Assainissement : Les Bamakois peuvent-ils abandonner leurs mauvaises habitudes ?

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TAS-DordureL’insalubrité est une question récurrente au Mali, singulièrement, dans le district de Bamako. Le président de la République, peu après son élection, a attiré l’attention des populations et des membres du gouvernement, sur la nécessité de lutter contre cette situation ayant pris l’allure d’un fléau. Les structures ont été créées et dédiées à l’assainissement et à l’hygiène. Un budget a été voté, à cet effet, et mis à la disposition du gouvernement. Récemment, le président de la République a été émerveillé par la propreté de la capitale d’un pays africain. Cela renforce la détermination du président IBK à tout mettre en œuvre pour que Bamako retrouve son lustre d’autan en matière de salubrité. Mais  la question  que  l’on se pose,  c’est de savoir  si les  Bamakois  accepteront  de renoncer   à leurs  mauvaises  habitudes.

 

 

En effet, il est d’usage,  dans les marchés  tout comme  sur les places publiques, dans les rues  ou le long des artères  principales que les  habitants de Bamako, ou, en tout cas, tous ceux qui  y circulent, jettent  des papiers  utilisés, des  peaux  de  bananes, d’orange, des sachets  d’eau, de lait  ou autres emballages. Même  s’il  y   a peu  de  poubelles, dans  les rues  ou le long  des artères  principales, il  y a  lieu que   les uns  et  les autres se  ressaisissement, qu’ils  choisissent  là où mettre les ordures, y compris  les ordures  ménagères. La salubrité de Bamako doit impérativement passer par un changement de comportement des Bamakois. Elle   ne peut   réussir   sans   l’implication effective de tous.

 

 

Le changement de comportement est un processus de longue haleine qui nécessite des fois l’usage de la carotte et du bâton. Les Bamakois doivent percevoir le   bien fondé, les vertus de l’assainissement. Tant que l’insalubrité  persistera, elle  s’accompagnera  toujours  de la  fréquence de nombreuses maladies  comme le paludisme avec  la  prolifération des  moustiques, les maladies  diarrhéiques avec  la prolifération des mouches  infectant les  aliments que nous consommons.

 

 

Il faudra une prise de conscience collective de ces conséquences néfastes de l’insalubrité. Le gouvernement doit être vigilant, persévérant et exigeant et au   besoin, prendre des sanctions, ne serait ce que pécuniaires à l’encontre de certains auteurs d’actes d’insalubrité. Les Bamakois doivent comprendre que la vie dans les milieux urbains, est différente de celle dans les campagnes. C’est pourquoi, en cas de récidive, il faudra   que des sanctions pécuniaires tombent. Les Bamakois sont les acteurs de l’insalubrité ambiante avec la prolifération un peu partout de sachets plastiques. Pire, il y en qui, nuitamment, vident leurs toilettes en pleine rue sans vergogne. Il faut que de telles pratiques cessent. En tout cas, c’est sur l’engagement des autorités et le sens de responsabilité des Bamakois qu’on compte pour faire de Bamako, à nouveau, une ville coquette et propre. Il y va de l’intérêt de tous.

 

 

D’ores  et déjà, nul n’est censé  ignorer  cette nouvelle  donne contribuant  au renforcement de la santé et de l’hygiène  publique dans le district de Bamako dont la  prise en charge coûte cher  à  l’Etat  et au contribuable  malien.

 

 

Sinaly

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