Dédiée à la propreté et l’hygiène, elle sera lancée samedi dans la cour de la mairie du district.
Le ministre de l’Environnement et de l’Assainissement, Ousmane Ag Rhissa, a rencontré la presse mardi, dans la salle de conférence de son département à la Cité administrative. Il était accompagné du directeur national de l’assainissement du contrôle des pollutions et des nuisances (DNACPN), Modibo Diallo, et des principaux techniciens du cabinet chargés du domaine. Cette rencontre avec les médias, était destinée à exposer la vision stratégique du ministère dans le cadre de la politique nationale de l’assainissement, un cadre global de gestion durable des déchets. L’état d’insalubrité de notre capitale et des autres villes du pays atteint un niveau alarmant. La saleté et son cortège de maladies provoquent chaque année des décès, font perdre des milliers de journées de travail et entrainent des dépenses excessives en soins dans les ménages.
Et pourtant notre pays a adopté un document de politique nationale d’assainissement (PNA) dont le ministre a détaillé la stratégie, le but, les principes et l’objectif. Il faut, selon le conférencier, assurer la gestion durable des déchets et réussir le transfert des compétences en assainissement. Cet objectif repose sur les principes directeurs du pollueur-payeur, l’équité et l’égalité, l’implication, la responsabilisation et la participation de tous. A terme, la PNA vise l’amélioration de l’accès au service public de l’assainissement géré durablement sur les plans financier et environnemental au niveau local.
Le ministre Ag Rhissa est revenu sur le programme d’urgence d’assainissement lancé le 16 octobre passé dont il a esquissé un bilan à mi-parcours en cours. Malgré les nombreuses difficultés enregistrées ça et là, 6 des 9 sites à évacuer ont été entièrement dégagés. L’opération connaît cependant des problèmes comme les soubresauts provoqués par le retard pris dans l’attribution des marchés, la sous-estimation des volumes d’ordures à enlever et le manque de compétences sur le marché pour évacuer des dépôts importants comme celui de N’golonina, a souligné le ministre. Le département est à la recherche d’un avenant pour achever le travail car le milliard débloqué par le gouvernement n’a simplement pas suffi. La réouverture de la décharge de Doumanzana à laquelle les riverains sont toujours hostiles et l’achèvement des travaux de celle de Noumougou dans la commune rurale de Tiènfala, ne sont plus qu’une question de jours, à en croire le chef du département. Même si ces deux ouvrages sont insignifiants dans le dispositif d’assainissement qui prévoit des dizaines de décharges finales pour la ville de Bamako.
Pour parer à ces problèmes, les techniciens de l’Etat réfléchissent avec un partenaire stratégique sur la gestion durable des déchets solides, a assuré Ousmane Ag Rhissa. Des services comme la Voirie du district et la Brigade urbaine d’assainissement seront dotés de plus de moyens pour assurer l’évacuation des ordures pour le premier, le contrôle et la répression pour le second. Les forces de l’ordre seront mises à contribution, si la nécessité s’impose.
Les questions des journalistes ont porté, entre autres, sur la question de déchets plastiques interdits par une loi qui n’est toujours pas appliquée. « Nous attendons que cette loi soit promulguée par l’Assemblée nationale pour l’appliquer dans toute sa rigueur », a répondu Ousmane Ag Rhissa. Le problème de la pollution des sites miniers a également été abordé. Il faut désormais l’intégrer dans les dispositions prioritaires à prendre en matière d’assainissement et de protection de l’environnement, a préconisé le ministre. Il faut aussi, a-t-il ajouté, faire renaître chez nos concitoyens, le reflexe de la salubrité comme dans le passé. C’est pourquoi, une Journée nationale de salubrité sera instituée au Mali, a annoncé le ministre. La cérémonie de lancement de cette journée dédiée à la propreté et l’hygiène, aura lieu ce samedi 25 janvier, dans la cour de la mairie du district. Cette journée sera renouvelée le dernier samedi de chaque mois.
C. A. DIA
Il apparait assez évident que la signature de cet accord n’est pas dans l’intérêt du Mali.Mais avons nous vraiment le choix dans le contexte actuel à cause de notre propre incurie des vingt dernières années? Celui qui joue bien l’emporte. La France a bien joué et a gagné. Le Mali a mal joué et a perdu. Les fils et les filles du Mali qu’ils soient du nord ou du sud n’ont plus que leurs yeux pour pleurer.
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