Assainissement de la ville de Bamako : La BAD engage 30 milliards de FCFA

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Mme Keita Aida Mbo ministre de l’environnement, de l’Assainissement et du Développement durable

Le ministre l’Energie et de l’Eau a annoncé hier lors des travaux d’ouverture du 19ème Congrès de l’Association Africaine de l’Eau un important projet d’assainissement pour la ville de Bamako. Il sera financé par la Banque Africaine de Développement à hauteur de 30 milliards de F CFA.

Réunis autour du thème “accélérer l’accès à l’assainissement et l’eau pour tous en Afrique, face aux défis du changement climatique”, les travaux de la 19è édition du congrès international et exposition de l’Association Africaine de l’eau (AAE) se tiennent à Bamako depuis le 11 février 2018. Présidée par le Premier ministre Soumeylou Boubèye Maïga, la cérémonie d’ouverture des travaux a noté la  présence de plusieurs membres du gouvernement notamment l’Energie et de l’Eau, Malick Alhousseini et le ministre de l’Environnement, de l’Assainissement et du Développement durable, Mme Kéïta Aïda M’Bo, le président du congrès, Boubacar Kane, directeur de la Somagep, le président de l’AAE, Abderrahim El Hafidi, et tous les pays membres de l’AAE.

Cette rencontre de Bamako se tient dans un contexte particulier ou les ONG et organisation de la société civile dénoncent un manque criard d’eau potable et un taux élevé de défécation dans nos villages. L’OMS estime à plus de 650 millions, les personnes qui n’ont pas accès à une source d’eau améliorée dont la moitié se trouve en Afrique subsaharienne. A cela s’ajoute, les phénomènes du changement climatique.

Le ministre de l’Energie et de l’Eau, Malick Alhousseini,  a annoncé lors de cette rencontre  un vaste programme d’assainissement pour la ville de Bamako. Il découle du schéma directeur de Bamako qui prévoit des infrastructures de collecte, de relevage et de stations d’épuration d’eaux usées et des boues de vidange. Les travaux devront durer 24 mois avec un coût total d’environ 30 milliards de FCFA, financé par le gouvernement  avec l’appui de la Banque Africaine de Développement. A l’en croire la 1ère phase prévue sur la période 2017-2021, consistera à traiter un volume d’eaux usées de 600 m3 par jour, soit 42 tonnes de matières sèches.

Les deux prochaines phases du projet 2022-2026 et 2027-2032, le système évoluera progressivement vers la construction de réseaux d’eaux usées et de stations d’épuration affiliées, cette évolution se fera au fur et à mesure de la mutation vers l’assainissement collectif en remplacement des systèmes individuels actuels. Concernant  l’eau, il a affirmé que le gouvernement a adopté le programme présidentiel d’urgences sociales d’accès à l’eau potable dont l’objectif fondamental est l’accessibilité physique et financière de la ressource en eau. C’est pour cela, dira-t-il, d’importants travaux ont été entrepris, conformément aux schémas directeurs d’approvisionnement en eau potable de la ville de Bamako et de l’intérieur notamment les localités de Kabala, Kayes, Kati, Koutiala et Sikasso.

Malick Alhousseni a annoncé également la réalisation des travaux d’adduction d’eau potable de Nioro, Kita, Sélingué, Bougouni, Markala, Gao avec l’appui de la Banque Mondiale, ceux de Tombouctou avec la KFW, Ségou, San, Koulikoro, Bandiagara et Mopti/Sévaré, avec l’appui de l’Agence française de Développement (AFD) et le renforcement de l’adduction d’eau potable de Kidal sur financement du budget national entre 2018 et 2020.

Le Mali recèle d’importantes ressources en eau, tant de surface que souterraine, un atout que dispose notre pays dans un contexte mondial de pénurie qui se situe à 1.000 mètres cube par habitant et par an.

Zoumana Coulibaly

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