Assainissement de la capitale malienne : Mobilisation de ressources pour deux stations de dépotage et de traitement de boues de vidange

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Afin de rendre à Bamako ses lustres d’antan et de résorber la problématique de rejet d’eau usées suite au projet d’alimentation en eau potable de la ville à partir de Kabala, , le gouvernement du Mali via le ministère de l’Environnement, de l’Assainissement et du Développement Durable a  organisé, le Jeudi 23 Juin 2016 à l’hôtel Salam, sous la houlette du ministre Ousmane Koné une table ronde à l’intention des bailleurs pour mobiliser les fonds permettant de réaliser deux stations de dépotage et de traitement de boues de vidange domestiques.

Selon Ousmane Koné,, le ministre de l’Environnement, de l’Assainissement et du Développement Durable, l’intégration dans le Projet d’alimentation en eau potable de la ville de Bamako à partir de la localité de Kabala, d’infrastructures d’assainissement structurants, notamment, des stations d’épuration des eaux usées et des gadoues, des décharges contrôlées et compactées pour la gestion des déchets solides, dénote de la volonté du Gouvernement du Mali de trouver des solutions durables pour l’amélioration du cadre de vie du citoyen malien. « Votre présence ici, ne me surprend guère, car vous avez à chaque instant démontré votre volonté à accompagner le Gouvernement du Mali à travers mon département pour trouver des solutions à cet épineux problème de gestion des déchets», a expliqué le premier responsable du ministère de l’environnement. « La première phase (2017-2021) du volet assainissement du projet Kabala est estimée environs à 18 milliards de franc CFA sur un coût total de 136 milliards ; l’engagement et le dynamisme dont vous avez fait preuve pour le financement de la 1ère et 2ème tranche de l’Approvisionnement en Eau Potable de Kabala vous conduira, à trouver les moyens de juguler les conséquences qu’engendrerait cette production énorme d’eau potable », a affirmé le ministre. Avant d’ajouter que son département s’engage de toutes ses forces, pour la bonne mise en œuvre du projet, pour  que la présente table ronde lui en donne les moyens financiers.  La représentante résidente de la Banque Africaine de Développement (BAD) et chef de file des partenaires techniques et financiers Mme Hélène N’Garnim-Ganga a signalé que dés le début de sa participation au financement du projet de Kabala, la BAD avait tenu à souligner les faiblesses inhérentes à la non prise en compte du volet assainissement et aux risques encourues par la population suite aux conséquences néfastes des impacts négatifs sur l’environnement. « Ce constat partagé par nombre des partenaires techniques et financiers a amené la Banque Africaine de Développement (BAD)  à  prévoir dans ses ressources une enveloppe destinée au financement de l’actualisation du schéma directeur d’assainissement de Bamako», développe-t-elle. Il nous est proposé un projet prioritaire d’environ 142 milliards de FCFA devant s’exécuter en trois phases jusqu’à l’horizon 2032. Sur la base de ce montant, la BAD a prévu d’apporter une première contribution à hauteur d’environ 24,5 milliards de FCFA », précise-t-elle. La représentante de la Banque Africaine de Développement a fait savoir que le financement de sa structure sera destiné à réaliser les composantes suivantes : la construction des deux stations de dépotage et de traitement des boues de vidanges domestiques, une station sur chaque rive du fleuve sur les sites de Magnanbougou et de Sotuba ; l’équipement des stations à construire ; le renforcement des capacités des structures en charge de gérer le secteur de l’assainissement au Mali etc. Nous restons convaincus, ajoute-t-elle, que seuls des efforts d’accompagnement soutenus de la part du gouvernement malien constitueront de sérieux gages d’engagement pouvant inciter les partenaires techniques et financiers à préciser leurs intentions et les encourager à un accompagnement plus fructueux et durable des efforts, en vue de l’atteinte des objectifs ».

Moussa Samba Diallo

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