Assainissement des villes de Bamako et Kati : Plusieurs raisons pour soutenir cette initiative du Gouvernement

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Pour promouvoir la santé humaine et parer à d’éventuelles inondations, le ministère chargé  de l’Environnement et de l’Assainissement a opté pour l’anticipation. Ainsi, il vient d’engager des travaux d’envergure pour débarrasser les villes de Bamako et de Kati des ordures. Le coup d’envoi a été donné, il y a quelques jours, par le Premier ministre Choguel Kokalla Maïga. Des actions similaires  sont envisagées dans d’autres localités du pays.

Résolu à assurer un environnement sain aux Maliens, le ministère de l’Environnement, de l’Assainissement et du Développement durable ne lésine pas sur les moyens.  Dans cette optique, il a sorti la grosse artillerie en initiant des travaux d’évacuation des dépôts de transit des ordures qui assaillent les populations. Le coût de l’opération est estimé à plusieurs milliards de FCFA.

Le fonctionnement correct des affaires publiques voudrait que les autorités communales gèrent efficacement la gestion des déchets liquides et solides. Mais, force est de constater qu’il y a un blocage au niveau des municipalités. Des études à la disposition du ministère de l’Environnement, de l’Assainissement et du Développement durable, il ressort que la seule ville de Bamako produit plus de 3 000 m3 de déchets par jour, alors que seulement 40% de cette production journalière sont évacués vers les dépôts. Une situation qui a occasionné  le cumul de  2 239 350 m3 sur   des dépôts  à la date  du 15 juin 2021.

Face à cette problématique, le nouveau ministre en charge de l’Environnement, Modibo Koné, a, conformément aux orientations des plus hautes autorités de la transition, décidé d’agir. Ce, pour non seulement garantir les services d’assainissement à la population, mais aussi prévenir les éventuelles inondations qui, chaque année, portent des préjudices aux citoyens.

Mais, curieusement, cette promptitude du département en charge de l’Environnement semble gêner certaines autorités communales. Au motif que les travaux en cours relèvent de leurs prérogatives. Une manière pour eux d’inviter le ministre de l’Environnement à croiser les bras, comme le font certaines municipalités, pour assister au désastre auquel nous conduira inéluctablement le stockage des déchets. Incapables de jouer leur rôle dans le domaine de l’assainissement, certains  responsables communaux sont en train d’entreprendre des actions visant à saboter l’initiative salvatrice du gouvernement.

Au sein de l’opinion publique, et même chez les partenaires techniques, on estime que ces travaux d’Hercule doivent être soutenus par les autorités communales.  Elles doivent, au  lieu de s’en offusquer, accompagner le département en charge de l’Environnement qui déploie des efforts à leur place.

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