Les rideaux sont tombés, le mercredi dernier à l’hôtel Bouna de l’ACI 2000, sur les travaux de l’atelier politique du projet NEGOS-GRN. Organisé par le groupe d’étude et de recherche en sociologie et droit appliqué (GERSDA) de l’université des sciences juridiques et politiques, ledit atelier a regroupé les participants venus de trois pays de la sous région dont le Sénégal, le Burkina Faso et le Mali. Etaient présents, les responsables des politiques de gestions des ressources naturelles, les spécialistes de la gestion des ressources naturelles et de l’appui aux conventions locales, les représentants d’organisations paysannes ainsi que les associations d’élus locaux. Approchés à la fin des travaux, les responsables du GERSDA nous ont confié la bonne tenue de l’atelier.
‘’ Les résultats escomptés ont été atteints’’, tel est la quintessence de notre entretien avec le professeur Amadou Keita, Doyen de
Le projet NEGOS-GRN repose sur un certains nombre de postulats, issus de l’expérience et de la recherche, notamment les ressources naturelles renouvelables. La désertification et la dégradation des écosystèmes sont le produit de changements globaux, climatiques, hydrogéologiques, agronomiques et institutionnels. Ainsi, dans les pays du Sahel, particulièrement soumis à ces risques, certaines ressources faisaient et font l’objet de régulations locales. En fin, les ressources naturelles sont exploitées par des acteurs variées, qui en tirent une part plus ou moins importante de leurs revenus.
Les problèmes de surexploitation ou d’équilibre entre usagers hétérogènes se posent de manière différente, au niveau des configurations variées et des enjeux spécifiques. Dans le cadre du projet NEGOS-GRN, quatre formes parmi tant d’autres ont été approfondies, en termes d’analyse et d’expérimentations opérationnelles. Il s’agit de la renégociation d’espaces affectés à des usages spécifiques, la règlementation formelle de l’accès à certaines ressources naturelles, la reconnaissance et la formalisation juridique des droits fonciers ainsi que la création de droits exclusifs sur une ressource particulière au profit d’une communauté locale.
Il faut rappeler que cet atelier, visait également le partage et la mise en place d’un cadre de discussion sur les analyses et expériences des équipes du projet et la contribution à un état des lieux des démarches et savoir-faire en la matière. Les différentes recommandations formulées par les participants feront l’objet d’une publication. En attendant cela, nous vous proposerons une interview avec les responsables du GERSDA dans nos prochaines livraisons.
YAYA S. GUINDO
SEYDOU KARAMOKO KONE