger, est la traduction juridique de la vision partagée et de la déclaration de Paris du 27 avril 2004. Laquelle des déclarations avait été portée sur les principes de gestion et de bonne gouvernance pour un développement durable et partagé du Bassin du Niger. De même, elle traduit la volonté des Etats membres de l’ABN à assurer une solidarité dans la gestion des ressources en eau partagées conformément aux principes du développement durable.

L’objectif de cette session pour le formateur et coordonnateur du bureau national de l’ABN, Djibrila Maïga, c’est de tout mettre en œuvre pour  mobiliser les populations et les acteurs autour de cette charte après sa ratification par les 9 pays membres : Guinée, Mali, Niger, Nigéria, Benin , Cameroun, Burkina Faso, Côte d’Ivoire et du Tchad.

Ousmane Daou

 

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