En effet, il est d’usage, dans les marchés tout comme sur les places publiques, dans les rues ou le long des artères principales que les habitants de Bamako, ou, en tout cas, tous ceux qui y circulent, jettent des papiers utilisés, des peaux de bananes, d’orange, des sachets d’eau, de lait ou autres emballages. Même s’il y a peu de poubelles, dans les rues ou le long des artères principales, il y a lieu que les uns et les autres se ressaisissement, qu’ils choisissent là où mettre les ordures, y compris les ordures ménagères. La salubrité de Bamako doit impérativement passer par un changement de comportement des Bamakois. Elle ne peut réussir sans l’implication effective de tous.
Le changement de comportement est un processus de longue haleine qui nécessite des fois l’usage de la carotte et du bâton. Les Bamakois doivent percevoir le bien fondé, les vertus de l’assainissement. Tant que l’insalubrité persistera, elle s’accompagnera toujours de la fréquence de nombreuses maladies comme le paludisme avec la prolifération des moustiques, les maladies diarrhéiques avec la prolifération des mouches infectant les aliments que nous consommons.
Il faudra une prise de conscience collective de ces conséquences néfastes de l’insalubrité. Le gouvernement doit être vigilant, persévérant et exigeant et au besoin, prendre des sanctions, ne serait ce que pécuniaires à l’encontre de certains auteurs d’actes d’insalubrité. Les Bamakois doivent comprendre que la vie dans les milieux urbains, est différente de celle dans les campagnes. C’est pourquoi, en cas de récidive, il faudra que des sanctions pécuniaires tombent. Les Bamakois sont les acteurs de l’insalubrité ambiante avec la prolifération un peu partout de sachets plastiques. Pire, il y en qui, nuitamment, vident leurs toilettes en pleine rue sans vergogne. Il faut que de telles pratiques cessent. En tout cas, c’est sur l’engagement des autorités et le sens de responsabilité des Bamakois qu’on compte pour faire de Bamako, à nouveau, une ville coquette et propre. Il y va de l’intérêt de tous.
D’ores et déjà, nul n’est censé ignorer cette nouvelle donne contribuant au renforcement de la santé et de l’hygiène publique dans le district de Bamako dont la prise en charge coûte cher à l’Etat et au contribuable malien.
Sinaly