Assainissement de l’hippodrome extension :La jeunesse prend son destin en main

0

Située au flanc de la colline, cette partie de l’Hippodrome est un laissé-pour-compte par les autorités. Peut-on imaginer que l’accès à l’eau dans cette partie est la croix et la bannière ? Que la seule voie principale est inaccessible ? Certainement non. Pourtant, c’est le cas. Face à cette négligence des autorités, les jeunes regroupés au sein des associations ont décidé d’agir et attendent de pied ferme les politiques.

«Qui ne supporte pas la fumée ne verra pas la flamme : on n’a rien sans peine», a dit Me Alioune Blondin BEYE. C’est conscient de cela que la jeunesse de l’Hippodrome a pris son destin en main. Elle s’est décidée d’elle-même sans soutien aucun à faire bouger les choses.

Dans l’objectif du développement de l’Hippodrome extension, les jeunes se sont regroupés au sein de deux associations «Initiative 2010» dont le président est Cheick Diané et «association des jeunes de l’Hippodrome extension (AJHE)» dont le président est Baladji Touré dit Bako. Pour l’atteinte de leurs objectifs, les jeunes viennent de cotiser chacun au moins 200 FCFA pour le début de leurs activités. La 1ère tâche a consisté à s’attaquer au monticule qui empêche la fluidité de la circulation. C’était hier dimanche 22 mai 2011. Approchés par nos soins, les jeunes pensent que l’Hippodrome Extension, ce beau quartier où vivent de nombreux cadres est négligé par les autorités politiques et administratives. C’est pour cette raison qu’ils ont décidé de leur propre gré d’entreprendre des activités d’assainissement pour avoir un meilleur cadre de vie.

Il est temps que les autorités pensent à cette partie de l’Hippodrome où l’eau, pendant cette période caniculaire est une denrée rare. Pire, la principale voie d’accès est impraticable à cause de son état dégradé et du monticule que les jeunes ont commencé à enlever.

Abou BOLOZOGOLA

Stagiaire

Problématique des eaux usées à Bamako :

Un grand défi à relever

En cette période pré hivernale au Mali, la ville de Bamako, capitale du Mali, fait face à un défi de salubrité (lutte contre les eaux usées).Ce défi doit être relevé sachant que la période hivernale est dramatique sur ce plan.

Elles sont aussi appelées eaux polluées, ce sont toutes les eaux qui sont de nature à contaminer les milieux dans lesquels elles sont déversées. Ces eaux sont, en général, le sous produit d’une utilisation humaine soit domestique, soit industrielle (d’où le terme «eaux usées» dont il a été fait usage).

Les eaux usées sont des eaux altérées par les activités humaines à la suite d’un usage domestique, industriel, artisanal, agricole ou autre. Elles sont considérées comme polluées et doivent être traitées. Elles sont parfois qualifiées d’eaux grises quand il s’agit d’eaux peu chargées en matières polluantes. Par exemple, des eaux d’origine domestique résultant du lavage d’autos, d’assiettes, des mains, des bains, ou de diverses substances plus polluantes d’où plus difficiles à éliminer telles que les matières fécales, produits cosmétiques ou tous types de sous produits industriels mélangés à l’eau .

Du côté des artisans, par exemple les teinturières qui ne disposent pas de station d’épuration d’eaux, elles déversent toutes les eaux usées dans un étang qui termine sa chute dans un marigot créant ainsi une source de pollution. Hors la pollution journalière produite par une personne utilisant de 150 à 200 litres d’eau est évaluée à de 70 à 90g de matières en suspension ; de 60 à 70g de matières organiques ; de 15 à 17g de matières azotées 4g de phosphore. Plusieurs milliards de germes pour 100ml.

Pour les eaux industrielles, elles sont très différentes des eaux usées domestiques. Leurs caractéristiques varient d’une industrie à l’autre. En plus de matières organiques, azotées, ou phosphorées, elles peuvent également contenir des produits toxiques, des solvants, des métaux lourds, des micropolluants organiques, des hydrocarbures. Certaines d’entre elles doivent faire l’objet d’un prétraitement de la part des industriels avant d’être rejetées dans les réseaux de collecte. Elles ne sont mêlées aux eaux domestiques que lorsqu’elles ne présentent plus de danger pour les réseaux de collecte et ne perturbent pas le fonctionnement des usines de dépollution. Ces eaux traversent d’abord les caniveaux, puis les ko, ensuite les marigots pour terminer leur parcours dans le fleuve ; détruisent ainsi notre source de vie.

Les conséquences sanitaires des eaux usées sont nombreuses. Lorsque ces eaux deviennent stagnantes, elles provoquent beaucoup de maladies comme : le paludisme, le choléra, la typhoïde, la maladie gastro-entérite, etc. Elles contribuent aussi à l’augmentation des insectes en particulier les moustiques qui sont principalement la base du paludisme qui est en train de tuer plus de 500 mille enfants au Mali.

Les conséquences sur l’environnement, le cadre de vie et la santé sont perçues par les ménages comme étant liées à la mauvaise gestion des eaux usées dans les quartiers. La pollution des ressources naturelles (eau et sol) de développement des vecteurs de maladies hydriques, l’insalubrité et la dégradation du patrimoine urbain sont les conséquences les plus citées par les ménages interviewés.

Parmi les propositions évoquées, la station d’épuration par lagunage fait partie des alternatives adaptées au traitement des eaux usées dans les quartiers. Ce sont des systèmes souples et peu coûteux dans leur conception, leur réalisation et leur gestion. La participation des ménages, principaux bénéficiaires, est une nécessité à toutes les phases du projet.

L’étude a relevé une réelle volonté de ces ménages à adhérer à ces projets, en terme d’appui conseil, de contributions financière, matérielle et en main d’œuvre. La mise en œuvre de tel système nécessite de maîtriser les paramètres socio-économique, urbanistique, sanitaire et environnemental du contexte considéré. L’optimisation de l’efficacité épuratoire des stations extensives nécessite d’organiser et de structurer artificiellement les espèces aquatiques utilisées afin de maximiser la rétention des polluants présents dans les eaux usées.

L’eau est salie après usage, si elle n’est pas traitée avant de rejoindre le milieu naturel, elle peut causer de grave dommage (destruction partielle ou totale de faune et de flore) .

La station d’épuration est une véritable « machine à laver l’eau » qui permet de respecter l’environnement en rejetant dans le milieu naturel des eaux propres. Il permet d’éliminer de l’eau les matières en suspension (déchets, sables, etc.) et les huiles. Il élimine les matières en solution dans l’eau ; deux types de traitement sont utilisés : le traitement biologique, appliqué aux matières organiques (biodégradables) ; le traitement physico-chimique, appliqué aux matières non organiques (non biodégradable). Les eaux épurées peuvent faire parfois d’un complémentaire ou «affinage » (désinfection, traitement de l’azote et du phosphore) dans le but, soit d’une réutilisation à des fins industrielles ou agricoles, soit de la protection du milieu récepteur pour des usages spécifiques, soit de la protection des prises d’eau situées en aval. Une sensibilisation de la population doit faire usage de cette lutte. Un nettoyage constant des caniveaux par les ménages et aussi la désinfection des marigots, des ko.

Le gouvernement doit amender les fautifs c’est-à-dire ceux ou celles qui seront à la base de ces eaux usées.

Assétou KANTE

Stagiaire

Commentaires via Facebook :