Assainissement : Un nouveau départ pour Ozone Mali

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L’Etat malien s’est engagé à régler très rapidement les factures impayées, d’un montant estimé à 20 milliards de FCFA afin que la société marocaine puisse remplir correctement sa mission.

La Société marocaine Ozone est arrivée en septembre 2014 au Mali avec pour  but de débraser Bamako de ses tonnes d’ordures afin de rendre la ville propre. C’est le principal souci des plus hautes autorités du pays. D’où la signature de la convention entre la société Ozone-l’Etat malien et la mairie du district de Bamako.

Mais, l’impact des 9 milliards de F CFA promis, chaque année par l’Etat malien et la Mairie du District de Bamako, à travers ladite convention, à la société Ozone Mali n’est toujours pas assez visible dans les rues de Bamako. Après cinq ans de présence d’Ozone Mali, Bamako reste, toujours, une ville sale. Cela s’explique par plusieurs facteurs et la responsabilité ne peut être endossée par la seule société Ozone Mali qui réclame à ce jour un cumul de factures impayées estimé à  20 milliards de F CFA à ses employeurs que sont l’Etat et la Mairie du District. Pour palier tous ces problèmes, afin de donner un nouveau départ à la société Ozone, l’Etat malien s’est engagé à régler très rapidement des factures impayées. Pour donner d’amples informations su l’évolution de la situation, le maire du District de Bamako, Adama Sangaré et le PDG du groupe Ozone, Aziz El Badraoui, ont conjointement animé, le vendredi 28 juin, à la mairie du district, une conférence de presse.

A cette occasion Adama Sangaré, a déclaré que « suite à tout l’effort que fait le gouvernement pour soutenir les collectivités dans le cadre du transfert des compétences, surtout en matière d’assainissement, nous avons toujours demandé à ce que vous les journalistes qui ont toujours nos partenaires dans le cadre du recouvrement des taxes, de nous aider,  afin que la TDRL et la taxe des voiries soient des réalités au quotidien pour nous ». Et de déclarer que je vous ai toujours dit et je ne cesserais jamais de le dire,  aucune cité, aucune ville aujourd’hui, ne peut gérer sa question environnementale sans les citoyens. «  Dans le cadre de la décentralisation, nous avons souhaité le développement participatif afin que chaque citoyen comprenne qu’il faut nécessairement payer sa taxe au quotidien, afin que nous puissions relever ensemble le défi », a expliqué le maire. Sur 1600 tonnes de déchets par jour, aujourd’hui Ozone et la ville de Bamako arrivent à évacuer près de 40% a t-il dit. «  Mais, aujourd’hui, les ordures sont devenues une question industrielle. «  Notre  souci aujourd’hui,  est de faire en sorte que ces ordures soit transformées en composte, en énergie, en différentes matières qui peuvent donner la valeur et faire en sorte que parallèlement les taxes que les citoyens doivent payer pour la question environnementale atteignent un certain montant et un certain niveau pour que le montant que l’Etat met à la disposition de Ozone aujourd’hui puisse rester dans le pouvoir de la ville de Bamako, pour que la ville se substitue à l’Etat par rapport au paiement de la convention signée entre l’Etat-Ozone et la ville de Bamako », a-t-il souhaité. Et de rappeler qu’ « en 2014, lorsque Ozone a commencé à travailler dans les 6 premiers mois, y avait un grand espoir, par ce que nous avions vu que les routes pratiquement étaient rouges, on avait commencé  à voir la couleur du goudrons, on avait commencé à voir une certaine compétitivité due à la croissance faite par toute l’organisation d’Ozone qui était en train de recruter les jeunes, les femmes, d’organiser les GIE ».  Mais, déplore-t-il qu’un an après, des insuffisances ont été constatées çà et là et qui ont fait que nous sommes là où nous sommes. L’Etat n’a pas laissé tomber la collectivité et le nouveau ministre qui est arrivé, est un élu de la ville de Bamako, un responsable de la décentralisation qui va essayer de voir avec ses collègues pour que l’ensemble des ressources de la ville soient centralisées au niveau de la ville de Bamako, afin que nous  puissions faire face au défi qui est le nôtre », a laissé entendre le maire. « C’est vrai que Bamako est sale, c’est que les dépôts insalubres sont à tous les niveaux, mais, aujourd’hui, si Ozone et la voirie transportent où est ce que nous allons  envoyer les déchets, c’est le plus gros problème, Noumoubougou n’est pas opérationnel. Si en 2 ou 3 jours les dépôts sont faille, Noumoubougou est ferme 2 à 3 mois, les pauvres responsables de la mairie et les responsables d’Ozone Mali essaient de négocier avec qui donne son champs, qui a un espace afin d’aller évacuer les ordures», s’interroge le maire Adama Sangaré. Il estime qu’avec toutes ses interrogations, que le PDG d’Ozone a souhaité discuter avec les journalistes, afin que ses messages soient  apportés à l’endroit des autorités afin qu’elles comprennent que sans leur soutien la ville relèvera difficilement le défi. Le message également vis-à-vis des leaders d’opinion pour qu’ils s’engagent davantage au côtés des collectivités, sensibiliser les citoyens quant à l’effort du paiement des taxes des voiries et de la TDRL. Ainsi qu’à l’’endroit des GIE qui sont des partenaires latéraux de la mairie, mais auxquels on demande de voir comment changer l’attelage afin que Bamako trouve des moyens plus adaptés pour le transfert des ordures.

A sa suite, le PDG du groupe Ozone, a informé que sa société a injecté à nouveau plus de 4 millions d’euros en équipements d’assainissement qui peuvent aider Ozone à rendre Bamako, une ville propre. Selon lui, le projet d’Ozone Mali a bien démarré, il y a environ  5 ans, mais après, un an après le projet a rencontré d’énormes difficultés et de contraintes notamment, le centre de transfert d’ordure, le problème social des GIE et le plus gros problème un cumul des factures impayées de plus de 20 milliards de FCFA. ‘’ Vu les dernières négociations et discussions avec le gouvernement nous  avons eu des promesses pour honorer ces factures impayées’’, a-t-il précisé. Et de souligner qu’aujourd’hui, Ozone prend en charge 1500 salariées qu’il paie malgré les factures impayées. Vu la promesse de l’Etat pour honorer les factures impayées, la société Ozone continue à y croire et investir, tout en espérant que dans les jours à venir le problème sera résolu, a rassuré le PDG du groupe Ozone, Aziz El Badraoui,  avant d’annoncer le plan d’actions de sa société pour le centre de transfert, dont le coup d’envoi de fermeture du dépôt d’ordure derrière la Faculté de médecine à été donné par le ministre de l’Environnement, de l’Assainissement et du Développement durable. Il est également prévu l’inauguration dans 15 jours du dépôt de transit de Lafiabougou, entre autres.

AMTouré

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