ATT à la Réunion Ministérielle du Conseil de Paix et de Sécurité de l’Union Africaine : « Ces attaques ont aggravé une situation humanitaire déjà difficile »

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Présidant hier la réunion ministérielle du Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine, le chef de l’Etat, Amadou Toumani Touré a fait une lecture  édifiante de la situation au nord du Mali. Selon lui, les attaques menées par les rebelles ont aggravé la situation humanitaire déjà difficile dans le septentrion du pays. Une situation qui nécessite une implication et de la     CEDEAO et l’Union africaine, lesquelles ne se sont pas d’ailleurs faits prier pour s’engager aux côté de notre pays en termes de logistique et militaire.
Lisez le discours du président!

Madame le Premier Ministre, Chef du Gouvernement ;
Mesdames, Messieurs les Ministres des Affaires Etrangères ;
Mesdames, Messieurs les Ministres en charge de la Défense et de la sécurité ;
Mesdames, Messieurs les Ministres ;
Monsieur le Président de la Commission de l’Union Africaine ;
Monsieur le Représentant de la Commission de l’Union Africaine ;
Excellence, Monsieur le Doyen du Corps Diplomatique ;
Excellences, Mesdames, Messieurs les Ambassadeurs ;
Mesdames, messieurs les représentants des Organisations Internationales ;
Messieurs les Chefs d’Etat-major des Etats membres du Conseil de Paix et de Sécurité ;
Distingués Invités ;
Mesdames, Messieurs,
C’est pour moi un privilège de vous souhaiter, au nom du peuple malien et en mon nom personnel, la plus chaleureuse bienvenue, en terre hospitalière du Mali. Vous êtes chez vous.
Permettez-moi, d’adresser mes vifs remerciements au Président en exercice de l’Union Africaine, Son Excellence le Président Boni YAYI, et d’exprimer ma profonde gratitude à la Commission de l’Union Africaine, d’avoir choisi le Mali, dans un contexte d’urgence, pour abriter cette Réunion ministérielle du Conseil de Paix et de Sécurité de l’Union Africaine.
La présente rencontre se tient, comme vous le savez, à la suite de la réunion d’experts sur la situation dans le Sahel, initiée par la Commission de l’Union Africaine et le Secrétariat des Nations-Unies à Addis Abeba, les 14 et 15 mars 2012.
Au cours de cette réunion, les participants venus des Etats membres de l’Union Africaine, des Communautés régionales, des Mécanismes régionaux, de l’Union Africaine et des Nations-Unies, ont souligné la nécessité de déployer des efforts renouvelés, améliorés et mieux coordonnés, afin d’aider les pays du Sahel, à relever avec succès les défis auxquels ils font face, à savoir :
le terrorisme,
la rébellion armée,
la criminalité organisée,
la prolifération illicite d’armes légères et d’autres armements,
l’insécurité alimentaire
et les effets collatéraux de la crise libyenne (armes et combattants).
Aussi, le Mali, concerné à plus d’un titre, par le souci de préserver la sécurité dans le Sahel, a déjà déployé des efforts soutenus, en participant d’une part, à tous les mécanismes institutionnels crées par les pays du champ, et d’autre part à initier des actions de coopération bilatérale avec les Etats voisins, pour une meilleure promotion de la Paix , de la Sécurité , de la Stabilité et du Développement dans la Région.
Cependant, Mesdames, Messieurs, mon pays traverse aujourd’hui une période difficile, marquée par la dégradation de la situation sécuritaire, dans sa partie septentrionale, en raison de la poursuite des attaques menées par des rebelles armés, dont beaucoup sont des rapatriés revenus de la Libye , des islamistes armés et des narcotrafiquants contre nos forces gouvernementales, garantes de la stabilité nationale.
Ces attaques, ont aggravé une situation humanitaire déjà difficile qui prévalait dans la région, y compris le déplacement de nos populations à l’intérieur du pays et vers les Etats voisins.
D’ailleurs, c’est le lieu pour moi, d’adresser mes sincères remerciements, aux communautés d’accueil de nos Compatriotes et de féliciter les gouvernements de pays voisins, les organisations humanitaires internationales, pour avoir accepté d’accueillir nos parents déplacés et pour tout le soutien qu’ils leurs apportent, durant cette épreuve certes difficile, mais temporaire.
Excellences ;
Mesdames, Messieurs,
Ce matin, nous nous réunissons surtout en tant que membres du Conseil de Paix et de Sécurité de l’Union Africaine, afin d’examiner les propositions faites par les experts sur :
le point des efforts et initiatives en cours, en vue de faire face aux défis auxquels la région du Sahel est confrontée ;
l’examen des recommandations de la mission d’évaluation conjointe complémentaires d’actions en cours dans la région ;
la nécessité de convenir sur les actions d’ordre sécuritaire, diplomatique, humanitaire, socio-économique et de développement durable ;
la formulation de grandes lignes d’un plan d’action global pouvant faciliter l’appui, la coordination par l’Union Africaine et ses Etats membres, les Nations-Unies et la Communauté Internationale dans son ensemble, des efforts déployés dans la région.
Et de trouver, des solutions adéquates aux menaces transfrontalières, qui préservent la quiétude des populations innocentes, en favorisant un développement rapide de la région.
Mesdames, Messieurs,
Vous conviendrez avec moi, que la région du Sahel, déjà submergée par les crises alimentaires à répétition, la sécheresse, la famine ne mérite plus d’avoir d’autres fardeaux supplémentaires, pouvant anéantir les efforts déjà fournis par les Etats de la Sous-région et leurs partenaires au développement.
C’est pourquoi, pour réussir notre mission, nous devons garder à l’esprit que nous ne devons épargner aucun effort pour vaincre les fléaux présents, dans cette partie du continent, de sauvegarder les acquis démocratiques des Etats et de favoriser le bien-être des populations dans l’Unité, la Paix et le Développement.
Ainsi, je voudrais d’ores et déjà, vous remercier d’avoir souligné, lors de la rencontre des experts à Addis Abeba, votre attachement indéfectible, à l’Unité et à l’Intégrité territoriale du Mali, en dénonçant le recours à la force par des groupes armés dans un pays démocratiques, comme le mien où la lutte politique peut-être poursuivie par des moyens pacifiques. (C’est cela la position du Mali. Démocrates, nous sommes pour le dialogue et la concertation).
Aussi, au moment d’entamer vos réflexions, je voudrais partager avec vous ma ferme conviction, que vos travaux aboutiront à des propositions concrètes, pour sortir la région Sahel des difficultés énormes et de permettre aux populations de retrouver leur quiétude d’antan, de participer au développement de nos pays.
Pour ce faire, Mesdames, Messieurs, je voudrais savoir pouvoir compter sur votre compréhension et votre détermination à faire de la rencontre de Bamako, une réussite.
Je terminerai mes propos en vous renouvelant mes souhaits de bon et agréable séjour chez vous à Bamako, au Mali.
Sur ce, je déclare ouverte «  la Réunion ministérielle du Conseil de Paix et sécurité de l’Union africaine ».
Je vous remercie !

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