En prélude au sommet de la COP 22 qui se tiendra du 7 au 18 novembre prochain, à Marrakech, au Maroc, l’Ambassadeur Seyni Nafo, président du Groupe des négociateurs africains sur les changements et conseiller auprès du président IBK, a animé une conférence de presse, le mardi 1er novembre dernier à Koulouba. Selon lui, à ce grand rendez-vous de Marrakech, l’Afrique aura deux priorités à défendre. A savoir: convaincre le restant des pays africains qui n’ont pas encore ratifié l’accord de Paris à rejoindre les autres et dégager des pistes pour mobiliser au moins 30% des 100 milliards de dollars, promis par les pays développés pour l’adaptation.
Après la COP 21 tenue à Paris en 2015, les pays du monde se donnent rendez-vous à Marrakech du 7 au 18 novembre prochain. Cette deuxième conférence des Nations Unies sur le Climat (COP) aura pour thèmes : l’atténuation des effets du changement climatique et l’innovation en matière d’adaptation.
La COP 22 aura ainsi pour mission de développer des outils opérationnels dans le cadre du plan Paris-Lima puis Paris-Marrakech.
Pour expliquer les enjeux et les priorités de cette grande rencontre internationale, le président du Groupe des négociateurs africains sur les changements climatiques, l’Ambassadeur Seyni Nafo, conseiller technique auprès du président Ibrahim Boubacar Keïta, a animé une conférence de presse, le mardi dernier à Koulouba.
Dès l’entame de ses propos, le conférencier, Seyni Nafo, a rappelé qu’à la rencontre de la COP 21 à Paris en 2015, l’Afrique avait trois priorités fondamentales: obtenir un accord équilibré et équitable, la mise en œuvre de deux initiatives, dont : une les énergies renouvelables et l’autre sur l’adaptation. Et pour concrétiser ces initiatives, selon lui, les pays développés se sont engagés à faire une contribution de 100 milliards de dollars US. Sur lesquels, aujourd’hui, selon le conférencier, Seyni Nafo, environ 9 milliards de dollars ont pu être mobilisés après ratification de l’accord de Paris.
Cependant, le président du Groupe des négociateurs africains sur les changements climatiques, l’Ambassadeur, Seyni Nafo, a précisé que plus de la moitié des pays africains n’ont pas encore ratifié l’accord de Paris. Au nombre desquels des poids lourds du continent dont : l’Afrique du Sud, le Nigéria, l’Algérie et l’Egypte.
Pour le conférencier, Seyni Nafo, à Marrakech, la principale priorité sera de convaincre ces pays à rejoindre les autres et de dégager des pistes pour réussir à mobiliser, d’ici 2020 à peu près 30% des 100 milliards USD promis pour l’adaptation. Pour atteindre ces objectifs, les chefs de d’Etat africain, vont aussi demander à Marrakech, la mise en place d’un cadre de transparence pour le suivi et l’évaluation des engagements pris par les différents pays.
A cet effet le conférencier, Seyni Nafo, dira qu’après évaluation, le Groupe des négociateurs africains sur les changements climatiques dont il dirige, s’est rendu compte qu’il a obtenu un accord ambitieux. Car dit-il, tous les pays se sont engagés à faire des contributions, chaque cinq ans pour limiter la hausse de la température à 2°c. A ses dires, de 1870 à nos jours, la température de notre planète a augmenté d’environ 0,7°c. Et pour réussir, à réduire la température de 2°c, sur le continent africain, les scientifiques ont évalué le coût entre 70 à 200 milliards de FCFA de dollars par an.
Selon lui, dans le cadre de la mise en œuvre de l’initiative africaine sur les énergies renouvelables plusieurs objectifs sont visés sur le continent. A savoir : réussir à produire 10 gigawatt à traves des sources d’énergie renouvelable d’ici 2020, et 300 gigawatt en 2030.
Dans ce cadre, le conférencier, a révélé que 4 projets d’énergies renouvelables ont été déjà retenus au Mali dont : le projet hydroélectrique de Gouina d’une capacité de 140MW, celui de Kenie d’une capacité de 40 MW, celui de Segou/Mopti et le Mini-réseaux solaire d’une capacité de 65 MW.
Deux autres grands projets dont : le projet Hydromet qui sera financé pour un coût de 24,8 millions USD et le projet sur le Fleuve Niger dans le cadre du plan d’investissement ABN, pour un coût de 50 millions USD seront réalisés.
Lassina NIANGALY