Autorité du Bassin de la Volta : Les acteurs raccordent leurs violons sur l’adoption de la Charte de l’eau du Bassin de Volta

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Les acteurs des pays membres du Bassin de la Volta se sont réunis, du 28 au 29 novembre 2017, dans la salle de conférence de l’ex-Cres à Bamako, pour la tenue de l’atelier national du rapport provisoire de l’étude diagnostique, technique, juridique et institutionnelle pour l’élaboration de la charte de l’eau du Bassin de la Volta. Cette rencontre s’inscrit dans le cadre du projet de mise en œuvre du Programme d’action stratégique du Bassin de la Volta (VSIP)-(P149969), qui avait pour objectif global d’examiner ledit rapport provisoire afin d’apporter des éléments à sa finalisation pour l’élaboration de la Charte de l’eau du Bassin de Volta.

A cet effet, la cérémonie d’ouverture de cet atelier national de l’examen du rapport provisoire de l’étude diagnostique, technique, juridique et institutionnelle pour l’élaboration de la Charte de l’eau du Bassin de la Volta, était présidée par le Conseiller technique du Ministère de l’Energie et de l’eau, Navon Cissé; du Directeur exécutif adjoint de l’Autorité du Bassin de la Volta (ABV), Dibi Millogo ; du Directeur national de l’Hydraulique du Mali, Yaya Boubacar non moins le point focal ABV au Mali ainsi que le représentant du Gouverneur de la Région de Mopti.

Rappelons que la Volta est un fleuve transfrontière partagé par six (06) pays de l’Afrique de l’ouest : le Benin, le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, le Ghana, le Mali et le Togo, afin d’assurer une gestion durable des ressources en eau transfrontalière, les Etats parties ont signé la Convention portant statut du fleuve Volta et création de l’Autorité du Bassin de la Volta (ABV) en 2007, qui est entrée en vigueur le 14 aout 2009. En outre, dans le cadre de l’amélioration de la gestion de ce Bassin transfrontière à travers la mise en œuvre des principes de bonne gouvernance et de protection de l’environnement, l’ABV a adopté un Plan stratégique 2015-2019, dont certaines activités sont mises en œuvre avec l’appui de la Banque mondiale, notamment par le biais du Projet de mise en œuvre du Programme d’action stratégique du Bassin de la Volta (VSIP). Et, la composante 1 de ce projet porte sur l’élaboration d’une Charte de l’eau du Bassin de la Volta. Il comporte trois phases : l’étude diagnostique technique, juridique et institutionnelle ; le projet de charte de l’eau (élaboration, validation approbation et adoption) et enfin la vulgarisation, ratification et élaboration de projets de textes d’application.

Après le mot de bienvenu du Directeur national de l’Hydraulique du Mali, Yaya Boubacar, le Directeur exécutif adjoint de l’Autorité du Bassin de la Volta (ABV), Dibi Millogo a souligné que les objectifs spécifiques de cet atelier était pour les participants de pencher sur l’examen du rapport provisoire de l’étude diagnostique technique, juridique et institutionnelle et l’apport à ce rapport de tous compléments nécessaires ; la co-identification des problématiques et enjeux prioritaires et enfin le recueil des attentes et de la vision communes des acteurs sur les engagements et dispositions à développer dans la Charte de l’eau du Bassin de la Volta. Selon lui, l’élaboration de cette Charte viendra préciser les rôles et responsabilités des pays riverains concernant l’utilisation des ressources en eau, renforcer le mandat de l’ABV sur la promotion d’une politique harmonieuse et coordonnée de l’eau dans le bassin, d’une manière intégrée.

Prenant la parole, le conseiller technique du Ministère de l’Energie et de l’eau, Navon Cissé, dans son discours d’ouverture a tout d’abord remercié l’Autorité du Bassin de la Volta (ABV) pour l’heureuse initiative à savoir la tenue de cette rencontre à Bamako. Il a signalé qu’il est réconfortant de constater la participation effective des représentants des différents acteurs impliqués dans la gestion des ressources en eau partagées et la protection de l’écosystème. « L’augmentation rapide de la population dans ce bassin, l’accroissement de la dégradation de l’environnement, y compris les pollutions, la menace d’une ressources en diminution incitent à la mise en place d’une gestion intégrée tenant compte de l’ensemble des usages et impliquant tous les acteurs concernés », a-t-il dit.

Seydou Karamoko KONE

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