En 2007, le gouvernement a créé l’Agence nationale de Gestion des stations d’épuration au Mali (ANGESEM). Comme ressource, l’agence perçoit, selon un décret de 2014, la redevance du service public d’assainissement des eaux usées. Force est de constater que cette redevance ne suffit plus à couvrir les besoins de l’ANGESEM.
« C’est une impérieuse nécessité de faire quelques reformes et la relecture du décret afin d’améliorer la gestion des boues de vidange », a indiqué Boubacar Maïga, Directeur Pays de l’ONG BORDA. Une organisation qui a regroupé les acteurs de l’assainissement au cours d’un atelier dit de « Plaidoyer pour la révision de la redevance du service public d’assainissement des eaux usées / boues de vidange ». Un atelier de deux jours, à l’Escale Gourmandes, qui a débuté, ce mardi 29 novembre, et organisé en partenariat avec l’ANGESEM et la Coalition nationale – Campagne internationale pour l’Eau potable et l’Assainissement (CN-CIEPA).
Évacuation non autorisée des excrétas dans les collecteurs et caniveaux, le déversement sans prétraitement des eaux usées industrielles et artisanales dans les cours d’eau et sur les berges… A Bamako, la gestion des eaux usées et boues de vidange est en deçà des attentes. Une situation qui, selon Drissa Traoré, représentant du ministre de l’Environnement à la cérémonie d’ouverture, pourrait expliquer l’incidence élevée des maladies liées à l’eau notamment le paludisme.
Conformément au décret de 2014, les taux de la redevance du service public d’assainissement des eaux usées étaient fixés à 23 FCFA, 50 FCFA et 75 FCFA par mètre cube (m3) d’eau rejetée. Un montant qui ne dissuade pas et qui ne permet pas à l’ANGESEM de faire face à ses missions dans la gestion des eaux usées à Bamako.
Mamadou TOGOLA/maliweb.net