Approche de l’hivernage à Bamako : La problématique des eaux usées

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La ville de Bamako, capitale du Mali, fait  face au défi de la salubrité (lutte contre les eaux usées). Ce défi doit et peut être relevé à quelques jours des premières grandes pluies qui annoncent l’hivernage dans notre pays.

Appelées aussi eaux polluées, ce sont toutes les eaux qui sont de nature à contaminer les milieux dans lesquels elles sont déversées. Ces eaux sont en général le sous produit d’une utilisation humaine soit domestique, soit industrielle (d’où le terme «eaux usées» dont il a été fait usage).

Les eaux usées sont des eaux altérées par les activités humaines à la suite d’un usage domestique, industriel, artisanal, agricole ou autre. Elles sont considèrées comme polluées et doivent être traitées.

Elles sont parfois qualifiées d’eaux grises quand il s’agit d’eaux peu chargées en matières polluantes. Par exemple des eaux d’origines domestiques résultant du lavage d’autos, d’assiettes, des mains, des bains, ou des diverses substances plus polluantes d’où plus difficiles à éliminer telles que matières fécales, produits cosmétiques ou tous types de sous produits industriels mélangés à l’eau.

Du côté des artisans, par exemple les  teinturières qui ne disposent pas de station d’épuration d’eaux déversent toutes les eaux usées dans un étang qui  terminent sa  chute dans un marigot créant ainsi une source de pollution.

Hors la pollution journalière produite par une personne utilisant de 150 à 200 litres d’eaux est évaluée à de : 70 à 90g de matières en suspension ; de 60 à 70g de matières organiques ; de 15 à 17g de matières azotées, 4g de phosphore et plusieurs milliards de germes pour 100 ml.

Pour les eaux industrielles, elles sont très différentes des eaux usées domestiques. Leurs caractéristiques varient d’une industrie à l’autre. En plus de matières organiques azotées ou phosphorées, elles  peuvent également contenir des produits toxiques, des solvants, des métaux lourds, des micropolluants organiques, des hydrocarbures. Certaines d’entre elles doivent faire l’objet d’un prétraitement de la part des industriels avant d’être rejetées dans les réseaux de collecte. Elles ne sont mêlées aux eaux domestiques que lorsqu’elles ne présentent plus de danger pour les réseaux de collecte et ne perturbent pas le fonctionnement des usines de dépollution.

Ces eaux traversent d’abord les caniveaux, puis les marigots pour terminer leur parcours dans le fleuve ; détruisent ainsi notre source de vie, infecte les poissons.

Les conséquences sanitaires des eaux usées sont nombreuses. Lorsque ces eaux deviennent stagnantes elles provoquent beaucoup de maladies comme : le paludisme, le choléra, la typhoïde, la maladie gastro-entérite, etc. Elles contribuent aussi à l’augmentation des insectes en particulier les moustiques qui sont  la principale cause du paludisme qui est en train de tuer plus de 500.000 enfants au Mali.

Les conséquences sur l’environnement, le cadre de vie et la santé sont perçus par les ménages comme étant  liés à la mauvaise gestion des eaux usées dans les quartiers.

La pollution des ressources naturelles (eau et sol) de développement des vecteurs de maladies hydriques, l’insalubrité et la dégradation du patrimoine urbain sont les conséquences les plus citées  par les ménages interviewés.

Parmi les propositions évoquées, la station d’épuration par lagunage fait partie des alternatives adaptées au traitement des eaux usées dans les quartiers. Ce sont des systèmes souples et peu coûteux dans leur conception, leur réalisation et leur gestion. La participation des ménages, principaux bénéficiaires, est une nécessité à toutes les phases du projet.

L’étude à relever une réelle volonté de ces ménages à adhérer à ces projets, en terme d’appui conseil, de contributions financières, matérielles et en mains d’œuvres. La mise en œuvre de tels  systèmes nécessite de maîtriser les paramètres socio-économiques, urbanistiques, sanitaires et environnementaux du contexte considéré.

L’optimisation de l’efficacité épuratoire des stations extensives nécessite d’organiser et de structurer artificiellement les espèces aquatiques utilises afin de maximiser la rétention des polluants présents dans les eaux usées.

L’eau est salie après usage, si elle n’est pas traitée avant de rejoindre  le milieu naturel, elle peut causer de graves dommages (destruction partielle ou totale de la faune et de la flore).

La station d’épuration est une véritable «machine à laver l’eau » qui permet de respecter l’environnement en rejetant dans le milieu naturel des eaux propres. Elle permet d’éliminer de l’eau les matières en suspension (déchets, sables, etc.) et les huiles.

Elle élimine les matières en solution dans l’eau ; deux types de traitement sont utilisés :

Le traitement biologique, appliqué aux matières organiques (biodégradables) et le traitement physico-chimique, appliqué aux matières non organiques (non biodégradables)

Les eaux épurées peuvent faire parfois d’un complémentaire ou «affinage » (désinfection, traitement  de l’azote et du phosphore) dans le but, soit d’une réutilisation à des fins industrielles ou agricoles, soit de la protection du milieu récepteur pour des usages spécifiques, soit de la protection des prises d’eau situées en aval.

Une sensibilisation de la population doit faire usage de cette lutte. Un nettoyage constant des caniveaux par les ménages et aussi la désinfection des marigots, etc.

Le gouvernement doit amender les fautifs c’est-à-dire ceux ou celles qui seront à la base de ces eaux usées.

Moussa SOW

Stagiaire 

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2 COMMENTAIRES

  1. Un réel problème dont les conséquences sont multiples: prolifération de germes, environnement insalubre, odeurs pestiférentes, destruction de la faune aquatique, contamination des nappes phréatiques, etc. Le constat est désolant et témoigne encore de l’irresponasbilité de nos dirigeants et de nos gestionnaires. En effet comment comprendre que nos nouveaux quartiers, ceux réalisés après l’indépandance, soient ceux qui disposent de réseaux de VRD les plus déficients, peu étendus, non interconnectés. Les projets d’urbanisation sont réalisés de façon sommaire, sans étude environnementale et d’infrastructures de collecte et de traitement des eaux usées. Il en est de même de nos implantations industrielles, qui parfois sont situées dans des quartiers résidentiels, jouxtant des maisons d’habitation. La situation est très grave, voire même critique et malheureusement ne semble préoccuper personne. Prenons l’exemple des principaus collecteurs de Bamako. Ils ne sont pratiquement jamais entretenus, dragués. Ils offrent aux riverains et autres habitants de Bamako un spectacle de désolation et chacun s’y accomode. Pourquoi les municipalités, le Minstère en charge de l’environnement, celui de la santé, de l’urbanisme, etc, ne mettraient pas en commun des moyens pour que, ne serait-ce qu’une fois par an, tous ces collecteurs soient nettoyés en profondeur et que tous les détritus soient évacués dans des dépôts appropriés en dehors de l’agglomération urbaine.

  2. L’article écrit par Moussa SOW me semblait très intelligent et très important. J’étais vraiment impressionne par ce rayon d’espoir et j’espère bien que malgré l’état triste du Mali à ce moment, que quelqu’un va réagir avant nous sommes témoignes à une catastrophe environmentale. Il faut protéger les Maliens mais aussi les habitants de tous les pays qui partagent le Niger.
    Chris Price, MALIFEST, FRANCE.

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