Au Mali, la lutte contre les sachets plastiques représente un challenge pour la préservation de notre environnement et la gestion des ordures ménagères. Fort de ce constat, le ministre de l’Environnement, de l’Assainissement et du Développement durable (MEADD) entend prendre le taureau par les cornes. Homme de défis, Ousmane Koné, s’engouffre dans ce chantier que les Maliens attendent depuis toujours.
Le chef du département en charge de l’Environnement, de l’Assainissement et du Développement durable devra s’appuyer sur une loi portant “Interdiction de la production, de l’importation et de la commercialisation des sachets plastiques non biodégradables en République du Mali”. Cette loi n°2014-024 du 3 juillet 2014, adoptée le 12 juin 2014 par l’Assemblée nationale, devra aussitôt entrer en vigueur.
Elle abroge celle n°2012-003 du 23 janvier 2012 portant interdiction de la production, de l’importation, de la détention, de la commercialisation et de l’utilisation des sachets plastiques non biodégradables et de granulés non biodégradables destinés à la fabrication desdits sachets en République du Mali.
Cette loi définit le type de sachet interdit de production, d’importation et de commercialisation. Il s’agit de tout sachet plastique susceptible de ne pas se décomposer 18 mois après son utilisation, sous l’action des microorganismes présents dans la nature. « Un sachet plastique est un sac grand ou petit format à base de matière synthétique (prothylène) servant de contenant pour les denrées alimentaires ou tout autre produit », stipule le texte.
La violation de la loi portant “Interdiction de la production, de l’importation et de la commercialisation des sachets plastiques non biodégradables en République du Mali” expose à des sanctions financières sévères.
Le ministre Koné a déjà entrepris une analyse de situation, établi des contacts avec les principaux ministères concernés pour l’élaboration de textes complémentaires nécessaires à l’application de ladite loi. Il faut rappeler que les déchets plastiques représentent 3 % des déchets municipaux. Et sur 17 089 tonnes de plastiques produites ou importées, seulement 1355 à 1720 tonnes sont recyclées. Ce qui explique tout le danger de cette matière sur notre pays. D’où la détermination du ministre à gagner ce combat.
CM/MEADD